Il a acquis l'essentiel de son palmarès au sein de l'équipe Deutsche Telekom, devenue T-Mobile en 2004. Il prend sa retraite à l'issue de la saison 2008. Son père Detlef fut un très bon coureur amateur et son fils Rick a été professionnel de 2012 à 2024[1].
Le 28 juillet 2013, il reconnait dans une interview à un quotidien allemand avoir eu recours au dopage à l'EPO de 1996 à 2003, puis par transfusions sanguines de 2003 à 2004[2].
Biographie
Jeunesse et carrière amateur
Dans la famille Zabel, le père
Erik Zabel naît et grandit à Berlin-Est. Le futur champion appartient à une famille où la passion du vélo se transmet de père en fils. Son père Detlef Zabel[3] n'est pas un obscur coureur de second plan. Âgé de 23 ans en 1955, Detlef Zabel, dont le métier est officiellement "assistant à Radio-Berlin", est sélectionné pour faire partie de l'équipe de la RDA participant à la 8eCourse de la Paix. Il termine l'épreuve à la neuvième place du classement individuel. Surtout il a participé à la première victoire de Gustav-Adolf Schur dans la course des trois capitales. Dix ans plus tard, celui-ci évoque son équipier de façon élogieuse : Lors de ma première victoire d'étape, à Leipzig c'est sur son injonction de "me placer dans sa roue arrière" que j'obtiens de triompher au sprint.
Issu des écoles du cyclisme de la RDA
Comme de nombreux coureurs[4] qui s'illustrent dans le cyclisme allemand après la réunifiction des deux Allemagne de 1990, Erik Zabel doit sa formation de coureur cycliste à la rigoureuse école est-allemande. Ses qualités de sprinter, il les acquiert sans doute dans la pratique du cyclisme sur piste, où il obtient sa première notoriété. Encore junior, en 1989, il obtient avec son club, le TSC Berlin, la médaille de bronze au Championnat de RDA de poursuite par équipes[5]. Sur route, l'année suivante il obtient le dernier titre de champion de la République démocratique allemande qui soit mis en compétition : le 2 septembre 1990, il remporte à Guben le championnat de RDA du critérium[6]. Quatre jours plus tard, il est à Roubaix au départ du 28eTour de la Communauté européenne. Il est sélectionné dans l'équipe de la RDA. L'équipe[7] comprend un coureur, dont le parcours est alors similaire, Uwe Peschel, fils d'un illustre coureur de la Course de la Paix. Pour lors, aucun ne brille particulièrement. Le meilleur classement aux étapes est pour Erik Zabel, une quinzième place, à Coblence. Il termine 53e au classement final. Rien ne pointe dans cet anonymat, du futur sprinter du Tour de France. Le 3 octobre 1990 la RDA cesse d'exister. Erik Zabel s'inscrit au club "Olympia de Dortmund"[8] dans l'ancienne partie ouest de l'Allemagne. Au cours de l'année 1991, champion régional en Rhénanie du Nord-Westphalie, deuxième du championnat d'Allemagne il trouve place dans l'équipe d'Allemagne réunifiée pour les championnats du monde (amateurs)[9]. En 1992, à son tour, il participe à la Course de la Paix. Il s'y classe 11e et y remporte… le maillot vert de meilleur sprinter. Il remporte une étape dans plusieurs courses auxquelles il participe. Viennent les Jeux olympiques. À Barcelone, Erik Zabel participe au sein de l'équipe d'Allemagne à la course en ligne. Il échoue dans la quête d'une médaille : trois coureurs détachés se disputent celles-ci. Mais il remporte le sprint du peloton pour la quatrième place[10] Il possède une certaine notoriété qui lui ouvre l'accès à une équipe professionnelle.
1992 : première saison professionnelle chez Union-Frondenberg
Après ces bons résultats chez les amateurs, il passe professionnel en 1992 avec l'équipe allemande Union-Frondenberg.
1993-2005 : T-Mobile
1993
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1994 : Paris-Tours, première victoire sur une classique
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1995 : Premières victoires sur un grand tour
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1996 : Premier maillot vert du Tour de France
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1997 : Victoire sur Milan-San Remo, maillot vert du Tour de France
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1998 : Champion d'Allemagne
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1999
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2000 : Vainqueur de la Coupe du Monde
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2001 : Numéro 1 du classement UCI
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2002 : Classement par point du Tour d'Espagne
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2003
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2004
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2005
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En 2005, il est écarté de l'équipe T-Mobile participant au Tour de France au nom d'une stratégie visant à jouer la carte de Jan Ullrich, candidat malheureux à la victoire finale, il décide alors de quitter la T-Mobile pour rejoindre la nouvelle équipe Milram en compagnie de l'Italien Alessandro Petacchi.
2006-2008 : Milram
2006
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2007
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2008 : dernière saison
Le , il annonce, en marge des championnat du monde de Varèse, qu'il met un terme à sa carrière à l'âge de 38 ans[11]. Le 3 octobre, il dispute son ultime course chez lui, en Allemagne, le Münsterland Giro, laquelle il termine deuxième, derrière André Greipel. La semaine suivante, il signe ses adieux définitifs au peloton lors de Paris-Tours, course qui l'avait révélé, et termine septième.
Style et place dans le peloton
Très compétitif et très rapide lors des sprints, Erik Zabel est une légende du cyclisme, très réputé pour son professionnalisme, il est considéré comme l'un des meilleurs sprinters de la fin des années 1990 et remporte six fois le maillot vert du Tour de France. Il compte de très nombreuses victoires à son palmarès. Son principal coéquipier dans les sprints a souvent été son ami Rolf Aldag, futur manageur sportif de la T-Mobile en 2007.
En 2006, Zabel a collectionné des places d'honneur. 10 fois deuxième et 15 fois troisième. À l'âge de 36 ans, il a terminé deuxième du championnats du monde à Salzbourg derrière Paolo Bettini. Il a obtenu trois succès dont deux victoires d'étapes sur le Tour d'Espagne.
Dopage
Au printemps 1994, Zabel est positif au clostébol (un stéroïde anabolisant). Il explique avoir utilisé une pommade contre les plaies douloureuses et que celle-ci contenait de la cortisone, bien que cela ne soit pas indiqué sur l'emballage. En conséquence, il n'est pas suspendu, mais il doit payer une amende de 3 000 francs suisses et perd 50 points UCI[12],[13],[14].
Le 24 mai 2007, à la suite des aveux d'anciens coureurs cyclistes de l'équipe Deutsche Telekom, il avoue à la presse s'être dopé à l'EPO lors de la première semaine du Tour de France en 1996, mais avoir "arrêté après une semaine de prise à cause des effets secondaires"[15]. Il fait cette confession lors d’une conférence de presse avec son ancien coéquipier puis directeur sportif de l'équipe Columbia, Rolf Aldag. Zabel est devenu le premier cycliste encore actif à avoir reconnu avoir utilisé l'EPO lors du Tour en 1996.
L'aveu de Zabel est venu, contrairement à Aldag, à ce moment-là comme une grande surprise pour la plupart et il a été clairement marqué lors de la conférence de presse. Les larmes aux yeux, il a déploré ce qu'il avait fait et expliqué qu'il s'était arrêté après une semaine en raison d'effets secondaires et de la peur de "ne pas se réveiller le lendemain matin". Zabel n'est pas suspendu car le délai de prescription de huit ans est passé[16]. En raison de ses aveux, il est longtemps incertain de participer aux mondiaux 2007, mais il peut finalement participer et termine à la 17e place. En juillet 2007, il est privé de sa victoire au classement par points sur le Tour de France 1996 par les dirigeants du Tour pour dopage[17]. Cependant, quelques années plus tard, il récupère sa victoire, car ses aveux ont eu lieu après le délai de prescription[18]. Ces confessions ont contribué au fait que Bjarne Riis a également reconnu son utilisation de l'EPO quelques jours plus tard.
Le 24 juillet 2013, le Sénat français publie un rapport affirmant qu'un certain nombre de participants au Tour de France en 1998 ont utilisé de l'EPO. En 1998, il n’existait aucun test de dopage pouvant révéler l’utilisation de l'EPO, mais en 2004, l'Agence française antidopage effectue des tests sur de vieux échantillons à partir de 1998. Ces tests sont réalisés pour des raisons de recherche et ne répondent pas aux exigences de forme. Ils ne peuvent donc pas être utilisés comme preuve dans une affaire de dopage. Ainsi, les résultats n'ont été publiés qu'après avoir été inclus dans un rapport sur le dopage commandé par le Sénat français en 2013. Il est notifié que Zabel avait passé plusieurs tests qui avaient abouti à des tests positifs à l'EPO. Zabel a déclaré qu'il examinerait le rapport et procéderait à un auto-examen avant de se prononcer.
Le 28 juillet 2013, le journal allemand Süddeutsche Zeitung publie un extrait d'une interview de Zabel faisant état d'un dopage important de 1996 à 2003[19]. Il déclare qu'en 1996, il avait fait un choix conscient et indépendant de commencer à se doper. Dans les premières années, il utilisa beaucoup d'EPO , mais comme il devenait plus facile de révéler son utilisation, il commença également à utiliser le dopage sanguin. Au cours de sa période de dopage, il a également utilisé de la cortisone, mais il n'a jamais eu de plan de dopage structuré et ne s'est donc pas considéré comme un "super-dopé"[20]. Cet usage intensif de drogue est contraire à ce que Zabel avait déclaré en 2007. Comme motif du mensonge de 2007, Zabel déclare: "Je voulais avant tout garder ma vie, ma vie de rêve en tant que cycliste, ce que j’aimais tellement, ce sport, les voyages. Cet égoïsme tout simplement plus fort." Une admission de dopage généralisé en 2007 aurait rendu très difficile pour Zabel de poursuivre sa carrière de coureur, mais il déclare avoir réalisé le jour même que c'était une erreur de dire qu'il n'avait été dopé qu'une semaine[21].
Après carrière
Il travaille depuis pour Canyon, célèbre marque de vélo en Allemagne. À partir de 2009, il est le conseiller personnel de Mark Cavendish chez HTC-Columbia (États-Unis). En 2011, il intègre le comité d'organisation de la Vattenfall Cyclassics en tant que directeur sportif, pour en devenir le directeur plus tard[22]. L'équipe HTC-High Road disparait à la fin de l'année 2011. Erik Zabel intègre alors l'encadrement de l'équipe russe Katusha, dont Hans-Michael Holczer devient le manager[23].
Le 23 juillet 2013, le journal Le Monde annonce que les travaux d'une commission d'enquête sénatoriale sur l'efficacité contre le dopage révèlent que des analyses réalisées en 2004 mettent en évidence la présence d'EPO dans l'urine d'Erik Zabel lors du Tour de France 1998[24].
Le 28 juillet 2013, dans un entretien au Süddeutsche Zeitung, il avoue s'être dopé entre 1996 et 2004[25]. À la suite de ces aveux, l'équipe Katusha met fin à ses fonctions au sein de l'équipe[26]. Zabel démissionne de ses fonctions de directeur sportif de la Vattenfall Cyclassics et de membre du conseil de l'UCI chargé du sport professionnel[27].
Le tableau suivant présente les résultats d'Erik Zabel lors des classiques de l'ancienne Coupe du monde et de l'UCI World Tour (ex-ProTour), ainsi qu'aux championnats du monde.
↑Les renseignements sur Detlef Zabel proviennent de deux sources éditées en République démocratique allemande : - le cahier annuel Friedensfahrt, dans sa parution de l'année 1956 (IX. Friedensfahrt) présente les coureurs est-allemands ayant participé à la Course de la Paix les années précédentes. -en 1965 le journal Neues Deutschland publie un cahier supplémentaire, Täves Friedensfahrt Lexikon, où en 40 pages le champion Gustav-Adolf Schur livre ses impressions de coureur, tout juste "retraité", sur ses anciens équipiers et ses adversaires sportifs.
↑Jan Ullrich, Steffen Wesemann, Jens Heppner, Jens Voigt, etc.
↑Cf. l'annuaire Velo 91, résultats amateurs en RDA, page 271.
↑Cf. le site Mémoire du cyclisme, qui détaille les résultats de chaque édition du Tour de l'Avenir. Voir aussi le Guide historique du Tour de l'Avenir 2009, page 164, qui décline les participtions d'Erik Zabel à cette course. L'équipe est-allemande de l'année 1990 est formée, suivant les numéros de dossards, de : Uwe Berndt (abandon), Uwe Preissler (67e), Erik Zabel (53e), Mike Weissmann (30e), Uwe Peschel (68e), Steffen Rein(abandon).
↑Article "Erik Zabel, grosse Karriere in Ullrichs Schatten" ("grande carrière dans l'ombre de Jan Ullrich"), pages 414-415, dans l'ouvrage de Ralf Schröder, Lexikon Radsport, Verlag die Werkstatt, 2005, Göttingen.
↑À Suttgart, il termine 36e de l'épreuve en ligne.
↑Résultats de la course en ligne des Jeux de Barcelone : [2]
↑ a et bChampionnat de Nord-rhein-Westfalen. Résultats 1991, dans Harry Van dem Bremt, René Jacobs, Velo 92, résultats amateurs en Allemagne, pages 215-225. Erik Zabel remporte trois victoires, dans des courses mineures, termine 2e du Tour de Berlin (Rund um Berlin) et termine avec l'Olympia Dortmund la saison 1991 à la troisième place du classement Bundesliga des clubs.
↑L'arrivée de cette cinquième étape se situe à Sélestat. Erik Zabel termine le Regio Tour à la 10e place. Les résultats 1992 (amateurs) sont extraits de l'annuaire Velo 93.
↑ a et bCf guide du Tour de l'Avenir, ouvrage cité