Au Moyen Âge, le titre de vicomte de Blois était un titre de noblesse initialement créé avant l’an 900 par le roi Robert Ier, alors également comte de Blois, afin de le suppléer dans la gestion du Blésois (parmi d'autres régions de Neustrie) au cours de son règne[1].
Dans un premier temps, le titre de vicomte est créé par le roi Robert Ier, en sa qualité de comte de Blois[2], pour le suppléer localement[1]. Ainsi, le vicomte séjourne au sein du castrum de Blois, établi sur l'actuel promontoire du château.
Fut ainsi nommé un certain Garnegaud. Ce dernier n'ayant pas de descendant la charge passa ensuite aux Thibaldiens au plus tard sous Hugues le Grand.
Garnegaud et sa femme Hélène n'ont pas d'héritiers connus. Comme les Thibaldiens sont présents à Blois dans les années 920, cela situerait le décès de Garnegaud dans le courant des années 910.
Fils de Thibaud l'Ancien et de Richilde. D’abord proche du robertienHugues le Grand, celui-ci l'a élevé au rang de comte vers 940 couvrant différents honneurs dont la vicomté de Tours, la vicomté de Blois et le comté de Chartres. Le premier membre de la dynastie de Blois a donc absorbé la fonction de vicomte de Blois dans la fonction comtale. Thibaud le Tricheur ne paraît pas avoir nommé de vicomte pour le suppléer à Blois.
Vicomtes de Blois vassaux des Thibaldiens
Le titre de vicomte réapparaît après l’an 1000, alors que le comte Eudes II hérite de l’intégralité de la succession de son père Thibaud le Tricheur alors qu’il partageait jusque là avec son frère aîné, Thibaut II.
Première lignée
Concentrant ses efforts sur la Champagne, le comte nomma un proche, Robert Ier[3], et lui alloue de nouvelles terres, aux Grouëts, à l'ouest de Blois, où sera édifié le château de la vicomté.
Comte de Vendôme et époux de Mathilde de Châteaudun, fille de Robert III de Blois. Par sa mère Almodis de Blois, il était également le petit-fils du comte Eudes II.
Les descendants de Robert de Blois ne semblent pas avoir laissé de postérité après le XIe siècle.
Seconde lignée
Une autre famille de vicomtes de Blois, connue aux XIIe siècle et XIIIe siècles, sans rapport peut-être avec la première, mais voulant quand même s'y rattacher[Note 1], principalement connus que par le Cartulaire de la Trinité de Vendôme sont l'objet d'une supercherie historique prouvée par l'abbé Angot concernant l'attribution de la restauration de l'abbaye d'Evron.
Fils de Renaud de La Tour, Robert de Lisle fait avec sa mère, Berthe, un legs pour Barthélemy de Lisle, son oncle, à l'abbaye de Vendôme, en 1145, et, en 1146, à Saint-Lazare de Vendôme, un autre qu'il ratifie avec ses fils en 1166. Il épousa Mahaut, décédée veuve en 1218.
Fils de Robert de Lisle, il fonda l'anniversaire de sa mère à Saint-Calais de Blois et à Notre-Dame de Gastineau, déchargea le prieuré de Lunay, dépendance de l'abbaye d'Évron, d'une partie des droits de past, et fonda l'anniversaire de ses père et mère à Évron. Il épousa Aliénor avant 1214.
Il eut des liens plus étroits et plus personnels avec les religieux d'Évron. On le devine, du moins, quand on voit ces derniers donner à sa tombe ou cénotaphe en pierre de liais et en bronze doré, la place d'honneur dans leur église magnifiquement reconstruite ; à son père et à sa mère, à son grand-père et sa grand-mère, des monuments imposants en pierre de Bernay, avec leur effigie en ronde bosse. Renaud II mourut en 1277, à l'époque où l'on projetait la reconstruction de l'église abbatiale d'Évron. Il ne semble pas avoir eu d'enfants. Tous ces honneurs lui avaient été promis ou accordés en reconnaissance de ses droits supposés comme héritier du restaurateur de l'abbaye et de ses bienfaits personnels. La charte de restauration fut modifiée en conséquence.
↑M. Augis, curé de Terminiers, auteur d'un Essai historique sur la ville et châtellenie de la Ferté-Villeneuve, dit que sur cette question M. de Trémault affirme, tandis que M. l'Abbé nie. Mais M. de Trémault avait avoué, dans une conversation avec Charles de Saint-Venant, qu'il s'était trompé sur cette question (Lettres).
Références
↑ a et bHélène Noizet, La fabrique de la ville : espaces et sociétés à Tours (IXe – XIIIe siècle), Paris, Publications de la Sorbonne, , 504 p. (ISBN978-2-85944-572-0, lire en ligne), p. 70.
↑Michel-Jean-François Ozeray, Histoire générale, civile et religieuse de la cité des Carnutes et du pays Chartrain, vulgairement appelé la Beauce, depuis la première migration des Gaulois jusqu'à l'année de Jésus-Christ 1697, époque de la dernière scission de notre territoire par l'établissement du diocèse de Blois, vol. 2, Munich, Garnier Fils, , 408 p. (ISBN978-1-271-14435-8, lire en ligne), p. 116.
↑Léonce Lex, Eudes, comte de Blois, de Tours, de Chartres, de Troyes et de Meaux (995-1037) et Thibaud, son frère (995-1004), , 198 p. (ISBN978-0364650240, lire en ligne), pp. 99 et 124–126.
↑Jean-Baptiste Bordas, Histoire sommaire du Dunois: de ses comtes et de sa capitale, Société dunoise d'archéologie, histoire, sciences et arts, (ISBN978-1-249-00416-5, lire en ligne)
↑Jean Bernier, Histoire de Blois, contenant les antiquités et singularités du comté de Blois, Francois Muguet, (lire en ligne), p. 319.
Sources
Jacques Boussard, « L'origine des familles seigneuriales dans la région de la Loire moyenne », Cahiers de Civilisation Médiévale, , p. 303-322 (lire en ligne)
Abbé Angot, « Le restaurateur de l'abbaye d'Évron », dans Bulletin de la Commission historique et archéologique de la Mayenne, 1913, no 29, p. 443-493. [1]