Il est cité pour la première fois dans une charte de son père de 929, avec sa mère et son frère Guy. Il est encore signataire d'une charte de son père en août 941, et il est probable qu'il lui succéda peu de temps après. Vassal des Robertiens, comme le nouveau comte de BloisThibaut Ier « le Tricheur », il s'allie avec ce dernier à la mort d'Alain II dit Barbe-Torte, duc de Bretagne en 952. Foulques II épouse la veuve d'Alain Barbetorte, sœur de Thibaud, lequel vient d'obtenir la régence de Bretagne, pendant la minorité de son neveu Drogon[2]. Thibaud cède le contrôle du comté de Nantes à Foulques, et lui confie le duc mineur. Ce dernier meurt en 958 dans des conditions mal définies.
Malgré certains méfaits qui lui sont attribués, il laisse par ailleurs le souvenir d'un prince cultivé, poète et artiste. Il est cité pour la dernière fois en septembre 958, lors d'une assemblée regroupant les comtes de Blois, d'Anjou et des seigneurs bretons. En septembre 960, c'est son fils Geoffroy qui est cité comme comte d'Anjou. Il serait donc mort entre ces deux dates.
Il épouse en premières noces Gerberge, décédée avant 952. Aucun document ne mentionne son origine.
Une première hypothèse[4] la considérait comme une fille de Ratburn Ier, vicomte de Vienne, et de Gerberge. Ratburn était lui-même fils de Berillo, vicomte de Vienne, et d'Ermengarde, fille de Boson, roi de Provence[5]. Cette hypothèse s'appuie sur l'apparition des prénoms Gerberge et Ermengarde parmi les Ingelgeriens. Ce dernier argument onomastique n'est pas en soi une preuve, et surtout cette hypothèse n'explique pas[6] l'apparition du prénom Geoffroy (Gausfred) chez les comtes d'Anjou.
Une seconde hypothèse[6] la donne comme fille de Geoffroy (un Rorgonide[7] fils du vicomte Geoffroy, vassal de Guillaume le Pieux), comte de Nevers voire du Gâtinais, et d'Aba (Ava). Cette seconde hypothèse a l'avantage d'expliquer l'apparition du prénom Geoffroy parmi les comtes d'Anjou, mais n'explique pas le rôle important des enfants de Foulques II en Aquitaine ni le possible mariage d'Adélaïde avec un roi carolingien.
Probablement Adèle, mariée à Gautier Ier, comte de Vexin, de Valois et d'Amiens. L'identification de cette Adèle comme fille de Foulques II est motivée par l'apparition des prénoms de Foulques, de Geoffroy et de Guy parmi les fils de Gautier et d'Adèle.
D'autres enfants leur furent attribués par erreur :
Dreux ou Drogon qui aurait été évêque du Puy après son frère, mais la liste des évêques du Puy ne mentionne pas d'évêque de ce prénom au Xe siècle, et sa présence dans les généalogies résulte probablement d'une confusion avec Drogon de Bretagne, fils de Roscille de Blois et d'Alain Barbetorte, et beau-fils de Foulques II quand ce dernier épousera Roscille de Blois veuve d'Alain Barbetorte ;
Humbert le Veneur, cité par Émile Mabille en 1871, mais dont l'existence ne s'appuie sur aucun document.
↑Une traduction française en ligne est disponible ici. Il existe également une édition en français sous le nom de Légende dorée des comtes d'Anjou.
↑(en) Bernard S. Bachrach, Fulk Nerra, the Neo-Roman Consul 987-1040. A Political Biography of the Angevin Count., Berkeley, Univ. of California Pr., , p. 7-9.
↑ a et bChristian Settipani, Les comtes d’Anjou et leurs alliances aux Xe et XIe siècles, Woodbridge, K.S.B. Keats-Rohan (éd.), Family trees and the Roots of Politics, , p. 228-230.
Denis Piel, Le pouvoir de Foulque II le Bon, comte d'Anjou de 941 à 960 : étude sur la puissance angevine au milieu du Xe siècle, Angers, 2010 (mémoire dactylographié) [lire en ligne].