Cette page présente un aperçu des législations sur le cannabis dans le monde. Le cannabis est mis hors la loi dans la majorité des pays du monde au cours du XXe siècle : la convention unique sur les stupéfiants de 1961 proscrivant le cannabis dans tous les pays signataires est indéniablement une retombée du Marihuana Tax Act de 1937 aux États-Unis d'Amérique. Néanmoins, les raisons de cette criminalisation semblent avoir été différentes[En quoi ?] de part et d'autre de l'océan Atlantique (bien que l'influence des prohibitionnistes américains semble déterminante).
Depuis les années 2000, le Canada et plusieurs autres pays ont commencé à distinguer l'usage médical du cannabis de la possession simple de cannabis. C'est aussi le cas de seize États des États-Unis. Cet état de fait a récemment été confirmé au niveau fédéral.
La culture, la possession pour usage privé et la distribution sont généralement réglementées. Les lois varient néanmoins d'un pays à l'autre. En , l'Uruguay devient le premier pays au monde à légaliser la consommation récréative, la production et la vente de cannabis[1],[2]. Le , le Canada a fait de même[3].
Dans de nombreux pays, la police exerce un pouvoir discrétionnaire, mettant en garde les usagers ou confisquant le cannabis, même en petites quantités, à usages privé ou médical ou religieux.
L'Office des Nations unies contre la drogue et le crime, organe de l'ONU créé en 1997 est ainsi chargé de lutter contre le cannabis dans 192 pays, via une politique de prohibition. La prohibition du cannabis est souvent source de débat en raison du trafic qu'elle engendre. De nombreuses voix se sont fait entendre durant la décennie 2010, y compris à l'ONU, pour demander un assouplissement de la législation sur le cannabis, culminant avec le retrait du cannabis du tableau IV de la Convention de 1961 (considérée comme la liste incluant les substances les plus dangereuses[4]).
Les semences destinées à l'ensemencement de variétés de chanvre cultivé doivent justifier d'un taux de THC inférieur à 0,2 %, ce qui est fixé par l'article 32.6 bis du règlement (CE) no 1307/2013.
Les graines de chanvre (chènevis) destinées à un usage autre que l'ensemencement ne peuvent être importées que via des importateurs agréés par l'État membre, ce qui permet de contrôler qu'elles ne sont effectivement pas destinées à l'ensemencement[10].
D'après l'EMCDDA, en Europe, la résine couterait moins cher que l'herbe[11].
Selon Europol, l'union européenne compte 22 million d'usagers de cannabis qui dépensent neuf milliards d'euros sur cette drogue en faisant le plus grand marché illicite de l'union européenne[12].
Par pays
Statut approximatif du cannabis à usage récréatif dans le monde ()
Légal
Illégal mais dépénalisé
Illégal mais sanctions peu appliquées
Illégal
.
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Il existe un mythe selon lequel la possession de petites quantités de haschich ou de marijuana a été légalisée par le Tribunal constitutionnel fédéral en 1994. Ce n'est pas vrai. Le tribunal a seulement fait remarquer que d'éventuelles nouvelles preuves scientifiques concernant les dangers du cannabis devaient être prises en compte. À l'époque de cette décision il n'y avait, selon le tribunal constitutionnel, pas de preuve scientifique suffisante démontrant l'inoffensivité du cannabis[14]. La possession est illégale. Dans certains des États fédéraux, la possession de petites quantités (<5 g) n'est pas réprimée, tandis que dans d'autres (principalement ceux du Sud) la possession même de quantités minimes est réprimée. Il y a cependant des cas d'autorisation de culture du cannabis à des fins médicales[15]. La possession et la culture a été légalisée en avril 2024. La vente n'est permise que pour les associations (canabis social club)
Décriminalisé pour usage personnel en petites quantités dans les États du Territoire de la capitale australienne, de l'Australie-Méridionale, de l'Australie-Occidentale et du Territoire du Nord. C'est à l'inverse considéré comme un crime en Nouvelle-Galles du Sud, au Queensland, dans l'État de Victoria et en Tasmanie. La répression varie d'un État à l'autre[16], bien que la condamnation pénale pour possession de petites quantités reste peu probable, les programmes alternatifs visant à diriger les délinquants vers des parcours d'éducation d'évaluation et de soins[17]. Avec la rapide expansion de la culture hydroponique, l'Australian Drug Misuse and Trafficking Act (1985) a été modifié en 2006 pour réduire les quantités de cannabis cultivé en intérieur sous conditions hydroponiques, qualifiées de 'quantités commerciales' ou de 'grandes quantités'[17].
La culture de plants de cannabis ayant un autre but qu'à des fins personnelles est considérée illégale sans une autorisation du Ministère de l'Agriculture. Cependant, la consommation et la possession de cannabis en petites quantités seul chez soi sont légales, mais deviennent illégales quand il s'agit d'un groupe. La consommation à des fins médicales est légale mais non réglementée[23].
La législation actuelle ne permet pas de cultiver plus de 20 pieds de cannabis et limite sa possession à 20 grammes pour un strict usage personnel, interdisant sa consommation en public et sa commercialisation[25].
Le cannabis est illégal mais fumer de la marijuana est largement toléré dans tout le pays, on se trouve dans une dépénalisation de fait puisque les officiers de police ne retiennent pas en détention les personnes qui n'ont sur elles qu'une quantité correspondant à une consommation individuelle, cependant aucune valeur n'a été définie comme quantité limite. La consommation de cannabis y est très élevée.[réf. nécessaire]
Le cannabis étant un produit de catégorie B, la peine encourue pour sa consommation peut-être la perpétuité et sa détention fait encourir 8 ans au maximum (le risque est de 2 ans pour les moins de 25 ans commettant un premier délit). En pratique, pour la première fois, une mise en garde peut suffire pour un petit délinquant[28].
Officiellement le cannabis est illégal. Cependant son utilisation est courante et fait partie de la culture. Les condamnations pour usage personnel sont très rares[30].
Acheter ou vendre du cannabis est une infraction punie par la loi. La possession et la consommation dans un lieu public constituent un délit sanctionné par une confiscation et une amende. La culture en espace privé pour la consommation personnelle et la consommation par des adultes dans un espace privé est un droit constitutionnel et n'est donc pas illégale[35].
Illégale au niveau fédéral (Peut être utilisé à des fins médicales dans 33 États, le district de Columbia, et 4 territoires américains; décriminalisé dans 15 États et les Îles Vierges des États-Unis; légalisé pour usage récréatif dans 11 États, le district de Columbia, les Îles Mariannes du Nord, et Guam)
Les lois varient suivant les États, bien que la loi de chaque État soit subordonnée à la loi fédérale qui classe le cannabis sur la liste 1 des narcotiques, donc dans la même classification que l’héroïne. La Cour suprême des États-Unis a décidé dans le cas Gonzales contre Raich que le gouvernement fédéral a le droit de réglementer et de criminaliser le cannabis, même dans des buts médicaux. En 2009, le procureur général a ordonné aux procureurs fédéraux d’interdire la marijuana médicale aux patients, y compris dans ces États ayant légalisé son usage médical[36].
Un très petit groupe d’utilisateurs pour raisons médicales (12 personnes au 31-01-2010) ont le droit de l’acheter dans une pharmacie dans la ville de Turku[37].
Consommation personnelle dépénalisée par la cour constitutionnelle le [39]
Illégale
Illégal
Illégale
Le , à la suite d'une décision rendue publique, la Cour constitutionnelle de Géorgie a aboli les amendes imposées pour consommation personnelle de cannabis, au motif qu’elle relevait du « droit au développement personnel ». Cependant, la culture et la vente restent répréhensibles[40].
La possession ou l’usage est illégale, même en petites quantités. Les personnes sont arrêtées, bien que rarement condamnées par les cours. La possession de grosses quantités peut conduire à plusieurs années de prison[41].
La possession, la vente, le transport et la culture du cannabis sont illégales du fait de l’Ordonnance sur les drogues dangereuses[42] (Chapter 134 of the Law of Hong Kong).
La culture du cannabis est légale si c’est pour l’alimentation car les Iraniens en consomment les graines, et parce que des entreprises en extraient de l’huile qui est vendue légalement. L’usage du cannabis comme psychotrope est officiellement illégal et donc en fumer en public est un exemple de ce qui peut être considéré comme une ingestion illégale, mais l’application de ceci est quasi nulle car il est habituellement impossible de dire ce qu’une personne fume or il est légal ou toléré de fumer d’autres plantes.
Le cannabis n’est utilisé qu’à très petite échelle en médecine. Cependant, l’utilisation individuelle est relativement décriminalisée avec quasiment aucune peine pour les prévenus lors de leur première interpellation[44].
Sa possession est punissable de 5 ans de prison. L’importation ou la vente de cannabis fait risquer jusqu’à 10 ans de prison et 30 millions de yens[46].
Légale pour une personne majeure dans la limite de 4 plants par ménage (à partir de semences et les plantes ne doivent pas être visibles depuis la voie publique)[49]
Légalisation partielle depuis le 21 juillet 2023 avec l'entrée en vigueur de la loi du 10 juillet 2023 portant modification de la loi modifiée du 19 février 1973 concernant la vente de substances médicamenteuses et la lutte contre la toxicomanie[49]
La Loi marocaine hérite des dispositions légales d'époque coloniale. La régie des Kifs concernant la production de cannabis à usage psychotrope, instituée sous Moulay al-Hassan Ier au XIXe siècle a été intégrée sous le protectorat français à la régie des Kifs et Tabacs. Le cannabis était théoriquement acheté par la régie pour être incinéré, afin de favoriser la vente du tabac, produit d'importation issu du commerce, de l'industrie et (partiellement) de l'agriculture française. Cependant, le produit n'a pas été combattu, et il était licite en zone espagnole. Devenu un objet de commerce à grande échelle, une source non négligeable de devises et un moyen de survie confortable pour d'immenses populations, la culture hors des zones couvertes par la régie pré-coloniale, la transformation et la vente à l'étranger (avec l'accord informel des agents de l'État) étaient tolérés dans le Rif. Cependant, de manière de plus en plus drastique depuis le début des années 1990 et les subventions européennes à la lutte contre les narcotiques, la vente, la possession et l'usage de cannabis sont illégales et conduisent les revendeurs régulièrement en prison, et si les consommateurs sont de moins en moins inquiétés, les débits clandestins se font de plus en plus rares. Cependant, la production et l'exportation n'ont jamais diminué…
Dans le cadre de la politique de tolérance, la vente de drogues douces reste punissable, mais le Ministère public ne poursuit pas en justice les coffee shops si ces derniers respectent certaines règles[56],[57].
Le , la Pologne a introduit une loi pour mettre fin aux poursuites pour possession de petites quantités de drogues pour usage individuel ; loi qui ne concerne pas les dealers. La loi a élevé la peine possible maximum en cas de distribution de grandes quantités de drogues de 10 à 12 années de prison[60].
Depuis 2010, l’usage du cannabis est toléré à condition de le consommer à son domicile et de ne détenir qu'un maximum de 15 g pour la marijuana et 5 g pour la résine de cannabis[31].
La Roumanie est le 2e producteur de fibre de chanvre après la Chine. Cependant, la possession de petites quantités de préparation de drogues est punissable d’une petite amende d’environ 150 à 200 USD. La possession de grosses quantités peut entraîner de 3 à 6 années de prison, et la vente peut conduire à une peine supérieure à 6 années[62]. La décriminalisation est envisagée[63].
La possession peut théoriquement entraîner une peine de prison qui peut aller jusqu’à 5 ans mais, dans les faits, en 2014, un usager surpris avec une petite quantité ne risque qu’une amende à la première infraction[31].
La culture est dépénalisée en 2010 à condition de ne pas posséder plus de 20 plants. Les usagers ne risquent une amende qu'en possession de plus de 6 grammes[31].
Il est illégal de vendre, de transporter, d’acheter ou de posséder du cannabis. Une amende est la sanction la plus fréquente concernant l’usage personnel[66],[67].
Aucune peine d’emprisonnement ni d'ordonnance de traitement n’est jamais imposée pour la simple possession ou consommation de cannabis. Le débat fait actuellement rage dans les grandes villes suisses (Genève, Zurich, Berne et Bâle), concernant l’éventuelle légalisation de la vente de petites quantités de cannabis dans des points de vente sous licence[68],[69].
Sera puni d'un emprisonnement de un à cinq ans et d'une amende de mille à trois mille dinars, tout consommateur ou détenteur à usage de consommation personnelle de plantes ou matières stupéfiantes, hors les cas autorisés par la loi. La tentative est punissable[70].
Le cannabis est sur la liste 2 des narcotiques et sa possession peut entrainer jusqu'à 3 années de prison.
La question de la légalisation est néanmoins un sujet de plus en plus récurrent ces dernières années. En 2021, plusieurs textes de loi ont été proposés notamment pour autoriser la possession de cannabis à usage médical et pour alléger les restrictions sur la culture des plants[71].
Depuis le , la possession de 20 grammes de marijuana ou de 5 grammes de marijuana OGM pour sa propre consommation est punissable de 1 à 2 années de prison à la discrétion du juge (Articulos 131 y 153 de la Ley Organica de Drogas)[72].
↑ ab et cPages 36 et 37 dans Nicolas Donzé, Marc Augsburger, Cannabis, haschich & Cie: un enjeu pour l'individu, la famille et la société, collection Aire de famille, éditions Saint-Augustin, 2008. (ISBN2880114373 et 9782880114374).
↑Commission des stupéfiants des Nations unies, Décision 63/17: Retrait du cannabis et de la résine de cannabis du Tableau IV de la Convention unique sur les stupéfiants de 1961 telle que modifiée par le Protocole de 1972 (dans: Commission des stupéfiants, Rapport sur la reprise de la soixante-troisième session (2-4 décembre 2020), Documents officiels du Conseil économique et social, 2020, Supplément no 8A), Vienne, Autriche, Nations unies, , 32 p. (lire en ligne), p. 5
↑European Monitoring Centre for Drugs and Drug Addiction (2018), Cannabis legislation in Europe: an overview, Publications Office of the European Union, Luxembourg
↑ abcd et e Luxembourg. « Loi du 10 juillet 2023 portant modification de la loi modifiée du 19 février 1973 concernant la vente de
substances médicamenteuses et la lutte contre la toxicomanie » [lire en ligne (page consultée le 2024-01-16)]