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Cet article présente la liste des rois d'Italie de 787 à 1946 et les actuels prétendants.
Le concept de royaume d'Italie renvoie à des réalités historiques différentes.
À la suite de la désintégration de l'Empire romain d'Occident, trois peuples barbares, les Hérules, les Ostrogoths, puis, de façon plus durable, les Lombards, établissent des royaumes en Italie. Leurs rois, bien que régnant sur la majeure partie du territoire de l'Italie, ne portent pas le nom de rois d'Italie.
Charlemagne, roi des Francs, s'étant emparé du royaume des Lombards, qu'il absorba dans le royaume des Francs, ses successeurs carolingiens prirent parfois le titre de roi de Francie médiane, royaume franc couvrant le nord de la péninsule italienne et la Gaule cisalpine. Cependant, des membres d'autres lignées de la noblesse franque, comme les Anscarides et les Unrochides, s'emparèrent de ce trône, en usant quant à eux du titre de roi d'Italie ; ce royaume, à l'instar de celui de Francie médiane, ne recouvrait pas la totalité de la péninsule, certains territoires relevant de l'Empire byzantin ou des États pontificaux.
Après que le roi de Germanie Otton Ier eut renversé en 951 le dernier roi d'Italie, Bérenger II de la maison d'Ivrée, ses successeurs empereurs romains germaniques reprirent traditionnellement ce titre.
Il faut noter cependant qu'il y eut plusieurs tentatives de la part de la noblesse de l'Italie pour échapper à la tutelle des rois de Germanie, dues à la conscience d'appartenir à une communauté, en face de souverains étrangers[1]:
Les souverains du Saint-Empire, rois d'Italie, recevaient d'ailleurs la couronne de fer de Lombardie qui marquait leur souveraineté sur l'Italie lors de leur sacre par le pape. Mais cette souveraineté se bornait au nord de la péninsule. Le sud et les îles étaient occupés par des États vassaux de Byzance puis du Califat avant de devenir souverains et donc dégagés de la suzeraineté impériale. On trouva ainsi des rois de Sicile, de Naples ou de Sardaigne. Un royaume d'Adria faillit également se constituer au Nord. En outre, la réalité institutionnelle du royaume d'Italie se désagrégea rapidement et sur le plan politique la souveraineté des empereurs fut théorique, d'autant que le royaume se divisa en de multiples entités politiques indépendantes de fait.
Napoléon Ier recréa à son profit un royaume d'Italie. Ce royaume avait ses propres institutions et désignait une entité politique réelle. Par ailleurs, il donna le titre, sans rôle effectif, de roi de Rome à son fils, l'Aiglon, réminiscence celui de roi des Romains, porté par l'empereur élu du Saint-Empire avant son couronnement.
Finalement, un véritable royaume d'Italie ne réapparut qu'avec le Risorgimento et l'unification de la péninsule avec Victor-Emmanuel II, Cavour et Garibaldi, royaume dont la vocation était de constituer un État-nation indépendant.
De 962 jusqu'à 1648, le royaume d'Italie est inclus dans le Saint-Empire romain germanique et les empereurs sont aussi rois d'Italie. L'unique roi indépendant d'Italie durant cette période fut Arduin d'Ivrée entre 1002 et 1004. Après le règne de Frédéric Ier, l'autorité impériale en Italie est fortement diminuée au profit des États et villes italiennes, et le pouvoir des empereurs réside en la coopération avec les États italiens. Désormais, le titre de roi d'Italie se confond avec celui de roi des Romains que prend le roi de Germanie avant son couronnement comme empereur, jusqu'au Traité de Westphalie (1648) où le titre de roi d'Italie est définitivement détaché du titre d'Empereur germanique. Ainsi, de 962 jusqu'à 1648, vingt-sept rois d'Italie se sont succédé sur le trône du Saint-Empire.
Le Royaume d'Italie (1805-1814), connu aussi en Italie comme Regno Italico, est un État pré-unitaire italien créé par Napoléon Ier qui comprend l'Italie centre orientale et une bonne partie du nord avec pour capitale Milan.
(27 septembre 1943, Florence – 1er juin 2021, Arezzo)
Il en a cependant été condamné par la justice italienne[5].