La ligne de Mont-sur-Meurthe à Bruyères est une ancienne ligne ferroviaire française à voie unique et à écartement standard non électrifiée sur le territoire des départements de Meurthe-et-Moselle et des Vosges, dans la région Grand Est. Elle desservait la vallée de la Mortagne et reliait Mont-sur-Meurthe à Bruyères en passant par Rambervillers.
Elle constitue la ligne no 065 000[1] du réseau ferré national. Historiquement, elle constituait la ligne 237 dans l'ancienne numérotation SNCF des lignes de la région Est après avoir été la ligne 35 à l'époque de la Compagnie des chemins de fer de l'Est.
La première section de cette ligne à être concédée est celle de « Lunéville à Gerbéviller » le 7 décembre 1872, par une convention, signée entre le département de Meurthe-et-Moselle et M. Parent-Pécher, banquier à Tournai en Belgique. La convention est approuvée par un décret le 8 août 1873 qui déclare la ligne d'utilité publique, à titre d'intérêt local[2].
M. Parent-Pécher n'est pas en mesure de commencer les travaux dans le délai imparti par l'administration. Après la mort de son fondateur, l'entreprise créée par M. Parent-Pécher pour la concession de ces lignes se voit déchue de ses droits en 1880. La ligne de Lunéville à Gerbérviller est classée ligne d'intérêt général par une loi le 13 janvier 1881[3]. Cette même loi autorise l'État à construire la ligne. Il en confie l'exploitation à la compagnie des chemins de fer de l'Est.
La loi du 17 juillet 1879 (dite plan Freycinet) portant classement de 181 lignes de chemin de fer dans le réseau des chemins de fer d’intérêt général retient en no 27, une ligne de « Gerbéviller (Meurthe-et-Moselle) à Bruyères (Vosges) »[4].
La section entre Gerbéviller et Bruyères est déclarée d'utilité publique par une loi le 21 août 1882[5]. Elle est concédée à titre définitif par l'État à la Compagnie des chemins de fer de l'Est par une convention signée entre le ministre des Travaux publics et la compagnie le 11 juin 1883. Cette convention est approuvée par une loi le 20 novembre suivant[6]. Par cette même convention l'État cède à la compagnie la ligne entre Lunéville et Gerbéviller.
En 2023, sous l'impulsion d'industriels locaux ainsi que de la Communauté de Communes, un projet de régénération et réouverture de voie entre Rambervillers et Bruyères, à destination du fret uniquement, est envisagé pour un coût estimé entre 30 et 40 millions d'euros (20 km). Si les financements sont trouvés, cette réouverture est prévue à l'horizon 2030[7].