En 1945, la jeune lycéenne s'engage à son tour au sein de la Ligue des jeunes socialistes d'Amérique, branche de la jeunesse du Parti socialiste américain. Elle participe alors à quelques manifestations, notamment à un rassemblement anti-franquiste.
En 1970, membre du Parti démocrate, elle fait campagne pour l'ancien vice-président Hubert Humphrey, marqué à gauche du parti.
Durant le mandat de Jimmy Carter, elle commence à s'éloigner de ses idéaux de jeunesse et conteste la politique étrangère menée par le président démocrate. Selon elle, la prise en compte des « droits de l’homme » aurait affaibli certains régimes autoritaires pourtant « plus compatibles avec les intérêts américains »[1].
Viscéralement anticommuniste, elle est sous l'administration Reagan nommée ambassadrice américaine aux Nations unies, où elle développe ce qu'on appellera la « doctrine Kirkpatrick », selon laquelle les dictatures de droite, contrairement aux dictatures communistes, sont capables de s'auto-réformer au point de se transformer en démocraties libérales, ce qui se révéla faux dans plusieurs cas[Lesquels ?]. Cela amena les États-Unis à soutenir des gouvernements anticommunistes, y compris non démocratiques ou autoritaires. Ses détracteurs lui reprochèrent ainsi d'avoir facilement sympathisé en Amérique latine avec les dictatures répressives vis-à-vis des mouvements de gauche.[réf. nécessaire]
Lors de la convention républicaine de 1984, elle dénonça les reniements du Parti démocrate (dont elle était encore membre) en politique étrangère et leur soutien au multilatéralisme, rompant, selon elle, avec l'héritage laissé par Harry Truman et John F. Kennedy.