Léon Nisand est le fils aîné du couple Ernest et Rose Nisand, commerçants juifs traditionalistes strasbourgeois. Élève du lycée Fustel-de-Coulanges de Strasbourg, il est forcé de fuir sa ville natale à la suite de l’annexion de l’Alsace par l'Allemagne. Il se replie, avec sa famille, à Toulouse, et s’engage en 1942 dans la Résistance active de la région.
Nommé aumônier auxiliaire des enfants juifs cachés dans les institutions religieuses, il devient dès le mois de janvier 1943, aumônier des camps d'internements de Juifs de la zone sud-ouest sous le pseudonyme de Léon Descamps[3]. Il rencontre MgrSaliège, archevêque de Toulouse et de Narbonne, qui le soutient[4] et avec qui il se lie d'amitié[5].
Léon Nisand prend le maquis au cours de l'année 1943 à Vabre (Tarn) dans la compagnie Marc Haguenau des Maquis de Vabre. Il participe, au sein de la 2e compagnie du Corps Francs de la Libération (CFL) aux côtés de Pierre Dunoyer de Segonzac alias « Commandant Hugues », et à la libération de Castres en août 1944, avant d’aller combattre pour la libération de l’Alsace-Lorraine[3].
Dans le documentaire d'Ariel Nathan, Le maquis des juifs, il raconte qu'après la reddition des troupes allemandes du train attaqué à Labruguière, il passe devant eux en leur disant en allemand Ich bin jude ! (je suis juif). Unmöglich (impossible), lui répondra un officier décomposé[6].
En 1960, il est cofondateur du mouvement pour un Planning familial, dont il devient vice-président, et président du comité d'éthique jusqu'en 1971[3].
Activité politique et associative
Après avoir pris sa retraite professionnelle, Léon Nisand peut consacrer plus de temps à son activité politique et associative. Adhérent du Parti socialiste, il figure sur la liste emmenée par Jean-Marie Bockel à Mulhouse en 1989 et est élu à sa suite. Désigné conseiller municipal délégué, il préside également l'Office municipal des sociétés patriotiques et des anciens combattants (OMSPAC), dont il reste président-délégué honoraire.