Plus tard, Hugues Lethierry sera en relation avec la revue de Bernard Vargaftig[5]. Il a côtoyé des mouvements pédagogiques comme le Groupe français d'éducation nouvelle (GFEN) et anime parfois des ateliers d’écriture[6]. Il a été candidat contre son ministre de l’Éducation de l’époque, René Haby, pour la mairie de Lunéville, aux élections municipales françaises de 1977. Cela engendra encore, 14 ans plus tard quelques difficultés à son encontre comme l'interdiction d'une exposition sur de Gaulle, préalablement acceptée par la direction avant la survenue de la guerre du Golfe[7].
Qualifié M.C, en IUFM
Il a soutenu sa thèse à Paris 8 en 1986 (le jury a été sous la présidence de George Vigarello, (sa réédition se fera Suisse chez Delval), il sera plusieurs fois qualifié de maitre de conférence par la section de sciences de l'éducation du conseil national des universités. [réf. nécessaire]Il a enseigné à l'institut universitaire de formation des maîtres de Lyon I où il a côtoyé Michelle Zancarini-Fournel et travaillé sous la direction de Philippe Meirieu. Il a participé aux universités populaires à Lyon (avec les cours de Philippe Corcuff, de Sophie Wahnich en particulier. Il revient à la philosophie qui avait été un moment écartée dans ses travaux antérieurs. Il est invité à ce titre à Varsovie pour présenter à l'école des beaux arts son premier livre sur Henri Lefebvre en 2010, à Santiago en Espagne, à l'université de lettres, en 2006, pour traiter de la question de l'humour dans le FLE, et à Sion, en Suisse, en 2015, pour parler de la Philosophie de l'humour à la haute école de pédagogie[8].
Il lance en 2015, aux éditions du Petit Pavé, une nouvelle collection intitulée Cercle des philoUsophes. Il écrit des articles en été sur le festival d'Avignon dans le quotidien La Marseillaise (le scénario d'A. Duprat, construit à partir du livre sur Hipparchia, a été reproduit a la fin du livre "Du Cynisme" qui figure dans la bibliographie ci-dessous, avec des photos de C. Stepanof et A. Lejour a Avignon)
Il a co-coordonné au printemps 2023 , une quinzaine #Pablo Picasso avec l'espace des possibles au printemps 2023 a Meschers (17132)
Viendra « Feu les écoles normales »[10]. Il s'agit d'un sujet qui ne peut être épuisé, ainsi que l'ont l'ont noté des observateurs comme Andre Robert écrivant dans la Revue française de pédagogie (no 114, 1er trimestre 1996).[réf. nécessaire]
C'est dans le cadre actuel que l’auteur tente de sortir de l’« esprit de sérieux » moqué par son maître Vladimir Jankélévitch[11], qui en a naguère montré les limites.[réf. nécessaire]
C'est au XXIe siècle que se situent ses dernières analyses, soucieuses de populariser la philosophie, en recourant notamment à l'actualité dans son pamphlet qui critique l'instrumentalisation de saint Augustin par Gérard Collomb[12].
« Geloformation » : humour démocritique
Un outil
En conclusion d'un long article sur Savoir en rire, Michel Soëtard (U.C.O) écrivait dans le N° 126, daté de 1999, de la Revue française de pédagogie[réf. nécessaire] : Les pédagogues ne furent pas, ils ne sont pas nécessairement ces gens sérieux (...) leur pratique fut le plus souvent pleine d'humour, inventive, pétillante, paradoxale aussi.Ouvrez le "Poème pédagogique":c'est bourré de clins d'œil, de pirouettes, de clowneries"[13].
Hugues Lethierry pose l'humour « démocritique », s'inspirant du philosophe Démocrite[14] qui riait de l'absence de sagesse de ses contemporains permettrait, du fait du clinamen, afin de penser sa vie avec recul, distance et sourire.
Dans différents continents, des stages ont eu lieu : notamment au Japon au sein des Rencontres internationales des éducateurs Freinet de 1998. On nous encourage ici à « écrire, jouer, dessiner, communiquer, dans l'humour »[15]. Il propose des stratégies pour utiliser consciemment l'humour, dans les démarches didactiques au lieu de le subir passivement.[réf. nécessaire]
Depuis Diogène de Sinope
Ses ouvrages tendent à le montrer ; il faut partir des cyniques grecs[16]. Il insiste sur la figure d'Hipparchia, une des seules femmes philosophes, qui refusait d'être assignée au rouet, faisait l'amour en public et, contre l'avis de ses parents, épousa Cratès (bossu de son état, et dont le disciple Zenon fut l'un des fondateurs du stoïcisme) pour suivre ce « clochard céleste » qui n'est point soluble dans la norme dominante, crache ses mots à la face des puissants et refuse les faire-semblants sociaux. Elle pose la question du genre. On passera par Rabelais contre les agélastes (ceux qui ignorent le rire) jusqu’à Vladimir Jankélévitch ou Gilles Deleuze eux-mêmes proches d’Henri Bergson et, pour le premier de Søren Kierkegaard.[réf. nécessaire]
Le dessinateur Wolinski a par ailleurs participé a la couverture de "La mort n'est pas au programme " qui figure dans sa bibliographie.[réf. nécessaire]
Jusqu'en 2024-2025
Hugues Lethierry tente de faire place à l’humour dans la résolution des conflits et la pédagogie scolaire[17]. Dans les langues et lettres, comme aussi les sciences[18].
Ainsi le rire peut-il s’intégrer à l’étude des « rixes du métier ». Il est omniprésent aussi, comme levier pour la réflexion, dans le spectacle vivant (au Festival d'Avignon par exemple)[19],[20][source insuffisante].
Ses derniers travaux insistent sur le « confinement » des « agélastes »(ennemis du rire) qui portent un masque pour ne pas s'exposer au monde et réduire au minimum leur contact avec les autres[21].
Études lefebvriennes et sur Jankelevitch
Militantisme
C'est sans doute l’influence au lycée de Jean Bouvier, historien de l’économie, qui peut en partie expliquer l’évolution de l’auteur aujourd’hui qui explique le choix d'auteurs militants.[réf. nécessaire]
Hugues Lethierry s'amuse à parler de militant"isthme", sans doute pour montrer les « passages » qui peuvent naître d'une praxis[22] et des interactions qui lui sont liées[23]. Lethierry définit ainsi le militant :
« Celui qui perpétue la mémoire comme celui qui transmet connaissances informelles, intuition, Métis (au sens grec de « savoir ruse ») dans les fêtes et les manifestations, les grèves, les négociations, les luttes, les « universités populaires » recrée il y a 15 ans par Michel Onfray »[24] et stages pratiques[25].
En 2009, année du grand retour posthume d’Henri Lefebvre en France, après deux décennies d’oubli, « Penser avec Henri Lefebvre » (Chronique Sociale) est une biographie intellectuelle à nouveaux frais[26], qui brosse un tour d’horizon des idées et connexions, positives ou négatives (relation, camarade, adversaire, etc.), d’Henri Lefebvre qui inclut plus d’une centaine d’entrées sous la forme de fiches personnalisées[27]. Les questions de l’urbain, de la ville, de la centralité et de l’État y apparaissent, alors qu’elles personnifient de longue date Lefebvre à l’étranger : E.Soja (États-Unis, 1989[28]), José de Souza Martins (Brésil, 1996[29]), A.F.A.Carlos et al. (1999, Brésil[30]), R.Shields (1999, Canada[31]), C.Schmid (2005, Allemagne[32]), A.Merrifield (2006, Grande-Bretagne[33])... En 2011, l’ouvrage collectif « Sauve qui peut la ville » (Chronique Sociale), accentue ce « tournant spatial » lefebvrien en France. Hugues Lethierry y rassemble une équipe de chercheurs et d’urbanistes, en théorie et en pratique, de divers lieux et générations. Quant à "Maintenant Henri lefebvre", il s'agit pour les auteurs de proposer un "mode de production ecologiste" (A.Ajzenberg) un vocabulaire lefebvrien[34]Selon Andy Merrifield, « Lethierry a fondé une nouvelle école de pensée en France : la french theorie Lefebvre, en faisant pour Lefebvre ce que François Cusset a fait pour Foucault, Derrida, Deleuze and Co ». En 2015, pour « Agir avec Lefebvre », Lethierry constitue une nouvelle équipe qui fait le point sur les études lefebvriennes en France à cette date ; examine de nouvelles connexions historiques ou contemporaines (avec Pascal, Heidegger, Garaudy, Sartre et Clouscard)[35] et fait un tour d’horizon de la place de Lefebvre dans l’espace-monde, notamment aux États-Unis, en Asie et au Brésil[36].
Des conflits à l'école. Les rixes du métier, Chronique sociale, 2006, (173 p.)
Écrire la correspondance. Éloge de la lettre. Couverture de Michel Butor, Chronique sociale, (203 p.)
Écrire pour rire – Oui mais comment ? (préface Jean L'Anselme, avant-propos Michel Tozzi éd. L’Harmattan (150 p.)
Sauve qui peut les morales. Management à l'école (préface de Jean-Pierre Obin), Aléas, 2001, (200 p.)
Se former dans l’humour. Murir de rire (préface Jean Houssaye, Chronique sociale, Lyon, 1998, (190 p.), 2e édition, Chronique sociale, Lyon, 2001, 185 p.
Éducation nouvelle, quelle histoire ! 1re édition, Subervie, 1986. 2e édition, (préface de Albert Jacquard), Delval, Fribourg, 1987, 245 p.
Directions d'ouvrages
. Picasso , si!Une perspectivve pédagogique et culturelle"Preface de G.Dufaut Petit pavé 2à24
Ma fête de l'Huma. Préface G. Streiff Petit pavé, 2023
Le tabou de la mort en éducation, à l'heure de la Covid Petit pavé, 2021 (2é ed)
Empédocle : amour/haine. L'homme aux semelles d'airain L'Harmattan, 2021
Déconfiner la philo : écrire et penser sous la tente L'Harmattan , 2021
7 familles de sages antiques, des penseurs a vendre L'Harmattan , 2021
Le "camarade Collomb", la loi asile et... Saint Augustin, préface Yvon Quiniou, postface Pierre Cours Saliés, Thot, 2019
Du cynisme!(Populariser la philo:théâtre, image, polar...), préface de E. Helmer, A.P S. Husson, 204 p), Petit pavé, 2018
Rire en philo et ailleurs (yes we ricane !), préface de Gérard Mordillat, 194 p., Petit pavé, 2017
Penser l'humour (préface d'Y. Cusset) Petit pavé (212 p), 2016
Hipparchia mon amour(avant-propos d'I. Pereira, préface de R. Pfefferkorn), Petit pavé, 194 p., 2015
Humour et discipline(s) (Murir de rire tome 1), préface de A.M Houdebine), E.P.U, 175 p., 2015
L'humour outil éducatif (Murir de rire tome 2), préface de G. Roux, 145 p.
Agir avec Henri Lefebvre, préface de Thierry Paquot, postface de Jean-Pierre Garnier, Chronique sociale, 2015, 180 p.
Diogène nom d'un chien, préface de Jean-Paul Jouary avant-propos de Yann Marchand, Petit pavé, 2013, 144 p., 2e ed. 2016
Agir avec Jankélévitch, préface d'Alexis Philonenko, avant-propos de P.Trotignon) chronique sociale, 2013, 176 p.
Sauve qui peut la ville, préface de A. Merrifield, avant-propos A. Bihr, l'Harmattan, 2011, 160 p.
La mort n'est pas au programme. L'éducateur et les questions sensibles (préface de Marcel Conche), L'Harmattan, 2005, (277 p.)
Parler de la mort et de la vie — Un tabou dans l'éducation (préface De François Dagognet, avant-propos B. Poucet) Nathan, 2004 (217 p.)
Potentialités de l’humour. Vers la « géloformation » (préface Gaston Mialaret), L’Harmattan, 2002, 135 p.
Rire en toutes lettres, (préface de Patrick Boumard), Septentrion, Lille, 2001, 185 p.
Savoir(s) en rire (3 tomes), De Boëck, Louvain, 1996 :
Un gai savoir. Vérité et sévérité (t. 1), préface de Philippe Meirieu) (225 p.),
L’humour maître. Didactique et zygomatique (t. 2) (préface de André Giordan, avant-propos Robert Escarpit), (260 p.).
Rire à l’école. Expériences tout terrain (t. 3), préface de André de Peretti), (245 p.).
Feu les écoles normales (et les IUFM ?), préface de Francine Best), L’Harmattan, Paris, 1994, 450 p.
Ouvrage en collaboration
Maintenant Henri Lefebvre : renaissance de la pensée critique (L. Bazinek, A. Ajzenberg), l'Harmattan, 2011 (214 p), préface de Michael Löwy
Avant-Propos (A.P)
A.P a J.Y Martin pour "Mobilisations populaires au Brésil", Petit pavé, 2016
A.P a E. Moulron pour "Petit traité de savoir rire en attendant la mort" Petit pavé, 2017
↑. Dans le domaine "Entre mer et forêt" qui héberge l'association "Jardiner ses possibles", il a animé des ateliers sur "lettres d'amour et de rupture" dont la synthèse écrite donnera le livre "Écrire la correspondance" (cité plus bas dans sa bibliographie) et dont la couverture fut dessinée par l'écrivain Michel Butor (Au sujet de ce livre, lire O.R-P dans la Revue de l'A.I.R.E de 2007
↑ Cf Le Figaro-Lyon (18-3-91), Le monde de l'éducation (mars 91), l4U.S (8et 15-2-91)V.O (fev 91), Cahiers pédagogiques ( 6-2-91), L'Humanité-Lyon (25-3-91) ainsi que de l'Association des professeurs d'Histoire-géo (26-1-91), du C.R.H.M.S (21-2-91), de G.Meynier (Nancy II) etc.
↑ edudoc.ch Le No 6 de la revue "Résonances" retranscrit les interventions sur l'humour a l'école
↑ On lira par exemple à ce sujet l'article du "Monde de l'éducation" daté de mai 1987
↑ Ce philosophe est souvent cité par Hugues Lethierry (dès avant Penser avec Jankélévitchet "Agir avec Jankelevitch") dans Savoir en rire, Penser avec Henri Lefebvre, Sauve qui peut les morales.
↑ "Le camarade Collomb, la loi asile et... st augustin". Thot. 2019.
↑ Tout en notant le manque de références internationales, Chantal Dion (Princeton University) écrit pour sa part, dans la "Revue des sciences de l'éducation " (1998):"Un ouvrage non conventionnel, pour un sujet dans l'air du temps, appliqué dans un cadre inhabituel " (qu'elle compare aux travaux de Ziv, au début d'un long article sur "Savoir en rire" qui a parfois dérouté les "agélastes"
↑ Cf. l'article de C. Catsaros dans Le Monde de l'éducation de juin 2003
↑On sent ici l’influence du dernier Foucault : on se référera au séminaire sur « Le courage de la vérité », publié en 2010 chez Gallimard et qui s’est déroulé en 1984, quelques mois avant sa mort. Sur ce sujet, on se reportera à son intervention de 2013 à : http://www.citephilo.org. Dans "L'intranquille" (No 11, Oct 2016, J.Esponde écrit, dans une recension sur "Diogéne, nom d'un chien":"Ce livre rappelle la sagesse tragique d'un Diogéne citoyen du monde et comment il voulait "ensauvager la vie".Joie dyonisiaque du cynique (...)
↑Voir les interventions sur artheque.ens-cachan.fr et le lien avec la ressource:hdl=10670/l-k7hvld
↑ ou encore, dans la formation, sous la forme du "théâtre de l'opprimé" puisque l'auteur a travaillé avec Augusto Boal. On s'en convaincra en lisant la rubrique qu'il tient en été dans le quotidien "La Marseillaise
↑Citons ici le colloque de "psypropos" en novembre 2015 et aussi l' intervention à la "haute école supérieure de pédagogie" de Sion (Suisse) en juin 2015 ou encore, en 2019, à Epinal, au colloque sur "les larmes du rire"
↑ "Se (re)former dans l'humour. Pour un rire déconfiné". Petit pavé, 2020
↑Pour employer le terme grec utilisé par Aristote et par certains « marxiens »
↑ A.Spire écrit ainsi dans "La Pensée"de janvier 2011( en conclusion d'un long article )" : Avant ce "Penser avec Henri Lefebvre", il n'existait pratiquement pas de travail exhaustif sur l'œuvre de ce penseur de la vie(...)
↑ L'intervention au séminaire Marx fait la synthèse de ces points. Cf « L'ironie marxiste : Lefebvre, Politzer et les autres » in video.com : « Les films de l'An II ».