À défaut d'une coalition avec Laurier, Borden forme le un gouvernement d'union avec un conseil des ministres composé de 12 conservateurs, 9 libéraux et indépendants, et 1 « travailliste » (pour représenter la classe ouvrière, Borden nomme au cabinet le sénateur conservateur Gideon Decker Robertson, qui avait été nommé au Sénat en janvier et avait des liens avec l'aile conservatrice du mouvement ouvrier grâce à sa profession de télégraphiste. Toutefois, Robertson était un conservateur et n'était membre d'aucun parti socialiste ou travailliste).
Borden déclenche alors une élection pour sur la question de la conscription. Ses soutiens se présentent alors sous la bannière du Parti unioniste et certains libéraux, favorables au gouvernement d'union, utilisent l'étiquette de libéral-unioniste. Face à eux, les libéraux qui refusent le soutien à Borden se présentent comme libéraux de Laurier. L'élection se solda par un balayage au profit de Borden.
Borden tenta de maintenir le Parti unioniste après la fin de la guerre. Lorsque Arthur Meighen lui succède en 1920, le parti devient Parti libéral et conservateur national dans l'espoir de rendre permanente la coalition : les unionistes n'avaient jamais officiellement formé un parti unique et ne disposaient pas de l'infrastructure d'un parti officiel. Meighen espérait changer cette situation.
Toutefois, au cours de l'élection fédérale canadienne de 1921, la plupart des libéraux-unionistes ne se joignent pas à ce parti et retournent sous la bannière libéral avec à leur tête le nouveau chef, William Lyon Mackenzie King. Une poignée seulement retiennent l'appellation libéral-unioniste ou se joignent au parti de Meighen.