Au début des années 1990, Frank Horrigan, un agent du Secret Service, une unité du gouvernement américain affectée à la protection du président des États-Unis, est en fin de carrière. Présent à Dallas le , Horrigan s'en veut toujours de n'avoir pas pu éviter l'assassinat de John F. Kennedy, alors qu'il faisait partie de l'équipe qui assurait sa protection ce jour-là.
Aussi, lorsqu'un ex-tueur de la CIA, Mitch Leary (qui se fait appeler « Booth » comme John Wilkes Booth), décide de s'en prendre au président actuel et prévoit de l'assassiner alors qu'il se représente aux élections et fait de nombreuses apparitions publiques à travers le pays, Horrigan, toujours en poste, prend l'affaire à cœur. Malgré son âge avancé, il demande à retourner au service de protection présidentiel (le Presidential Protective Detail) où il entame une relation avec sa collègue, l'agent Lilly Raines.
Un jeu mortifère se met alors en place entre le tueur et le garde du corps.
Le producteur Jeff Apple commence à développer le scénario de Dans la ligne de mire au milieu des années 1980. Depuis son enfance, il avait prévu de tourner un film sur un agent de l'United States Secret Service pendant l'assassinat de John F. Kennedy[1].
Jeff Apple a été inspiré et intrigué par le souvenir vivant de sa rencontre avec le vice-président Lyndon B. Johnson, celui-ci étant entouré d'agents du Secret Service, en costume sombre avec des écouteurs et des lunettes de soleil. Le concept frappe ensuite Apple alors, qu’adolescent, il regarde les rediffusions télévisées de l’assassinat de John F. Kennedy[1].
En 1991, l'auteur Jeff Maguire rejoint l'aventure et termine le scénario qui allait devenir le film Dans la ligne de mire[1].
Inspiration
Le personnage de Frank Horrigan est inspiré de Clinton J. Hill, un agent des services secrets qui fut, lors de l'assassinat de John F. Kennedy à Dallas, le premier à réagir aux coups de feu frappant le cortège présidentiel en grimpant sur le marchepied arrière de la voiture présidentielle Lincoln et repoussant la première dame Jackie Kennedy à l'intérieur de la voiture[2].
Pour le rôle de l'agent Lilly Raines, Sharon Stone et Glenn Close étaient destinées à incarner le personnage, rôle obtenu par Rene Russo.
Bill Pullman étaient pressenti pour le rôle de l'agent Al Andrea.
Tournage
Le tournage commence à la fin de l'année 1992 à Washington, D.C[3]. Des scènes se passant à la Maison-Blanche sont filmées sur un décor existant tandis qu'un décor d'intérieur pour l'avion présidentiel Air Force One est construit, pour un coût de 250 000 dollars[3].
Une des intrigues secondaires du film concerne la campagne de réélection du président des États-Unis que Horrigan protège. Pour les scènes de rassemblement de campagne, le réalisateur a utilisé des séquences numériques modifiées des événements de la campagne du président George H.W. Bush et de celle du gouverneur Bill Clinton[3].
Le film a également utilisé des images numérisées provenant de films de l'acteur Clint Eastwood dans les années 1960, insérées dans les scènes d'assassinat de Kennedy. Comme Jeff Apple l'a décrit au Los Angeles Times, Clint « obtient la première coupe de cheveux numérique au monde »[4].
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Critique
Dans la ligne de mire a reçu un accueil critique majoritairement positif. Sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes, le film obtient un score de 96 % d'avis favorables, sur la base de 68 critiques collectées et une note moyenne de 7,79/10 ; le consensus du site indique : « Thriller honnête du plus haut niveau, [Dans la ligne de mire] bénéficie de la direction tendue de Wolfgang Petersen et des performances charismatiques de Clint Eastwood et John Malkovich »[5]. Sur Metacritic, le film obtient une note moyenne pondérée de 74 sur 100, sur la base de 16 critiques collectées ; le consensus du site indique : « Avis généralement favorables »[6].
Pour le critique Roger Ebert du Chicago Sun-Times, « La plupart des thrillers de nos jours concernent des cascades et de l'action. [Dans la ligne de mire] a un esprit »[7].
Box office
Le film a connu un important succès commercial, rapportant environ 176 997 000 $ au box-office mondial, dont 102 314 000 $ en Amérique du Nord, pour un budget de production de 40 000 000 $[8]. En France, il a réalisé 955 164 entrées et 1 879 567 entrées en Allemagne[9].
Dans le jeu vidéo Fallout II (1998), Frank Horrigan est le nom d'un agent gouvernemental de l'Enclave (dans le jeu, ce qu'il reste du gouvernement des États-Unis), le principal antagoniste du héros[11].