La 96e édition de Liège-Bastogne-Liège s'est déroulée le . Il s'agit de la 12e épreuve du Calendrier mondial UCI 2010. Elle a été remportée par le Kazakh Alexandre Vinokourov (Astana), qui devance son compagnon d'échappée, le Russe Alexander Kolobnev (Katusha) et le Belge Philippe Gilbert (Omega Pharma-Lotto). Il s'agit de sa deuxième victoire dans cette épreuve, après celle de 2005. L'Espagnol Alejandro Valverde initialement troisième de la course est disqualifié en raison d'une suspension rétroactive dont il fait l'objet[1]. De plus, entre et , Vinokourov est suspecté d'avoir acheté sa victoire auprès du Russe Kolobnev, alors que les deux coureurs se trouvaient en tête de la course. Finalement les deux hommes sont acquittés le [2].
La liste des 26 équipes qui participeront à la course a été annoncée le par l'organisateur Amaury Sport Organisation (ASO). Elle est identique à celle de la Flèche wallonne, qui a lieu quatre jours plus tôt et est également organisée par ASO. Elle comprend 17 équipes ProTour et 9 équipes continentales professionnelles :
L'équipe Footon-Servetto est la seule équipe ProTour à ne pas être invitée. Parmi les équipes continentales professionnelles, les équipes néerlandaises Skil-Shimano et Vacansoleil, présentes en 2009, ne sont pas invitées. Johnny Hoogerland (Vacansoleil), est par conséquent privé de participation à ces courses qu'il avait classées parmi ses objectifs de la saison[3].
Au sommet de la côte de Wanne, les hommes de tête possèdent 3 minutes et 10 secondes d’avance sur Jens Voigt (Saxo Bank), sorti du peloton, qui pointe à 3 minutes et 40 secondes. Au sommet de la côte de Stockeu, le groupe de tête, qui perd Maxime Bouet dans l'ascension, n'a plus que 2 minutes 20 d'avance sur Voigt et 2 minutes 50 sur le peloton. Voigt revient à une minute des échappés. Les Caisse d'Épargne s'inquètent de l'avancée du coureur de Saxo Bank, puisque Voigt pourrait servir de point d’appui pour les frères Schleck. Alejandro Valverde, le leader de la Caisse d'épargne, chute, mais peut repartir, avec cependant quelques séquelles. Voigt reprend les premiers lâchés de l'échappée matinale, mais se fait rejoindre par le peloton avant le col du Maquisard. Puis Maxime Monfort (HTC-Columbia) attaque et revient sur l'échapée. Il ne parvient cependant pas à suivre Devenyns, qui tente sa chance en solitaire. Alors que les autres échappés sont repris par le peloton, Cyril Gautier (BBox Bouygues Telecom) attaque, en vain. D'autres coureurs tentent leur chance, mais seul Bert Scheirlinckx (Landbouwkrediet) parvient à s'extirper du peloton. Devenyns et Scheirlinckx sont repris juste avant la côte de la Redoute par le peloton mené par les RadioShack.
Alexandre Vinokourov (Astana) attaque alors, profitant d'un moment de flottement et du marquage entre les différents leaders. Il n'est suivi que par Alexander Kolobnev (Katusha). Derrière, le groupe des favoris accélère, notamment sous l'impulsion de Philippe Gilbert, mais temporise ensuite. Gilbert décide alors de passer à l'offensive, suivi immédiatement par Alejandro Valverde (Caisse d'Épargne). Cadel Evans parvient à revenir sur le duo de poursuivants. Devant le stade du Standard de Liège, le duo de tête possède 30 secondes d'avance sur le groupe Gilbert et une minute sur le groupe Schleck.
Dans la Côte de Saint-Nicolas, Vinokourov attaque mais ne parvient pas à lâcher Kolobnev. Philippe Gilbert attaque également, mais avec plus de réussite, puisqu'il décramponne Valverde puis Evans, et se lance dans le défi de reprendre 30 secondes au duo de tête. Cependant, après avoir réduit l'écart à 20 secondes, il plafonne, et se fait même rejoindre par ses compagnons de chasse. Alexandre Vinokourov, plus en jambe que son compagnon d'échappée, accélère à 500 m de la ligne, et distance ainsi Alexandr Kolobnev pour remporter sa deuxième victoire dans l'épreuve, après celle de 2005. Dans le deuxième groupe, c'est Valverde qui remporte le sprint à trois[6],[7],[8].