Confrançon est une commune française du département de l'Ain dans le sud de la région naturelle de la Bresse, plus particulièrement dans la Bresse savoyarde, près de la région naturelle de la Dombes. Elle se situe à 16 km à l'ouest de Bourg-en-Bresse,à 21 km à l'est de Mâcon, à 71 km au nord de Lyon et à 410 km au sud de Paris. Elle appartient à l'arrondissement de Bourg-en-Bresse et au canton de Attignat.
La population n'est pas concentrée en un lieu mais est dispersée dans différents lieux-dits. La majorité est concentrée au bourg du village, au Logis-Neuf et à l'Effondras mais on trouve des habitations dans d'autres hameaux tels que Cornaton, Petite Chassagne, Grande Chassagne, Loriol et Reculande.
Les limites communales de Confrançon et celles de ses communes adjacentes.
À Petite Chassagne naît le bief de l'Attaque qui se dirige vers l'ouest. Le cours d'eau deviendra le Menthon au lieu-dit Colonge de Saint-Genis-sur-Menthon.
Le bief de Corrian prend sa source à Polliat sous le nom du bief de l'Étang Colomb. Elle entre dans la commune vers Cornaton puis se dirige vers l'ouest avant de devenir le bief de Passolard au bourg. Ce ruisseau quitte la commune vers L'Étang Passolard avant de prendre le nom de bief de Menthon qui va se jeter à Saint-Cyr-sur-Menthon dans le Menthon.
Le bief de Cheval Queue ou de Montlessard forme une partie de la frontière sud que Confrançon partage avec Mézériat. Ce ruisseau se jette à Saint-Genis-sur-Menthon dans le bief de Menthon.
Le bief de l'Étang ou de l'Étang Gayand naît à Polliat, il se jette dans le bief de Corrian vers l'étang Gayand.
Plans d'eau
L'Étang Gayand est le plus grand plan d'eau de la commune, il est situé à Cornaton et est à cheval entre la commune et Curtafond.
Vers La Boigna, on trouve un petit étang qui est longé par le bief de Passolard.
Au lieu-dit Granges Neuves, un étang est la source d'un petit ruisseau qui se jette dans le Menthon. Une mineure partie du plan d'eau se trouve à Saint-Genis-sur-Menthon.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 964 mm, avec 11 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Baneins à 21 km à vol d'oiseau[3], est de 12,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 880,2 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Voies de communication et transports
Routes
La route départementale D 1079 traverse la commune d'ouest en est. Cette voie débute à Mâcon par le pont Saint-Laurent et prend fin dans la ville de Bourg-en-Bresse. Elle permet de rejoindre par l'ouest Saint-Cyr-sur-Menthon, Mâcon et le département de Saône-et-Loire tandis que par l'est, elle permet de rejoindre Polliat, Bourg et les autres villes importantes du département.
La route départementale D 92b passe par le centre du village, elle débute au Logis-Neuf avant de terminer au centre de la commune voisine de Curtafond.
La route départementale D 26 traverse l'ouest de la commune et passe vers le hameau de L'Effondras. En prenant le sud, on rejoindre Mézériat et Vonnas alors qu'en se dirigeant au nord, on peut se diriger vers Saint-Didier-d'Aussiat.
La route départementale D 45 traverse une petite partie de Confrançon et va en direction de Vandeins.
Aucune voie ferrée ne traverse la commune mais une se situe au sud à Mézériat. La ligne de Mâcon à Ambérieu, desservie par les TER de la région Rhône-Alpes[7], accueille les TER Rhône-Alpes et s'arrêtent à la gare de Mézériat. La gare de Polliat est une autre gare située à proximité qui est desservie par la ligne. Les trains grandes lignes et les TGV parcourant cette ligne ne marquent pas d'arrêt.
Transports en commun
La commune est reliée au réseau départemental des bus car.ain.fr[8]. Trois arrêts sont installés le long de la route départementale RD1079 qui sont intégrés à la ligne 118 (Sens Bourg-en-Bresse - Mâcon et sens Mâcon - Bourg-en-Bresse). Le premier arrêt est Route de Montrevel à l'Effondras, le deuxième est Centre - Logis Neuf. Le dernier arrêt est à la sortie du Logis-Neuf et se nomme Route de Confrançon.
Urbanisme
Typologie
Au , Confrançon est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9].
Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bourg-en-Bresse, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 80 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (88,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (53 %), prairies (20,1 %), zones agricoles hétérogènes (14,6 %), forêts (7,2 %), zones urbanisées (5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[13].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Origine du nom
Confrançon vient de Curti Francionis[14]. Curti vient du latin cohors, cohortis, qui signifie enclos, cours d´une ferme, basse-cour. Au Moyen Âge, il désignait un ensemble d'exploitations regroupées géographiquement et souvent placée sous l'autorité d'un seigneur. Quant à Francionis, ce nom provient de l'anthroponyme germanique Francio dérivé de l'ethnonyme Franci qui se réfère aux Francs.
Anciens noms
La première mention que l'on a de la commune date du Xe siècle, la commune porte alors le nom de Corte Francionis selon le cartulaire de Saint-Vincent-de-Mâcon[15]. En 997, le recueil de chartes de Cluny évoque Curte Francione. Deux ans plus tard, Corfrancione est cité dans le même ouvrage.
Vers 1250, le pouillé de Lyon cite Corfrançons et mentionne Confranczon vers 1325. Selon les archives de l'Ain, Confranson, est le nom du village en 1563. Ce n'est qu'en 1587 dans le pouillé du diocèse de Lyon qu'on trouve le nom actuel de Confrançon.
Histoire
Le village est mentionné dès le Xe siècle, son histoire est très liée à celle des comtes de Loriol.
Loriol, au Moyen Âge, s'appelait Asnières. Une famille noble de ce nom y est citée autour de l'an 1100. Vers 1300, cette seigneurie passe aux mains des Sachins, qui font reconstruire le château aux alentours de 1350. Jean de Loriol fait l'acquisition de ce domaine au tout début du XVIe siècle et le temps gardera son nom attaché à cet endroit. Il fut restauré dans le goût de l'époque en 1860.
C'est un logis en équerre qui est flanqué de tourelles rondes, avec un gros donjon quadrangulaire datant probablement du XIVe siècle ; il comporte des mâchicoulis et des poivrières circulaires dans les angles.
L'histoire linguistique du village, comme celle de toute la Bresse, a été marquée au XXe siècle par le passage du bilinguisme français/francoprovençal à l'unilinguisme français. Le « patois bressan » n'est plus parlé que par quelques rares personnes âgées. La variante parlée à Confrançon a cependant connu une postérité inattendue puisqu'elle a été choisie pour la traduction en francoprovençal bressan d'un album de Tintin, Lé pèguelyon de la Castafiore. Josine Meune, qui a traduit l'album avec son fils Manuel, est originaire de ce village. Dans cet album, le château de Loriol est devenu lou shôté de L'ônizhe (le château de L'asnière).
Lors des conseils municipaux le maire de la commune est entouré de ses trois adjoints et de ses onze autres conseillers municipaux[18]. Les élus sont répartis dans douze commissions : administration - information, finances, argriculture - voirie, affaires scolaires, patrimoine, relation avec les associations, urbanisme, fêtes et cérémonies, sapeurs pompiers, fleurissement, office du tourisme, prévention routière - délégation affaires militaires.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].
En 2022, la commune comptait 1 357 habitants[Note 2], en évolution de +1,95 % par rapport à 2016 (Ain : +5,15 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La commune possède une école qui réunit les élèves de la maternelle, du CP et du CE1 provenant de la commune et de Curtafond. En effet, les écoles des deux communes forment un RPI, l'école de Curtafond accueille les élèves du CE2 au CM2.
Auparavant, il y avait deux courts de tennis près du gymnase. Depuis 2016, en raison du mauvais état de ces infrastructures, un des deux courts est transformé en terrain multisports tandis que l'autre reste un terrain de tennis mais possède désormais un revêtement en gazon synthétique[24].
Au lieu-dit Fenioux, on trouve un terrain de football.
Clubs sportifs
Le Football Club Curtafond - Confrançon - Saint-Martin-le-Châtel - Saint-Didier-d'Aussiat est un club de football réunissant les footballeurs seniors, vétérans et les jeunes du niveau U7, U9 et U11. Les autres jeunes du club évoluent au sein du Bresse Tonic Foot qui est un club qui réunit avec eux d'autres jeunes des clubs de l'US Marsonnas-Jayat-Béreyziat, l'AS Attignat et de l'ES Foissiat-Étrez[25].
L'AS Confrançon Basket est un club de basketball qui possède des équipes masculines et féminines.
La Gym à Confrançon propose plusieurs activités telles que la gym tonique, la zumba, la gym douce, le badminton et le sport loisirs[27].
Médias locaux
Le journal Le Progrès propose une édition locale aux communes de l'Ain. Il paraît du lundi au dimanche et traite des faits divers, des évènements sportifs et culturels au niveau local, national, et international.
Le journal Voix de l'Ain est un hebdomadaire publié les vendredis qui propose des informations locales pour les différentes régions du département de l'Ain.
La commune dispose du très haut débit avec la fibre optique grâce au réseau public de fibre optique L'Ain régi par le syndicat intercommunal d'énergie et de e-communication de l'Ain.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le château de Loriol et son parc sont inscrits à l'inventaire des monuments historiques[28].
L'église Saint-Pierre est un édifice de style roman. Elle fut construite sur l'emplacement d'une ancienne église entre le , date la première pierre où a été posée, et le , date de l'inauguration[29].
Robert Busnel, ancien basketteur et président de la FIBA possédait une maison de famille dans la commune[36]. Le gymnase du village porte d'ailleurs le nom du sportif.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 18 (cf. Chassagne).