Jardin des plantes de Toulouse consacré à l'Impératrice - Archives nationales - AF-IV-1955Toulouse : jardin des Plantes - canal, , par Eugène Trutat. Document conservé au Muséum de Toulouse.L'ancienne école de médecine du Jardin des Plantes (vers 1850).
Le premier Jardin des plantes de Toulouse fut créé en 1730 par la Société des sciences de Toulouse. Mais il ne se situait pas à son emplacement actuel, il était dans le quartier Saint-Sernin, non loin de la porte Matabiau.
La qualité du sol ne donnant pas satisfaction, la collection dut être déplacée en 1756 vers la rue de la Sénéchaussée (rue des Fleurs de nos jours).
Ce jardin là n'était toutefois, lui non plus, dans un cadre idéal : trop petit, entouré de murs, etc. C'est en 1794 par la volonté de Philippe Picot de Lapeyrouse, naturaliste, que les Capitouls décrétèrent que le Jardin des plantes serait situé dans une enceinte quasiment identique de celle qu'il occupe de nos jours. Il reprend une partie de l'ancien enclos des Carmes déchaussés. Fort d'une collection de 1 300 espèces, locales ou en acclimatation, le Jardin des Plantes devint un grand jardin botanique mais aussi un lieu où les plus démunis purent recueillir des plantes médicinales.
Par décret du , Napoléon donne à la ville les terrains et les bâtiments du jardin (comprenant donc le cabinet d'histoire naturelle).
Pendant la bataille de Toulouse (), le jardin fut utilisé comme point d'artillerie depuis un de ses tertres.
En 1817 fut créée une pièce d'eau, alimentée par le canal du Midi tout proche.
Puis le périmètre du Jardin fut légèrement modifié : il fut agrandi vers la Grande Allée (maintenant allée Frédéric-Mistral) mais perdit de la surface vers l'allée Jules-Guesde lors de la construction de la Faculté de médecine (1885).
Le jardin fut transformé pour la venue de l'exposition internationale de 1887 : il devint un jardin public.
Des phoques, ours, singes, etc. ont peuplé le Jardin jusqu'en 1976, ensuite, ne s'y trouvèrent que des poules d'eau (Gallinule), canards, oies, cygnes, paons.
Le jardin des Plantes se trouve au sud-ouest du centre-ville, dans le quartier du Busca, vers le canal du Midi.
Quand il fut déplacé à cet endroit, il se trouvait alors en dehors de l'enceinte de la ville, mais il est aujourd’hui en son centre, dans une zone d'habitat très dense mélangeant des constructions anciennes (rue Théodore-Ozenne, allées Jules-Guesde) avec des immeubles plus récents (port Saint-Sauveur).
Il est très proche du Boulingrin mais une large avenue l'en sépare. Une passerelle métallique permet toutefois aux piétons de faire la jonction entre ces deux parcs publics.
Plusieurs entrées le desservent. La plus ancienne est la porte du Capitole de Toulouse (construite par Nicolas Bachelier) datant de 1555. Au cours de son histoire, elle a été déplacée de l’enceinte du Capitole vers le flanc Est du jardin. L’entrée la plus usitée est sans conteste l'entrée dit « Virebent » au niveau des allées Jules Guesde. Elle fait pendant à l’entrée Sud-est et s’y trouve reliée par l’allée des justes des Nations.
Le Jardin regroupe plusieurs vestiges, tels des bâtiments anciens ou rénovés. Parmi ces derniers, le Muséum datant de la fin du XVIe siècle. La porte d'entrée Est du jardin est une reconstitution datant de 1886 d'une des portes de l'ancien Capitole. Le dessin de la porte Nord, donnant sur la rue Théodore-Ozenne, fut esquissé en 1806 par Jacques-Pascal Virebent[1] et les premières traces de sa construction remontent au 15 ventôse de l'an XIII.
Il est géré par le Service des Espaces verts de la ville de Toulouse.
La porte Bachelier
Entrée de Virebent
Entrée Sud-est et l'allée des Justes des Nations
Passerelle entre le jardin des plantes et le Boulingrin.
Lieux symbolique des liens de Toulouse avec le reste du monde. Certains arbres sont consacrés aux amitiés entre les peuples :
Plaque amitié France Slovénie
Un tilleul est consacré à l’amitié franco-slovène. Une plaque a été placée devant le tilleul en présence de Son Excellence Veronika Stabej, Ambassadeur de Slovénie en France. Cette plaque a été dévoilée le .
↑Yves Lignereux, Les débuts du Jardin des plantes de Toulouse, Toulouse, Centre d'Étude et d'Histoire de la Médecine de Toulouse, , 37 p. (lire en ligne), p. 24-25