Lise Girardin naît Lise Baud le 15 février 1921 à Genève. Elle est la fille du professeur de mathématiques Ernest Baud et d'Alice Béranger[3].
Titulaire d'une licence en lettres de l'université de Genève, elle commence sa carrière comme enseignante de français auprès d'élèves allophones[4] avant d'être élue juge assesseur suppléant en 1959 puis députée au Grand Conseil genevois de 1961 à 1973, une année après que le canton de Genève a octroyé le droit de vote aux femmes[3].
Elle est la première femme membre du Conseil administratif de la ville de Genève (1967-1979) et la première à devenir maire de Genève (1968, 1972 et 1975). Elle est d'ailleurs la première Suissesse à occuper une telle fonction[3]. Pendant les trois législatures où elle est conseillère administrative, elle est responsable du département de la culture et des beaux-arts[5].
En 1971, elle est la première femme à être élue au Conseil des États, la chambre haute du parlement fédéral (1971-1975)[3]. Elle n'est pas réélue en 1975[4].
Sans se dire féministe, elle s'est engagée en faveur de l'égalité et a notamment beaucoup travaillé sur la décriminalisation de l’avortement[3],[5]. Elle a toujours mené ses combats avec beaucoup de courage et de volonté[réf. nécessaire]. En 1971, elle accepte également un mandat économique, devenant membre du conseil d’administration de la Société de banque suisse (SBS)[6]. Cela lui est reproché, et elle en démissionne[6].
De 1984 à 1991, elle est présidente de la Commission fédérale des étrangers[3], et est alors favorable à un assouplissement de la procédure de naturalisation, en particulier pour les étrangers de la seconde génération[5].
En 1992, elle s'engage pour l'entrée de la Suisse dans l'Espace économique européen[6]. Son soutien au congé maternité en 2004 figure parmi ses derniers combats politiques[7].
En 2019, son nom a été gravé sur le pupitre qu'elle a occupé au Grand Conseil du canton de Genève[5]. En 2020, la Place des Vingt-Deux-Cantons à Genève est renommée Place Lise Girardin[8].
↑ abcdef et gLiliane Mottu-Weber, « Girardin, Lise », sur hls-dhs-dss.ch, (consulté le )
↑ ab et cMarie-Claude Martin, « Lise Girardin, éclaireuse éclairée, et première maire de Suisse », Le Temps, (ISSN1423-3967, lire en ligne, consulté le )