Haïm Ramon, né le à Jaffa (Israël), est un homme politique et parlementaire israélien. Il est membre du parti Kadima depuis 2005. Ministre de la Justice du au , il est 1er vice-premier ministre, ministre sans portefeuille du au .
En 1992, Ramon devient ministre de la Santé du gouvernement d'Yitzhak Rabin. Son différend sur la politique économique de Rabin qu'il juge trop libérale l'amène à démissionner en 1994 et à briguer la direction de la Histadrout avec le soutien d'Amir Peretz. Il revient au gouvernement sous Shimon Peres après l'assassinat de Rabin, en tant que ministre de l'Intérieur de 1995 à la défaite travailliste de 1996.
Au retour des travaillistes dans le gouvernement d'Ehoud Barak en 1999, Ramon prend un poste de supervision des réformes et des relations du gouvernement avec le parlement. Il redevient ministre de l'Intérieur en 2000, jusqu'à la défaite de Barak aux élections anticipées de 2001. Il rejette les propositions de Barak d'intégrer des ministres travaillistes dans le gouvernement de coalition de Ariel Sharon, et ne participe pas à la coalition formée par Sharon et Binyamin Ben-Eliezer, successeur de Barak à la tête des travaillistes. Haïm Ramon perd les élections internes en novembre 2002, face à Amram Mitzna.
En novembre 2005, Haïm Ramon rejoint le nouveau parti de Ariel Sharon, Kadima.
Condamnation pour harcèlement sexuel
Le , une jeune soldate de 21 ans, qui fêtait la fin de son service militaire demande au ministre de poser avec elle pour une photo. Il s'exécute, et, à l'issue de la séance de pose, l'embrasse à pleine bouche. La jeune femme porte plainte pour harcèlement sexuel, lui nie et affirme avoir été provoqué.
Le , au centre de cette affaire de harcèlement sexuel, il présente sa démission de son poste de ministre de la Justice, poste qu'il occupait depuis le . Ramon est jugé coupable le . La peine sera prononcée le , il risque jusqu'à 3 ans de prison[2]. L'ancien ministre a d'ores et déjà décidé de faire appel.
L'affaire, qui a été très largement commentée, les rôles respectifs des protagonistes soupesés, met un terme, au moins temporaire, à la carrière de l'homme politique, et met en difficulté le gouvernement d'Ehoud Olmert, déjà fragilisé[3].