La Coupe de France de rugby à XIII 2016-2017 est la 79e édition de la Coupe de France, compétition à élimination directe mettant aux prises des clubs de rugby à XIII amateurs et professionnels affiliés à la Fédération française de rugby à XIII. La finale est prévue après cinq tours à élimination directe mettant aux prises les clubs amateurs et professionnels. Elle se déroule du au . L'entrée des clubs de première division se font au stade des huitièmes de finale le . La finale est programmée le au Parc des Sports d'Avignon et est diffusée en direct sur France Ô.
Carcassonne y remporte son quatorzième titre de Coupe de France en battant 30-24 Lézignan en finale.
De la région Occitanie, les clubs se situent dans les départements de l'Aude (Carcassonne, Lézignan et Limoux), le Tarn (Albi), les Pyrénées-Orientales (Baho), l'Aveyron (Villefranche-de-Rouergue) et de la Haute-Garonne (Saint-Gaudens).
Tous les clubs présents en demi-finale se situent dans la région de l'Occitanie, trois dans l'Aude (Carcassonne, Lézignan et Limoux) et un dans le Tarn (Albi).
La finale est programmée le au Parc des Sports d'Avignon et est diffusée en direct sur France Ô. Il s'agit de la première diffusion d'une finale de Coupe de France dans l'histoire de cette chaîne[3]. C'est la deuxième fois dans son histoire que le Parc des Sports d'Avignon accueille une finale de Coupe de France après celle de l'édition 2010 qui vit la victoire de Lézignan contre Limoux 18-14. En lever de rideau, la finale de la Coupe de France juniors dite Coupe Luc Nitard voit Avignon s'imposer contre Toulouse 36-36 mais Avignon a marqué sept essais à six, victoire au nombre d'essais donc[4]. Un tournoi de Rugby à VII se déroule également avant la finale avec la victoire 30-6 de Saint-Estève XIII Catalan encadré par Philippe Pidemunt[3] contre Avignon[5].
C'est la troisième opposition entre Carcassonne et Lézignan en finale de la Coupe de France. En 1960, Lézignan avait battu Carcassonne 7-4 puis en 1961 c'est Carcassonne qui prend sa revanche contre Lézignan 5-2.
Annoncé favori, Lézignan prend le match en main dès le coup d'envoi. Elle marque huit points lors des dix premières minutes grâce à une pénalité de Rémy Marginet et un essai de Windy Buche transformé par Marginet mais ne marque plus aucun point en cette première période malgré un second essai de Buche refusé pour une obstruction. De plus, leur centre australien Ben Pomeroy sort du terrain en raison d'un KO et cela déséquilibre son équipe[3]. Mené 0-8, Carcassonne recolle au score avec une pénalité de Maxime Grésèque et un essai de leur capitaine Bastien Escamilla à la suite d'un coup de pied de Grésèque transformé par ce dernier, puis accentue son avance jusqu'à la mi-temps sur un essai d'Hakim Miloudi au terme d'un sprint de 70 mètres transformé par Grésèque et un drop de ce dernier[3]. Carcassonne mène alors 15-8 dans cette finale[6].
En seconde période, Carcassonne se trouve réduit à douze en raison d'un carton jaune donné à Lilian Albert pour une cravate sur Emir-Walid Bouregba. Lézignan réduit alors le score par un essai d'Abraham Papalii transformé par Marginet, mais un autre essai leur ait refusé. Malgré cette infériorité, c'est Carcassonne qui marque deux essais par Vincent Albert et Miloudi, avant qu'à nouveau à treize, Carcassonne ajoute un nouvel essai de V. Albert ajouté à une pénalité de Grésèque leur permettant de mener 27-14 à un quart d'heure de la fin[3]. C'est le moment choisi par Lézignan pour accélérer le jeu. Ils marquent deux essais en trois minutes par Papalii et Yoan Tisseyre, mais ne parviennent pas à recoler au score pour un score final de 30-24 pour Carcassonne[6]. Carcassonne remporte sa quatorzième Coupe de France, record en la matière. Parmi les anecdotes, neuf anciens joueurs des Dragons Catalans étaient présents sur le terrain : Jordan Sigismeau, Teddy Sadaoui, Jean-Philippe Baile, Damien Cardace, Ben Pomeroy, Rémy Marginet, Jamal Fakir, Cyril Stacul et Thibault Ancely[3].
Dans les réactions d'après-match, l'entraîneur de Carcassonne, Patrick Albérola, félicite ses joueurs et souligne que la sortie de Pomeroy sur blessure a fait mal à Lézignan ainsi que la tactique réussie pour maîtriser Papalii par ses joueurs. Il s'agit pour lui d'un exploit[3]. Grésèque, pour sa dernière saison de sa carrière, avance qu'il s'agit d'une victoire collective et est heureux que cette victoire ait été obtenue sans un seul joueur étranger dans l'effectif de Carcassonne mettant en avant ses jeunes[3]. Du côté de Lézignan, Cyril Stacul parle de « grosse claque » en raison d'un jeu avec trop de déchets mais tient à féliciter ses adversaires qui mérite son titre[3].