Georges Guétary

Georges Guétary
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Georges Guétary avant 1945.
Informations générales
Nom de naissance Lámbros Vorlóou
Naissance
Alexandrie, Drapeau de l'Égypte Égypte
Décès (à 82 ans)
Drapeau de la France Mougins, France
Activité principale Chanteur
Genre musical Opérette
Variété française
Chanson française
acteur
Années actives 1936 à 1997
Labels Pathé-Marconi, EMI, MGM Records, Philips, Musidisc, Barclay

Georges Guétary (de son vrai nom Lámbros Vorlóou, grec moderne : Λάμπρος Βορλόου), né le à Alexandrie et mort le à Mougins, est un chanteur d'opérette et comédien grec, naturalisé français au début des années 1950[1]. Il emprunte son nom de scène à Guéthary, commune du Pays basque français.

Biographie

Lámbros Vorlóou est issu d'une fratrie de dix enfants, dont le salaire du père qui travaillait comme surveillant dans une plantation de coton permettait tout juste de faire vivre la famille[2].

Son oncle, le célèbre pianiste concertiste Tasso Janopoulo, n'a pas d'enfant. Il propose à la famille de subvenir à l'éducation de son neveu qu'il affectionne particulièrement[2]. Lámbros migre donc en France pour y étudier le commerce international. À Paris, on lui découvre une voix, imparfaite mais déjà claire, vive, souple, grimpant l'aigu le plus affolant sans forcer ni hurler, une rare qualité vocale.

Jacques Thibaud, le violoniste avec lequel Oncle Tasso fait équipe, lui présente la cantatrice Ninon Vallin, qui est immédiatement séduite par les qualités vocales du jeune homme. Elle accepte de lui donner des leçons. Lámbros est studieux, concentré, méthodique, il évolue vite et ne change jamais — même la gloire acquise — son sérieux contre l'insouciance.

C'est dans la musique de variétés qu'il fait ses débuts, comme soliste dans l'orchestre de Jo Bouillon. En 1937, il est remarqué par Henri Varna, directeur du Casino de Paris qui lui confie un rôle de « boy » dans la revue de Mistinguett.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, sans emploi dans le spectacle, il devient maître d'hôtel dans un restaurant toulousain. Il y rencontre l'accordéoniste Frédo Gardoni qui l'engage comme chanteur et lui permet d'enregistrer son premier disque sous le nom de Georges Guétary, nom emprunté à la bourgade côtière de Guéthary, au Pays basque, dans laquelle il séjourna au début de la guerre[2]. C'est pourquoi, on croit longtemps que Lámbros est aussi basque que ses collègues André Dassary, Luis Mariano, Francis Lopez et Rudy Hirigoyen, alors qu'en fait il n'en est rien.

Sa rencontre avec le compositeur basque Francis Lopez, qui débute lui aussi dans la chanson, est décisive. Avec ce chirurgien dentiste recyclé mélodiste, Guétary crée Caballero et Robin des Bois (1943), deux chansonnettes à fort succès qui placent le chanteur et le compositeur en pole position pour la gloire. Lopez doit cependant attendre la Belle de Cadix pour vraiment démarrer, mais Guétary, lui, a désormais le vent en poupe. À la Libération, À Honolulu (1945), toujours signé Francis Lopez, est sur toutes les lèvres. Georges Guétary tourne alors son premier film, Le Cavalier noir (1945), dont les chansons (de Francis Lopez) Cavalier, Avec l'amour, La plus belle, et surtout Chic à Chiquito, rallient tous les suffrages.

Le , Georges Guétary enregistre Maître Pierre avec l'orchestre de Marius Coste. Cette chanson composée par Henri Betti sur des paroles de Jacques Plante est un grand succès repris par plusieurs chanteurs et accordéonistes.

Georges Guétary part alors à la conquête du public américain. En 1950, il est consacré meilleur chanteur d'opérette, à Broadway, pour son interprétation dans Arms and the Girl. Au cours de ces années, Georges Guétary est également devenu une grosse vedette au Québec. De retour en France, il tient le premier rôle dans deux opérettes lopéziennes, Pour Don Carlos (créée au théâtre du Châtelet le ) et La Route fleurie (à l'ABC, création le ), où il a pour partenaires Bourvil et Annie Cordy. Cet ouvrage, tout particulièrement, donne son laurier définitif à Guétary, que les Français et Françaises aiment à voir en « bon copain chantant ».

C'est pour l'avoir vu et entendu sur scène que Gene Kelly, de passage à Paris pour les besoins du film en préparation Un Américain à Paris, décide de l'engager. Parmi ses films, on retient également Les Aventures de Casanova de Jean Boyer, sorti en salle en 1946.

Il interprète par la suite une série d'opérettes de divers auteurs, avec un succès inégal : Pacifico (1958), La Polka des lampions (1962), Monsieur Carnaval (1965, sur une musique de Charles Aznavour, on y entend le fameux air de La Bohème : « je vous parle d'un temps... »), Monsieur Pompadour (1971) et enfin Les Aventures de Tom Jones (1974), cette dernière n'obtenant aucun succès.

Il apparaît également à la télévision le , dans l'émission « Si ça vous chante », en se mettant à la mode du rock en compagnie de Dick Rivers, dans une émission de variétés où il interprète en duo accompagné en direct par Les Chats Sauvages, la chanson Georges, viens danser le rock qu'il l'avait créée en 1956 sur une musique de Jo Moutet et des paroles de Robert Chabrier et enregistrée avec l'orchestre de Jo Moutet. Le disque à l'époque avait eu un réel succès et s'était très bien vendu, malgré une interprétation « hors normes » et « pas dans le coup » pour cette époque.

En 1981, Francis Lopez souhaitant relancer la mode de l'opérette rappelle Georges Guétary pour une nouvelle œuvre, Aventure à Monte-Carlo, qui obtient un succès honorable. Après ces retrouvailles, Georges enchaîne les dernières créations de Lopez qui n'ont cependant plus le succès de celles des décennies précédentes : L'Amour à Tahiti (1983), Carnaval aux Caraïbes (1985) et Le Roi du Pacifique (1986) ainsi que Hourra Papa de Jo Moutet (1984).

Georges a deux enfants, Hélène et François avec son épouse née Janine Guyon.

Georges Guétary meurt d'une crise cardiaque le , dans une clinique de Mougins (Alpes-Maritimes). Il est inhumé au cimetière du Grand Jas, à Cannes.

Ses opérettes

Entre parenthèses, nom du compositeur.

Filmographie

Publications

  • Georges Guétary, par Georges Guétary, Montréal, Héritage, 1978.
  • Les hasards fabuleux, par Georges Guétary, préface de Frédéric Dard, Paris, La Table ronde, 1981.

Bibliographie

  • (en) I'm on a see-saw, par Vivian Ellis, London, Michael Joseph, 1953.
  • Notes et anecdotes, par Tasso Janopoulo, Paris, Pierre Horay, 1957.
  • Georges Guétary, langage de l'Image par Louis Pieters, [Le Manuscrit, Paris, 2009] [1].

Voir aussi

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Articles connexes

Notes et références

  1. « Le p'tit bal du samedi soir (J. Delettre Borel-Clerc) Georges Guétary Guy Luypaerts, dir. », sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le )
  2. a b et c « Guétary Georges », sur Opérette - Théâtre Musical, (consulté le )

Liens externes