L'affiche de la finale de la Coupe de France est la même qu'en Championnat de France qui se joue quant à elle le . Carcassonne accepte de rencontrer l'équipe de Marseille dans le stade de ce dernier[3]. Carcassonne présente cette année un meilleur bilan comptable avec une première place en saison régulière en Championnat tandis que Marseille possède des éléments pouvant faire basculer une rencontre, la preuve en est avec le score sans appel de 22-0 sur Roanne sorti second du Championnat en demi-finale de cette même compétition[3]. Toutefois, Marseille a obtenu un tableau plus abordable en Coupe de France en éliminant Libourne (7e du Championnat) en quart et Bordeaux (6e du Championnat), Carcassonne ayant de son côté éliminé Albi (3e du Championnat) puis Roanne (2e du Championnat). La finale est donc équilibrée et chacun présente une charnière séduisant avec côté Marseille Paul Césard-Jean Dop et côté carcassonnais Félix Bergèse-Roger Guilhem[3].
La finale se déroule devant près de 25 000 spectateurs, précédée d'une affluence de 30000 spectateurs lors de France-pays de Galles disputé le dans ce même stade Vélodrome de Marseille. Avant la rencontre, Marseille présente l'équipe annoncée tandis que Carcassonne remplace Bertrand par René Peytavy. Les deux équipes débutent le match de plain-pied où de nombreux chocs les opposent. Après ces minutes de jauge, Marseille marque les premiers points sur une action en sortie de mêlée opérée par Marius Miseroux lançant les trois quarts avant que Hatchondo puis Césard se saisissent du ballon, ce dernier tape à suivre pour un essai de Dehez entre les poteaux avec un transformation réussie[4].
Les deux défenses prennent le dessus sur les velléités offensives, le Marseillais Rouzaud, auteur d'un grand match, effectue des coups de pied obligeant l'arrière perpignanais Puig-Aubert à reculer. C'est finalement une erreur à la 35e minute d'Élie Brousse qui perd le ballon après contact dans son camp et intercepté par Thomas qui relance Carcassonne avec un essai en coin de ce dernier que Puig-Aubert ne transforme pas peu en verve sur cette finale. À la mi-temps, le score est de 5-3 pour Marseille[4].
En début de seconde période, Carcassonne parvient à développer son jeu avec une échappée d'Édouard Ponsinet le long de la touche qui sert Vaslin pour le second essai de Carcassonne. Puig-Aubert manque la transformation en tapant la barre. Les deux équipes se rendent alors coup pour coup. La réaction marseillaise est immédiate puisque trois minutes après, Jean Dop s'échappe à la suite d'un cafouillage en mêlée pour un essai transformé entre les poteaux, tandis que Ponsinet est auteur d'une nouvelle échappée pour le second essai de Vaslin[4].
Dans les dix dernières minutes, Marseille obtient une pénalité éloigné des 40 mètres des poteaux que décide de tenter Delaye[4]. Celui-ci la passe et permet à Marseille de conserve le trophée acquis en 1948.
Notes et références
↑Sous la pression des instances dirigeantes du rugby à XV français, la Fédération dut se nommer « Fédération Française de Jeu à XIII » avant qu'un arrêt de la Cour de cassation permette à la fédération le régissant de reprendre son nom originel de 1934 : « Fédération (ex Ligue) Française de Rugby à XIII.
↑Disputé une première fois, le score fut de parité 3-3 et il a été décidé de rejouer ce match.
↑ ab et cPremière manche du duel Carcassonne-Marseille, Sud-Ouest, p.4, le samedi 14 mai 1949.
↑ abc et dMarseille XIII s'adjuge la Coupe de France, Sud-Ouest, p.5, le lundi 16 mai 1949.