Louafi Bouguera

Louafi Boughéra
Image illustrative de l’article Louafi Bouguera
Louafi Boughéra en 1928.
Informations
Disciplines Marathon
Nationalité Française
Naissance
Ouled Djellal
Décès (à 61 ans)
Saint-Denis
Palmarès
Jeux olympiques 1 - -
Championnats de France 2 - -

Louafi Boughéra (en arabe : أحمد بوقرة الوافي) (ou, improprement, El Ouafi Boughéra ainsi que Boughéra El Ouafi) est un athlète et ouvrier français[N 1] le 15 octobre 1898 à Ouled Djellal en Algérie et mort le 18 octobre 1959 à Saint-Denis en France.

En 1928, il devint le premier athlète africain indigène à conquérir une médaille olympique et a fortiori à être champion olympique en remportant le marathon des Jeux d'été à Amsterdam[N 2]. Victime de l'exigence d'amateurisme du mouvement olympique, auquel son niveau de vie ne lui permettait pas de prétendre, il ne put poursuivre sa carrière sportive après ces Jeux et finit sa vie dans la misère. Il mourut par balle à Saint-Denis dans des conditions mal élucidées. Son parcours en a fait un « symbole du sportif oublié par l'histoire »[1].

Biographie

D'Ouled Djellal aux JO d'Amsterdam via Billancourt : le marathon de Boughéra

Boughéra au milieu des années 1920.

Né à Ouled Djellal près de Biskra en Algérie à l'époque de la colonisation française[N 1], Louafi Boughéra [N 3],[N 4] fit son service militaire au 25e régiment de tirailleurs sénégalais dans les derniers mois de la Première Guerre mondiale puis s'engagea dans l'armée française, ce qui l'amena notamment à participer à l'occupation de la Ruhr consécutive à l'armistice du [2]. Un de ses supérieurs, le lieutenant Vaquer, remarqua, malgré sa constitution chétive, ses grandes capacités de coureur et décida en 1923 de l'envoyer à Paris défendre les couleurs de son régiment dans une compétition sportive militaire. Il fit là-bas forte impression et fut bientôt licencié au CASG[N 5]. En mai et juin 1924, il concourut sur 15, 25 et 30 kilomètres, mais s'inclina à chaque fois face au coureur français du moment, Jean-Baptiste Manhès[3]. Cependant, lors du marathon des championnats de France (Colombes-Pontoise et retour), Manhès fut devancé par El Ouafi, qui l'emporta en h 50 min 52 s 8[4],[5]. Les deux coureurs furent autorisés à participer au marathon des Jeux olympiques d'été de 1924, organisés à Paris dans la foulée[5]. Le 13 juillet, El Ouafi Boughéra termina son premier marathon olympique à une honorable septième place en h 54 min 19 s, à treize minutes du vainqueur, le Finlandais Albin Stenroos[2], Manhès terminant lui à la douzième place.

Ce bon résultat l'autorisa à se préparer plus intensivement, mais ne lui assura aucun revenu. Comme il fallait bien vivre, il se fit embaucher comme décolleteur chez Renault à Boulogne-Billancourt, fabriquant désormais des boulons et des rivets automobiles[N 6]. Il devint alors membre du club de son employeur, le COB (Club olympique de Billancourt). Une période plutôt heureuse selon Patrick Pierquet : « De fait, la course à pied lui ouvrit tout d'abord le chemin de Paris, puis elle le mit en contact avec des camarades dont il appréciait si fort la compagnie, au cours des déplacements sportifs du dimanche, qu'il n'en finissait pas de sourire ; elle le projeta finalement de l'ombre des ateliers de Billancourt à la lumière radieuse du podium olympique »[6]. L’ancien crossman Louis Corlet le prit sous son aile, sans que cela le dispense de travailler à l'usine : « ces longues séances d'entraînement ponctuées de sorties dans les sous-bois portèrent leurs fruits, et il se vit de nouveau retenu pour courir le marathon olympique à Amsterdam »[7]. De fait, il monta en puissance dans les mois précédant immédiatement les Jeux et démontra, comme cela avait été le cas en 1924, cette capacité rare à mener un entraînement intensif pour être au meilleur de sa forme au bon moment[5]. Ainsi, si deux mois avant les Jeux olympiques d'été de 1928, il se classait sixième d'un Paris-Corbeil, il enchaîna les courses et lors des championnats de France, le 8 juillet, il termina, comme il l'avait fait quatre ans plus tôt en , à la première place du « marathon »[N 7] qui reliait Maisons-Alfort à Melun[4]. Avec un temps de h 20 min 3 s, il devança à cette occasion les deux stars montantes du marathon français, Jean Gérault (h 21 min 20 s) et Guillaume Tell (h 25 min 17 s), qualifiés comme lui pour les Jeux prévus un mois plus tard[5].

Le triomphe inattendu des Jeux olympiques de 1928

Vue du ciel d'un stade plein, avec encore de nombreuses personnes à l'extérieur.
Le stade olympique d'Amsterdam qui vit l'arrivée victorieuse de Boughéra.
El Ouafi, avec le dossard 71, franchit la ligne d'arrivée devant un juge portant un manteau et coiffé d'un chapeau avec le bas droit levé et des notes dans la main gauche.
El Ouafi Boughéra victorieux du marathon des JO de 1928.

À Amsterdam, lors de l'épreuve du marathon du dimanche , Boughéra El Ouafi n'avait rien d'un favori : « Les analystes en sont certains, le marathon sera japonais, finlandais peut-être, mais certainement pas français »[8] ».

La course devait débuter et s'achever au stade olympique, au terme d'un parcours qui, pour l'essentiel, consistait en un itinéraire aller-retour sur des digues de surfaces variées (bitume, gravier, pavés…) destinées à canaliser la rivière Amstel ou drainer les polders[9]. La météo était douce, avec une température de 16,1 °C et un léger vent de nord/nord-ouest[10], grossièrement dans l'axe du parcours, ce qui favorisa d'abord les coureurs (vent arrière) mais sollicita ensuite leur organisme dans la seconde partie de la course, au moment où ils étaient déjà fatigués (vent de face)[11]. Les compétiteurs, essentiellement des représentants de pays européens ou nord-américains[N 8], s'élancèrent à 15h14[10].

Bouguéra démarra prudemment : il était en vingtième position (sur 69 coureurs) au dixième kilomètre, à 2 min 30 s du premier. Le dossard 71 resta, durant les trois quarts de la course, en retrait derrière les meneurs, dans une course d'attente souple et régulière que lui imposait sa foulée courte, peu compatible avec le rythme soutenu des hommes de tête qui, loin de gérer leur avance, cherchaient à faire la différence bien avant la fin de la course. Il remonta cependant peu à peu pour pointer, au kilomètre 21, à la septième place, derrière les Japonais Yamada et Ishida, l'Américain Joie Ray, les Finlandais Martellin et Laaksonen et le Canadien Bricker. Au 32e kilomètre, il se trouvait à la troisième place. À cinq kilomètres de l'arrivée, il dépassa l'Américain Joie Ray puis le Japonais Kanematsu Yamada, sujets aux crampes et épuisés par la lutte qu'ils s'étaient imposée en tête de course. Aucun participant ne le rattrapa malgré la remontée spectaculaire du Chilien Manuel Plaza[N 9] et c'est l'athlète au maillot frappé du coq gaulois que les trompettes saluèrent lors de son entrée dans le stade olympique d'Amsterdam, au terme d'une course de h 32 min 57 s, avec 26 secondes d'avance sur Plaza, et plus de deux minutes sur le troisième, le Finlandais Martti Marttelin[12],[13]. À l'issue de la course, Boughéra regagne modestement les vestiaires, tandis que Plaza se lance dans un tour d'honneur[14].

Déjouant tous les pronostics, Boughéra fut le seul représentant de l'athlétisme français à remporter un titre lors des neuvièmes Jeux olympiques, qui plus est dans une épreuve reine, considérée alors comme celle sollicitant le plus les limites du corps humain[15]. Le fait que le seul Français à remporter une épreuve d'athlétisme soit un indigène algérien « acheva de convaincre le monde sportif métropolitain que l'Empire représentait un réservoir d'athlètes » potentiel considérable[16],[N 10], et cela même si cette stratégie qui s'intéressait, en matière sportive, davantage à la couleur du drapeau qu'à celle de la peau ne faisait pas l'unanimité[17]. De ce point de vue, le sport français apparaît comme précurseur relativement à l'usage au Royaume-Uni[18].

Cette plus grande tolérance du sport français ne doit cependant pas masquer le peu d'écho qu'eut la victoire de Boughéra et l'absence de réelle identification au médaillé au sein de la société française. L'historien Pierre Lanfranchi l'explique en partie par la popularité relative de l'athlétisme en France : au contraire du cyclisme, ce sport ne constituait pas un des fondements des valeurs et de la fierté nationales. Surtout, la victoire de Boughéra surprit à un tel point que personne ne sut réellement comment interpréter politiquement l'évènement, à commencer par l'athlète lui-même, au contraire de ce qui se passa près de trente ans plus tard avec Alain Mimoun[19].

Retour à la misère et à l'anonymat

De fait, pour Patrick Pierquet, « cette médaille d'or ne fit pas le bonheur de Louafi Boughéra : mal entouré, mal conseillé, abandonné à lui-même, le nouveau champion olympique n'était pas préparé à cette gloire relative et soudaine »[6]. À l'époque, les sportifs des Jeux olympiques, conformément au credo du Comité international olympique, devaient être amateurs, c'est-à-dire qu'ils ne devaient pas vivre de leurs talents[20]. Il s'agissait notamment de protéger la pureté des compétitions des combines liées aux paris qui caractérisaient les courses professionnelles. Or, El Ouafi, pour s'assurer quelques revenus, céda quelques mois après sa victoire aux sirènes du professionnalisme. Ainsi, le , il remporta le prix de 4 000 $ promis au vainqueur d'une course opposant au Madison Square Garden des gloires contemporaines (Joie Ray, El Ouafi) ou plus anciennes (le Britannique Arthur F. H.Newton, le Finlandais William Kolehmainen (en), l'Estonien Jüri Lossmann, médaille d'argent à Anvers en 1920) du marathon : il devança à nouveau à cette occasion Joie Ray en h 44 min 55 s[5]. Puis il répondit aux sollicitations d'un patron de cirque américain : il participa à une série de spectacles aux États-Unis, lors d'une tournée de six mois entre 1929 et 1930 ; il courait contre des hommes et des animaux en échange d'une rémunération. Dès lors, de retour à Paris, le Comité national olympique et la Fédération française d'athlétisme l'exclurent pour professionnalisme[15].

Plus tard, en 1956, Boughéra revint pour la presse sur ses déboires d'après JO[21] :

«  J'ai été ballot d'accepter de traverser l'Atlantique [...] mais je ne sais pas si vous vous rendez compte de ce que ça représentait pour moi, un manœuvre des usines Renault, d'aller en Amérique ! J'ai accepté, tiens ! Tous mes frais étaient payés. C'est beau, vous savez, l'Amérique. [...] Au Chilien qui a été derrière moi à Amsterdam, son président a donné une villa. Le mien m'a disqualifié ! J'ai mis les quelques sous que je possédais dans un fonds de commerce, un café. Mais je suis un balourd, mon associé m'a escroqué. »

En effet, une fois exclu du mouvement olympique, Louafi Boughéra acheta un café à Paris dans le secteur de la gare d'Austerlitz avec un partenaire. Dupé par celui-ci, il dut trouver une autre activité et devint peintre au pistolet[22]. Il résidait dans un meublé à Saint-Ouen et travaillait aux usines Alstom, jusqu'à ce qu'il soit renversé par un autobus et se retrouve dans l'incapacité de travailler[15]. Il fut alors recueilli par la famille de sa sœur à Stains.

Boughéra fut rappelé en 1956 au souvenir des Français par l'athlète Alain Mimoun, alors au sommet de sa gloire, puisqu'il venait lui-même de remporter à nouveau, vingt-huit ans après, le marathon aux Jeux olympiques de Melbourne. Alain Mimoun, lui aussi né en Algérie, convia Boughéra, malade et usé, à la réception organisée au Palais de l'Élysée en son honneur, et le présenta au président René Coty, qui lui trouva ultérieurement un emploi de gardien de stade en banlieue parisienne[23] ; cette même année, le journal L'Équipe lança une souscription auprès de ses lecteurs pour assurer une vieillesse décente à l'ancien marathonien, vieux et oublié.

Décès par balles

Vue d'une tombe en béton. La stèle porte le nom Boughéra El Ouafi et les dates 1903 et 1959. Dans le coin supérieur droit de la stèle, on repère un croissant islamique.
Tombe de l'athlète dans le cimetière musulman de Bobigny (carré 5 bis, ligne 2, tombe 48).

Il n'en profita pas longtemps : il mourut à 61 ans le , en pleine guerre d'Algérie[24].

Concernant la mort de Boughéra, les versions divergent.

Les médias de l'époque ont dit que le FLN avait mitraillé les consommateurs d'un café de Saint-Denis près de Paris, parmi lesquels se trouvait Louafi Boughéra qui y trouva la mort. Selon la nièce du champion, c'était son propre père qui était visé et Louafi Boughéra ne fut qu'une victime collatérale des tireurs du FLN, en l'occurrence dans l'appartement qui surplombait le café évoqué dans les journaux de l'époque[15]. Selon Mimoun, c'est en s'interposant entre les tueurs et sa sœur, dont le mari aurait refusé de leur régler l'impôt révolutionnaire, qu'il trouva la mort[23]. Enfin, une autre version place la mort de Boughéra dans le cadre d'une querelle familiale autour de l'héritage de son neveu, propriétaire de trois petits hôtels à Saint Denis, dispute qui aurait mal tourné et aurait entraîné la mort de trois personnes, dont l'ancien champion olympique, dans une chambre du 10, rue du Landy[N 11] à la Plaine Saint-Denis[6].

Louafi Boughéra est inhumé au cimetière musulman de Bobigny, ses funérailles étant financées par le Comité national olympique, qui l'avait pourtant exclu pour professionnalisme en 1930[25].

Hommages

Depuis 1998, une rue aménagée lors de la construction du Stade de France porte son nom à Saint-Denis[15], un gymnase à La Courneuve[26], un square à Bobigny[27], ainsi qu'une piste d'évolution sportive à Échirolles, inaugurée en 2022[28]. Le pont au-dessus de la Seine reliant les deux parties du Village olympique de Saint-Denis construit à l'occasion des Jeux olympiques d'été de 2024 est dénommé en décembre 2024 Pont olympique Louafi Bouguera[29],[30],[31].

Un autre stade a porté le nom d'El Ouafi : sur proposition du comité d'entreprise et de la CGT de Renault, le nom d'El Ouafi avait été donné à un complexe sportif de Meudon propriété de l'entreprise. Racheté par la ville de Sèvres en 1960, ce complexe sportif n'est plus connu aujourd'hui que comme le stade « de la fosse Renault »[6]. Une allée de la ville de Boulogne-Billancourt, située non loin des anciennes usines Renault où il a travaillé, porte également son nom[32].

Sa nièce Salima Zeroug déplore en 2014 qu'aucun hommage n'ait été rendu à sa mémoire en Algérie, sinon une auberge de jeunesse dans son village natal d'Ouled Djellal[33].

En 1978, la Corée du Nord édite une série de 16 timbres commémorant le 80e anniversaire de l'ère moderne des Jeux olympiques (1896-1976), dont l'un représente « Ahmed El Ouafi »[34].

Un film portrait lui est consacré : Champions de France - Boughéra El Ouafi, série Champions de France de Pascal Blanchard et Rachid Bouchareb, raconté par Lilian Thuram en 2016.[voir en ligne]

En 2018, Arte met en ligne un web-documentaire d’Olivia Laurin intitulé El-Ouafi Boughera, le marathonien de l’histoire[24].

Dans le livre Le Mirage El Ouafi, Fabrice Colin écrit en 2019 une biographie en partie fictive du médaillé d'or oublié[35].

En 2021 parait la bande dessinée Marathon[36] scénarisée et dessinée par Nicolas Debon[37]. Puis en février 2022 paraît un autre album de bande dessinée intitulé L'or d'El Ouafi dont les auteurs sont Paul Carcenac, Pierre-Roland Saint-Dizier et Christophe Girard[38]. Enfin, fin mai 2022 paraît la première biographie de l'athlète aux éditions L'Harmattan et écrite par Clément Genty[39].

Palmarès et record

Palmarès international
Date Compétition Lieu Résultat Épreuve Performance
1924 Jeux olympiques Paris 7e Marathon 2 h 54 min 19 s
1928 Jeux olympiques Amsterdam 1er Marathon 2 h 32 min 57 s
Palmarès national
Date Compétition Lieu Résultat Épreuve Performance
1924 Championnats de France Colombes 1er Marathon 2 h 50 min 52 s
1928 Championnats de France Maisons-AlfortMelun 1er 38,5 km 2 h 20 min 03 s
Record personnel
Épreuve Performance Lieu Date
Marathon 2 h 32 min 57 s Amsterdam 5 août 1928

Notes et références

Notes

  1. a et b L'incertitude demeure sur son année exacte de naissance : 1898, 1899 ou 1903 (date inscrite sur sa pierre tombale). Frédéric Sugnot, « À Boughéra El Ouafi, marathonien inconnu », Humanité hebdo, 21 septembre 2002, p. 32.
  2. Le plus souvent, les histoires olympiques « oublient » El Ouafi, du fait de sa nationalité française, en donnant pour premier vainqueur africain du marathon l’Éthiopien Abebe Bikila à Rome en 1960 : voir Pierre Lanfranchi interviewé par Frédéric Sugnot, « La France attendait Ladoumègue… », L'Humanité,‎ (lire en ligne). Dans les autres sports, il est devancé de quelques jours par l’haltérophile égyptien Saïd Nasser, champion olympique en mi-lourds. En athlétisme, il est aussi précédé par des sportifs africains d’ascendance européenne, comme les athlètes de la délégation sud-africaine : Reggie Walker a par exemple été médaillé d’or sur l’épreuve du 100 mètres aux Jeux de 1908 à Londres.
  3. Selon Stéphane Gachet, son vrai nom serait Louafi Ben Abdellaki BOUGUERA : le nom par lequel il est couramment désigné, Boughéra EL OUAFI, inverserait donc son nom et son prénom. Gachet 2011, p. 15.
  4. Sa petite-nièce affirme : « son véritable nom était Louafi Ben Abdellaki Bouguera né en 1903 à Ouled Djellal. Il était connu sous le nom de Boughera El Ouafi. Inversion du nom avec le prénom et orthographe différente. » Nadir Dendoune, « JO 1928. La détermination de Jasmine pour sortir de l’oubli son grand-oncle, vainqueur du marathon », sur lecourrierdelatlas.com, (consulté le )
  5. David E. Martin et Roger W. H. Gynn, dans leur ouvrage The Olympic Marathon, proposent un autre récit des premières années d'adulte de Boughéra El Ouafi : ils le disent cultivateur de dattes et détenteur à 23 ans du record algérien de l'heure, avec une distance de course de 16,89 km. Ce ne serait qu'en 1923 ou 1924 qu'il aurait quitté l'Algérie et rejoint la métropole. Martin & Gynn 2000, p. 141.
  6. Là encore, le récit de David E. Martin et Roger W. H. Gynn, dans leur ouvrage The Olympic Marathon, diverge des autres auteurs : selon eux, après les JO de Paris, El Ouafi retourna rapidement en Algérie pour s'engager dans l'armée française, ce qui l'amena à participer à la guerre du Rif contre Abd El Krim en 1926 ; ce ne fut qu'en 1927 que l'ambition de participer à nouveau aux Jeux olympiques le poussa à revenir en France pour reprendre la compétition, sous les couleurs du COB (Club olympique de Billancourt). Martin & Gynn 2000, p. 142.
  7. La distance de la course fut en réalité de 38,5 km.
  8. Sur les 69 athlètes, 51 étaient Européens, 13 Nord-Américains, trois Japonais, un Chilien et un Sud-Africain. Martin & Gynn 2000, p. 136.
  9. En 1924 à Paris, Plaza s'était de la même manière calé en fin de course dans l'ombre d'El Ouafi pour le dépasser sur le fil et lui prendre la sixième place du marathon olympique. Le Français sut cependant lui résister à Amsterdam. Martin & Gynn 2000, p. 138.
  10. Dans la Dépêche coloniale et maritime, Marcel Berger écrivait ainsi de manière singulièrement prémonitoire le 19 janvier 1928 : « un possible gagnant du marathon olympique ou de Paris-Belfort respire peut-être à cette heure dans la brousse kabylienne […] sur qui la France se devrait sans doute de mettre la main ». Cité dans Deville-Danthu 1997, p. 66.
  11. Patrick Pierquet utilise l'orthographe, erronée, de « rue du Landis ». Patrick Pierquet, « Ahmed Bouguera El Ouafi de l'Olympe à l'oubli », L'Humanité, 4 septembre 1995

Références

  1. Delsahut 2004, p. 53.
  2. a et b Delsahut 2004, p. 54.
  3. Martin & Gynn 2000, p. 141-142.
  4. a et b (fr) Gérard Dupuy, « Les finalistes des championnats de France - 1888 à 1969 », Commission de la documentation et de l'histoire (consulté le )
  5. a b c d et e Martin & Gynn 2000, p. 142.
  6. a b c et d Patrick Pierquet, « Ahmed Bouguera El Ouafi de l'Olympe à l'oubli », L'Humanité, 4 septembre 1995
  7. (fr) Pierre Lagrue, « Boughera El Ouafi », Encyclopædia Universalis (consulté le )
  8. Kessous 2012, p. 40.
  9. Martin & Gynn 2000, p. 130.
  10. a et b Martin & Gynn 2000, p. 136.
  11. Martin & Gynn 2000, p. 136-137.
  12. Martin & Gynn 2000, p. 139.
  13. Jean de Lascoumettes, « La France clôt les Jeux Athlétiques par une victoire », Match, no 100,‎ , p. 12 (lire en ligne).
  14. La belle victoire de El Ouafi dans le Marathon sur Gallica
  15. a b c d et e (fr) Yvan Gastaut et Renaud Dalmar, « El Ouafi ou la gloire ne dure que 42,195 kilomètres », La Fabrique de l'histoire sur France Culture,
  16. Deville-Danthu 1997, p. 66.
  17. Deville-Danthu 1997, p. 73.
  18. Interview de Pierre Lanfranchi par Frédéric Sugnot, « La France attendait Ladoumègue… », sur L'Humanité, (consulté le )
  19. Delsahut 2004, p. 56-57.
  20. « JEUX OLYMPIQUES : La notion d'amateurisme », sur universalis.fr (consulté le )
  21. Cité par Frédéric Sugnot, « À Boughéra El Ouafi, marathonien inconnu », Humanité hebdo, 21 septembre 2002, p. 32
  22. Gachet 2011, p. 16.
  23. a et b Kessous 2012, p. 41.
  24. a et b Mustapha Kessous, « « El-Ouafi Boughera, le marathonien de l’histoire » : le champion olympique oublié », Le Monde, (consulté le )
  25. Frédéric Sugnot, « À Boughéra El Ouafi, marathonien inconnu », Humanité hebdo, 21 septembre 2002, p. 32.
  26. « GYMNASE EL-OUAFI », sur lacourneuve.fr (consulté le )
  27. Nadir Dendoune, « Un square à Bobigny au nom d’El Ouafi Boughera, oublié du sport français », Le Courrier de l'Atlas,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  28. « Échirolles. Le parc de la Croix de Vérines est désormais ouvert ! », sur www.ledauphine.com (consulté le )
  29. « Le pont du Village olympique deviendra le pont Louafi Bouguera, en hommage au premier Franco-Algérien médaillé d’or olympique ! », Beur FM,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  30. Jean-Gabriel Bontinck, « À Saint-Denis, un pont pour enfin se souvenir du marathonien Louafi Bouguera, champion olympique oublié », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  31. « Venez célébrer l’ouverture du pont du village olympique » [PDF], https://www.lile-saint-denis.fr, (consulté le ).
  32. « La nouvelle mosquée fête son premier ramadan » (consulté le )
  33. « Ouled Djellal mérite d’honorer El Ouafi », sur elwatan.com, (consulté le )
  34. « 1978, Olympic history 16v m/s », sur freestampcatalogue.fr (consulté le )
  35. Pierre Lepidi, « « Le Mirage El Ouafi » : sur les traces d’un marathonien oublié », Le Monde,
  36. Nicolas Debon, Marathon, Paris, Dargaud, , 120 p. (ISBN 9782205078213, présentation en ligne).
  37. Pierre Serna, « BD. « Marathon » : El Ouafi, un champion oublié », sur L'Humanité,
  38. Paul Carcenac, Christophe Girard et Pierre-Roland Saint-Dizier, L'or d'El Ouafi, Paris, Michel Lafon, , 128 p. (ISBN 9782749947105, présentation en ligne).
  39. Clément Genty, Louafi Bouguera (1903-1959), Paris, L'Harmattan, coll. « Espaces et Temps du Sport », , 192 p. (ISBN 978-2-14-020529-3, présentation en ligne).

Annexes

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Bibliographie

Liens externes

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Badminton tournament BWF World ChampionshipsCurrent season, competition or edition: 2023 BWF World ChampionshipsSportBadmintonFounded1977; 46 years ago (1977)CountryBWF member nations Official logo until 2006 The BWF World Championships, formerly known as IBF World Championships, and also known as the World Badminton Championships, is a badminton tournament sanctioned by Badminton World Federation (BWF). The tournament is one of the most prestigious in badminton, offering th...

 

Villa Silvia Villa Silvia, auch Villa Pasolini-Zanelli, Villa Silvia Carducci oder Villa Sylvia, ist ein Landhaus aus dem 18. Jahrhundert am westlichen Stadtrand von Cesena in der italienischen Region Emilia-Romagna. Es liegt im Vorort Lizzano di Cesena an der Via Lizzano 1241. Das Haus wurde besonders als „Wohnzimmer der Bourgeoisie“ zwischen dem 19. und dem 20. Jahrhundert bekannt, als es in Besitz der Grafen Pasolini-Zanelli aus Faenza war. Dort weilten Persönlichkeiten, wie Giosuè C...

هذه المقالة يتيمة إذ تصل إليها مقالات أخرى قليلة جدًا. فضلًا، ساعد بإضافة وصلة إليها في مقالات متعلقة بها. (نوفمبر 2019) ديك هودغينز جونيور معلومات شخصية الميلاد 9 مايو 1931[1]  بينغامتون، نيويورك  تاريخ الوفاة 3 أبريل 2016 (84 سنة) [1]  مواطنة الولايات المتحدة  الحيا...

 

Seongnam Stadium Seongnam Sports Complex (Korean: 성남종합운동장) is a group of sports facilities in Seongnam, South Korea. The complex consists of the Seongnam Stadium, Field hockey field, and Indoor Arena. Facilities Seongnam Stadium It is a multi-purpose stadium in Seongnam, South Korea. It was built in December 1984 and used for field hockey matches at the 1988 Summer Olympics, but it is currently used mostly for football matches. It was the main stadium of Seongnam Ilhwa Chunma (c...

 

Pymmes House in 1895[1] Pymmes House was a house built by William Pymme in 1327 in what is now Pymmes Park, in Edmonton, London. It had a succession of notable owners, particularly in the Elizabethan period and was remodelled and rebuilt several times. It was demolished after a fire in 1940. History The former garden walls in Pymmes Park The first Pymmes House was built by William Pymme in 1327,[2] a landowner in Edmonton, now in London, and member of the Pymme family who had ...

Rugby playerCristian SăuanDate of birth (1974-03-18) March 18, 1974 (age 49)Place of birthCluj-Napoca, RomaniaHeight6 ft 0 in (1.83 m)Weight209 lb (95 kg)Rugby union careerPosition(s) WingSenior careerYears Team Apps (Points)1992–20012001–20072007–20092009–2014 U ClujRovigoMoglianoU Cluj ()International careerYears Team Apps (Points)1999–2007  Romania 37 (70) Cristian Daniel Săuan (born 18 March 1974 in Cluj-Napoca) is a former Romanian rugby uni...

 

Simply BusinessTypePrivateIndustryInsuranceFounded2005; 18 years ago (2005)HeadquartersLondon, United KingdomKey peopleDavid Summers (Group CEO)ProductsBusiness insurance, Shop insurance and Landlord insuranceRevenue£148.6m million (2022)Number of employees800 Simply Business is a digital broker and agency for small business insurance.[1] History Xbridge, Simply Business’ holding company, was founded by Brad Liebmann.[1] Simply Business was launched in 200...

 

Monumen Perang Serbia-Bulgaria di Tran, Bulgaria Perang Serbia-Bulgaria (bahasa Serbia: Српско-бугарски рат/Srpsko-bugarski rat, bahasa Bulgaria: Сръбско-българска война/Sr'bsko-bulgarska voina) adalah sebuah konflik yang terjadi antara tanggal 14 November 1885 hingga 3 Maret 1886 antara Kerajaan Serbia dan Kepangeranan Bulgaria. Perang itu terjadi akibat ketidakstabilan Balkan meskipun terdapat penyelesaian dalam Kongres Berlin pada tanggal 13 Juli 1878....

1908–1945 Japanese company in Korea This article needs additional citations for verification. Please help improve this article by adding citations to reliable sources. Unsourced material may be challenged and removed.Find sources: Oriental Development Company – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (August 2013) (Learn how and when to remove this template message) Oriental Development CompanyTypePrivateIndustryInternational tradeFounded1908Foun...

 

Calle Blanca de los Ríos EspañaDatos de la rutaNombre anterior Cordoneros-Cochinos-AgujasUbicación 37°23′22″N 5°59′34″O / 37.389509941671, -5.9927671158644[editar datos en Wikidata] La calle Blanca de los Ríos, anteriormente denominada Agujas, es una vía pública del casco histórico de la ciudad española de Sevilla. Descripción La vía discurre desde la calle Francos a la confluencia de Álvarez Quintero y plaza del Salvador.[1]​ [2]​ Ap...

 

Independent city in Virginia, United StatesAlexandria, VirginiaIndependent cityGeorge Washington Masonic National Memorial in 2015 with Washington, D.C., and Arlington in the distance FlagSealLocation of Alexandria in VirginiaAlexandriaShow map of Northern VirginiaAlexandriaShow map of VirginiaAlexandriaShow map of the United StatesCoordinates: 38°49′13″N 77°03′01″W / 38.82028°N 77.05028°W / 38.82028; -77.05028CountryUnited StatesStateVirginiaCountyNone (In...

نهر ليتل تالاپوسا نهر  البلد امريكا  التقسيم الادارى الاباما  المصب نهر تالاپوسا  تعديل  نهر تالابوسا الصغير نهر فى جورجيا و ألاباما فى الولايات المتحدة . ينشأ فى شمال مقاطعة كارول، جورجيا قرب مدينة فيلا ريكا و يتدفق جنوب غرب لألاباما، وينضم لنهر تالابوسا فى م...

 

Pedro Manuel Gangoiti (Bilbao, 1759-Madrid, 1830) fue un grabador español. Biografía Nacido en Bilbao el 16 de febrero de 1759,[1]​ se dedicó a varios estudios, en especial de filosofía e historia sagrada.[1]​ Fue aficionado al dibujo, que ejercitó durante los años en que trabajó como bibliotecario en la casa del duque de San Carlos, donde habría recibido lecciones de grabado de un tal Asensio, grabador de cámara y amigo suyo.[1]​ A partir de la edad de cuarenta añ...

 

Strategi Solo vs Squad di Free Fire: Cara Menang Mudah!