Le premier ministre du Canada (en anglais : Prime Minister of Canada) est l'officiel qui joue le rôle de ministre de la Couronne, de président du Cabinet et, par conséquent de chef du gouvernement du Canada. Officiellement, il est nommé par le gouverneur général, mais par convention constitutionnelle[Quoi ?], le premier ministre doit avoir la confiance de la Chambre des communes. Généralement, il est le chef du parti politique détenant le plus de sièges à la Chambre des communes, mais, si ce dernier ne dispose pas du soutien de la majorité à la Chambre, le gouverneur général peut nommer un autre premier ministre ou dissoudre le parlement et organiser une nouvelle élection. Par convention constitutionnelle, un premier ministre doit posséder un siège au parlement et, depuis le début du XXe siècle, cela signifie précisément posséder un siège à la Chambre des communes[1].
Le poste n'est pas défini dans les documents qui constituent la partie écrite de la Constitution du Canada ; le pouvoir exécutif est formellement possédé par le souverain et est exercé pour son compte par le gouverneur général. Le mandat de premier ministre fait partie de la tradition constitutionnelle. Le poste fut initialement modelé sur l'équivalent britannique du poste. John A. Macdonald fut formellement chargé par Charles Stanley Monck le 24 mai 1867 de former le premier gouvernement de la Confédération canadienne. Le 1er juillet 1867, le 1er conseil des ministres entra en fonction[2].
La date de début du mandat du premier ministre est lorsqu'il ou elle est assermenté à son ministère, car un serment de premier ministre n'est pas demandé[3]. Cependant, à partir de 1957, le nouveau premier ministre doit prêter un serment spécial[3]. Avant 1920, la démission du premier ministre était acceptée immédiatement par le gouverneur général et le dernier jour du cabinet était la date de la mort ou de la démission du premier ministre[3]. Depuis 1920, le premier ministre sortant ne démissionne formellement que le jour de formation du nouveau gouvernement[3]. Toutefois, en vertu de la Loi de l'interprétation de 1967, on considère qu'un mandat prend fin dès la fin du jour qui précède la démission[4].
Abréviations : Min. : Ministère Provinces : AB : Alberta, CB : Colombie-Britannique, MB : Manitoba, NÉ : Nouvelle-Écosse, ON : Ontario, QC : Québec, SK : Saskatchewan
R La Loi d'interprétation de 1967 établit que « lorsqu'un mandat commence ou se termine un jour spécifique, ce mandat est considéré comme ayant commencé ou s'étant terminé après la fin de la veille ». D'après cette loi, les mandats des premiers ministres sont considérés comme s'étant terminés à la fin de leur dernier jour en poste (la première date donnée), même si leurs démissions ne sont reçues par le gouverneur général que le lendemain. Cette disposition s'applique à Trudeau père en 1979[47] et en 1984[48], à Clark[49], à Turner[50], à Mulroney[51], à Campbell[52], à Chrétien[53], à Martin[53] et à Trudeau fils.
En date de mars 2025, six anciens premiers ministres canadiens sont encore en vie, le plus âgé étant Jean Chrétien, né en 1934. Le plus récent décès d'un premier ministre est celui de Brian Mulroney le 29 février 2024. John A. Macdonald (1867-1873, 1878-1891) et John Thompson (1892-1894) sont les seuls premiers ministres à mourir en cours de mandat.
Le premier ministre en fonction lors du déclenchement d'une élection reste en poste durant la campagne électorale et jusqu'à l'assermentation de son successeur; ce temps fait partie des totaux ci-bas. L'actuel premier ministre est indiqué en gras.
Le poste de premier ministre a été vacant pendant dix jours en 1891 et encore en 1894.
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