Le film est un succès critique et commercial, tout comme la précédente adaptation d'un roman de John Grisham par le même réalisateur, Le Client (1994)
Synopsis
Carl Lee Hailey, ouvrier agricole noir, vit avec sa femme et ses enfants dans la petite ville de Canton au Mississippi. Un matin, alors qu'elle rentre chez elle, Tonya — sa fille de 10 ans — est kidnappée, violée,torturée et laissée pour morte par deux délinquants blancs, Billy Ray Cobb et Pete Willard. Les suspects sont arrêtés par le shérif Ozzie Walls. Furieux et détruit, le père commet un acte fatal : alors que les deux suspects sont sur le point de comparaître devant le juge, et de crainte que la justice ne les libère, il sort une arme et les tue. L'avocat Jake Brigance est chargé de le défendre dans un procès où le jury n'est composé que de Blancs. De plus, Freddie Lee Cobb prévoit de venger la mort de son frère Billy Ray en demandant de l'aide à la branche locale du Ku Klux Klan et de son « Grand Dragon », Stump Sisson.
Fiche technique
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Titre original : A Time to Kill
Titre français : Le Droit de tuer?
Titre québécois : Non coupable ou Un temps pour tuer
Le film reçoit des critiques plutôt positives aux Etats-Unis. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, il récolte 67% d'opinions favorables pour 55 critiques et une note moyenne de 6,2⁄10[4]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 54⁄100 pour 21 critiques[5]. Le célèbre critique du Chicago Sun-TimesRoger Ebert lui donne la note de 3 sur 4 et écrit notamment : « J'ai été absorbé par le film et j'ai trouvé les performances fortes et convaincantes » et décrit le film comme l'une des meilleures adaptations d'un roman de John Grisham[6]. Le film reçoit aussi quelques avis négatifs comme Anthony Puccinelli du Chicago Reader qui le qualifie de « sans valeur »[7].
Auteur du roman original, John Grisham est plutôt satisfait de l'adaptation : « En fin de compte, j'en étais content, heureux que nous ayons pu trouver un jeune comme Matthew McConaughey. Ce n'était pas un grand film, mais c'était un bon film »[8].
En France, le film est vivement critiqué par certains journalistes qui y voient une apologie de la peine de mort et de l'auto-justice. Volontairement ou non, un point d’interrogation est ajouté par le distributeur à la fin du titre français[9]. La critique parue dans Les Inrockuptibles en 1996 est très virulente. Olivier Nicklaus y écrit notamment « Faut-il laisser à Joel Schumacher le droit de filmer ? Voilà une question qu'on aimerait bien poser aux producteurs de ce Droit de tuer ? Assumer une telle charge crypto-fasciste exige en effet des reins solides. Déjà dans Chute libre (1993), Schumacher filmait le pétage de plombs de Michael Douglas avec une détestable complaisance[10]. »
Didier Péron de Libération écrit quant à lui « Le point d'interrogation figurant dans le titre français du nouveau film de Joel Schumacher (Le Droit de tuer ?) trahit le titre original (A Time to Kill) tout en ajoutant une nuance polémique qui ne s'y trouvait pas. Opération de pure forme, puisque le film, lui, ne se pose pendant deux heures trente la question que pour mieux l'évacuer. » Il juge par ailleurs le scénario « édifiant »[11].
Box-office
Le film rencontre un bon succès notamment aux États-Unis où il se classe 10e du box-office annuel. En France, le succès demeure plutôt modeste avec plus de 260 000 spectateurs[1]