L'histoire du cheval en Iran nous est connue depuis des sources grecques à propos de l'ancienne Perse, faisant état d'un culte du cheval et de la pratique de l'hippomancie. De nos jours, les Iraniens élèvent plusieurs races de chevaux, généralement de type arabe[1], en particulier les lignées Koheilan et Saglawi.
Darius exploite cette croyance des Perses en l'hippomancie pour s'assurer de sa légitimité royale[5]. Il est possible que Darius ait eu recours à cette ruse ou ait propagé cette histoire pour calmer son peuple, qui croyait fortement en l'hippomancie[6].
Georges Dumézil y voit un possible rite d'intronisation indo-européen[7]. Les cavaliers militaires perses avaient peut-être une fonction de devin[8].
En 1965, une Américaine, Louise Firouz, redécouvre le cheval Caspien dans les monts Elbourz, sur les bords de la mer Caspienne[9]. Dans les années 1970, la société royale du cheval iranien propose le nom de « cheval du plateau persan » pour désigner un ensemble de chevaux assez hétérogènes, élevés dans les zones tribales du plateau iranien avec diverses influences indo-européennes[10].
Élevage
La base de données DAD-IS répertorie 21 races de chevaux élevées actuellement ou par le passé dans la république islamique d'Iran : le Bakhtiari, le Basseri, le Caspien, le Dareshuri, l'Ebian, le Haddian, le Hamdani, le cheval arabe iranien, le Jaf, le Kahilan, le cheval kurde, l'Arabe persan, le Qarabagh, le Qashqai, le Saglawi, le Shirazi, le Sistani, le Taleshi, le Taropud, le Turkemin et le Yabu[11].
L'étude de CAB International (2016) distingue quant à elle trois grands types ou races de chevaux en Iran : l'Arabe persan, le cheval du plateau persan et le Turkoman, divisés en de nombreux sous-types, dont les caractérisations restent peu claires[10]. Elle signale également l'existence du cheval Tchenaran[10].
↑(en) Lloyd Llewellyn-Jones, King and Court in Ancient Persia 559 to 331 BCE, Oxford University Press, , 272 p. (ISBN978-0-7486-7711-5 et 0-7486-7711-9, lire en ligne), Rech. "Hippomancy" dans livre numérique.
↑Marc-André Wagner, Le cheval dans les croyances germaniques : paganisme, christianisme et traditions, vol. 73 de Nouvelle bibliothèque du moyen âge, Champion, , 974 p. (ISBN978-2-7453-1216-7, lire en ligne), p. 176, s'appuyant sur Michel Mourre, Dictionnaire encyclopédique d'Histoire, 1996.
↑Georges Dumézil, « Hérodote et l'intronisation de Darius », dans L'oubli de l'Homme et l'honneur des Dieux, Paris, , p. 246-253.
↑(en) Garrett G. Fagan et Matthew Freeman Trundle, New Perspectives on Ancient Warfare, vol. 59 de History of Warfare, BRILL, , 372 p. (ISBN978-90-04-18598-2 et 90-04-18598-4, lire en ligne), p. 143-144.
[Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J. G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107 p. (ISBN1-84593-466-0, OCLC948839453).