À partir de 1300, au cours des campagnes de Flandre, les armées royales françaises prennent l'habitude d'arborer sous l'invocation de saint Michel une croix blanche, d'abord en bande ou en croix latine[2].
La guerre de Cent Ans est l'occasion d'exalter le symbole de la croix blanche, opposée à la croix rouge d'Angleterre. En 1355, Jean Ier d'Armagnac exige de ses soldats de porter une croix blanche sur la frontière de Guyenne[3]. Durant l'été 1417, devant la menace des troupes anglaises d'Henri V qui combattent avec l'emblème de la croix rouge, les habitants d'Orléans en état de prendre les armes reçoivent l'ordre de porter notamment une heuque bleue marquée sur la poitrine d'une croix blanche[4].
Le drapeau grec, et notamment le drapeau utilisé de 1822 à 1969, montre également une croix blanche sur fond bleu. Néanmoins, la symbolique de cette croix reste controversée. Selon une des théories, la croix symboliserait la foi chrétienne et la victoire sur l’occupant, lorsqu'elle serait apparue à l’empereur Constantin Ier dans le ciel de Rome la veille de la bataille du pont Milvius, le .
En revanche, le drapeau de la Force aérienne grecque représente l'archange Michel sur le drapeau grec à croix blanche sur fond bleu.
↑Cf. Colette Beaune, Naissance de la nation France, vol. II : La France et Dieu, Gallimard, coll. « Folio histoire », « VI - Saint Michel », p. 274. L'auteur précise que cette couleur est liée au culte de saint Michel propre aux derniers capétiens.
↑Cf. Philippe Contamine, Guerre, État et société à la fin du Moyen Âge, Paris, EHESS, 1972, éd. mouton (réimpr. 2004), 450 p., 2 vol. (ISBN978-2-7132-1816-3 et 2-7132-1816-0), p. 668-670