Le Dax XIII est un club français de rugby à XIII représentant la ville de Dax, créé en et disparu en .
Histoire
Prélude
En 1930, l'US Dax, club de rugby à XV emblématique de la ville, quitte l'organisation de la Fédération française de rugby pour rejoindre pendant deux ans l'Union française de rugby amateur, regroupement de clubs dissidents[1],[2],[Note 1]. De retour dans le championnat de France à l'issue des incidents de l'UFRA, les « rouge et blanc » disputent un match de poule à Hendaye contre l'Aviron bayonnais pendant la saison 1932-1933 qui se révèle être tout sauf anecdotique. À l'issue d'un match rugueux, l'ensemble des avants dacquois ainsi que leur capitaine Castex sont suspendus à vie par la fédération. Cette décision fédérale est assimilée comme une sanction sévère de la part des instances en réponse à la dissidence récente envers elles[2],[5],[6].
Quatre saisons d'existence
En 1935, les joueurs dacquois bannis deux ans plus tôt, qui ont entre-temps continué la pratique du rugby par des moyens détournés, se réunissent à nouveau dans leur ville d'origine pour créer un club de rugby à XIII[2],[5],[6] ; le Dax XIII est créé au mois de [7]. Plusieurs membres de l'US Dax abandonnent ainsi la pratique du rugby à XV pour rejoindre leurs homologues treizistes[2],[5],[6].
Les matchs se déroulent dans le quartier du Sablar[6] après le pont du chemin de fer[8], le stade du colonel Poymiro ayant été aménagé en [7],[8].
Le club treiziste participe au championnat de France en 1935-1936, soit la deuxième édition de cette compétition[8]. Il prend alors la place de Béziers XIII[9], qui n'a pu disputer que la saison inaugurale. Dax figure toujours parmi les équipes participantes en 1936-1937 et 1937-1938.
Alors que la saison 1938-1939 s'ouvre, la majorité des joueurs dacquois d'origine ne fait plus partie de l'effectif, et le public assistant aux rencontres à XIII se réduit alors que les performances de l'équipe à XV s'améliorent[10]. En raison de ses mauvaises performances, le Dax XIII déclare forfait pendant la saison[11] après avoir disputé neuf rencontres[12] et est dissoute à la fin du mois de [13]. Les tribunes du stade du colonel Poymiro[Note 2] sont alors désinstallées et vendues au club de rugby à XV de Saint-Paul-lès-Dax[7],[14].
Tentative de renaissance
Un projet de création d'un nouveau club treiziste à Dax voit le jour après la dissolution de Dax XIII, avec l'appui de la Ligue française de rugby à XIII, et dans l'optique de disputer à terme le championnat de France en 1939-1940 : le Dax olympique XIII[15]. L'intention ne verra néanmoins pas le jour. L'arrivée de la Seconde Guerre mondiale ne permettra pas aux ambitions treizistes dacquoises de se concrétiser[6].
Parmi les joueurs locaux, on peut également noter la présence de Castex, Vielle, des frères Dupérier, Bats, Lantrade, Lamaignère, Lavielle, Raap, Desclaux et Espil[6].
Bilan par saison
Bilan du club toutes saisons et toutes compétitions confondues
↑Néanmoins, l'US Dax apparaît en compétition en division Excellence lors de l'édition du championnat 1930-1931[3]. Pour le championnat 1931-1932, elle n'est présente ni en division Honneur, ni en Excellence[4].
↑Également désigné stade Pompuirau selon les sources[8].
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
[Dussarrat, Bordenave, Dussarrat et al. 2003] Étienne Dussarrat, Marcel Bordenave, Bernard Dussarratet al. (préf. Pierre Albaladejo), Un siècle de sports : 1904-2004, Dax, Aquitaine Presse, , 192 p. (ISBN2-9520620-1-3, lire en ligne).
[Rylance 2005] (en) Mike Rylance, The Forbidden Game : The untold story of french rugby league, Brighouse, League Publications LTD, , 211 p. (ISBN9781901347258, OCLC793079819).
[Rylance 2005] (en) Mike Rylance, The Forbidden Game : The untold story of french rugby league, Brighouse, League Publications LTD, (1re éd. 1999), 201 p. (ISBN1-901347-05-2), chap. 9 (« Irreconciliable differences »).
[Mouret 2011] Aimé Mouret, Le Who's who du rugby à XIII, Dax, Toulouse, Éditions de l'Ixcea, , 291 p. (ISBN978-2-84918-118-8).