Le nom cheval du plateau persan désigne plusieurs races ou types de chevaux élevés dans les zones tribales de l'Iran.
Histoire
Les chevaux de l'actuel Iran sont très proches du cheval arabe, les croisements avec les souches arabes étant nombreux. Une tradition locale veut que le cheval arabe soit d'origine persane[1].
Le nom « cheval du plateau persan » a été proposé par la société royale du cheval d’Iran en 1978, pour désigner tous les chevaux locaux élevés dans les zones tribales[2],[3]. Ces animaux généralement d'assez petite taille ont reçu diverses influences indo-européennes[2]. Ils sont élevés par des tribus nomades qui pratiquent en parallèle l'élevage de chameaux, de chèvres, de moutons et d'ânes[4].
Ils portent différents noms locaux en fonction de la tribu qui les élève : Bakhtiari[5], Basseri[6], Qashqai[7] ou Ghashghai[2], Dareshuri, Dareh-shuri[8], Darashuri ou Shirazi, et enfin Sistani[2]. Le « Jaf » est parfois inclus au cheval kurde, ou comptabilisé parmi les races du plateau persan[2]. La liste inclut parfois l'Arabe persan[3].
Description
En fonction des influences, ils peuvent présenter le type Arabe ou le type Turc[2]. Le profil de tête est cependant plutôt rectiligne, au contraire de celui des chevaux arabes, qui est concave[2]. La taille est généralement réduite, soit 1,42 m à 1,52 m en moyenne[3]. Par rapport au cheval arabe, ils présentent une tête plus étroite et allongée, une encolure plus haute, des membres et un corps plus longs[1], un corps plus fin et anguleux[9], mais ils sont fréquemment qualifiés de chevaux « arabes »[10].
Le Bakhtiari est un cheval de selle léger, toisant environ 1,59 m[2]. Le Dareshuri présente le même type mais il est plus petit, environ 1,52 m, et porte des robes alezanes, baies, bai-brun ou grises[2]. De manière générale, on retrouve ces mêmes robes chez tous les chevaux du plateau persan[3],[9].
Ces chevaux sont très frugaux et d'une grande longévité[9].
Utilisations
C'est à l'origine un cheval de guerre, excellent sous la selle pour traverser les zones désertiques[9]. Le Darashouri est désormais employé pour le transport[2].
Diffusion de l'élevage
Le Bakhtiari est élevé dans le Khouzistan et les régions voisines[2]. Le Basseri, le Darashouri et le Qashqai se trouvent dans la province de Fars[2]. Le Sistani provient de la province du Sistan-et-Baloutchistan, au Sud-Est du pays[2]. Par ailleurs, l'ouvrage Equine Science (4e édition de 2012) le classe parmi les races de chevaux de selle peu connues au niveau international[11].
↑ abc et d(en) Moira C. Reeve et Sharon Biggs (ill. Bob Langrish), The Original Horse Bible: The Definitive Source for All Things Horse : The Definitive Source for All Things Horse, New York, BowTie Inc., , 481 p. (ISBN1-937049-25-6, OCLC772844664)..
↑(en) Stephen Sanderson, Human Nature and the Evolution of Society, Westview Press, , 464 p. (ISBN0813349362 et 9780813349367), p. 60.
(en) « Iranian Arab/Iran (Islamic Republic of) », Domestic Animal Diversity Information System of the Food and Agriculture Organization of the United Nations (DAD-IS) (consulté le )
Bibliographie
[de Simonoff et de Moerder 1894] Leonid de Simonoff et Jean de Moerder (préf. François Nicolas Guy Napoléon Faverot de Kerbrech), Les races chevalines : Avec une étude spéciale sur les chevaux russes, Paris, Librairie agricole de la maison rustique, (lire en ligne)
[Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J. G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107 p. (ISBN1-84593-466-0, OCLC948839453).
[Ravazzi et Siméon 2010] Gianni Ravazzi et Victor Siméon (trad. de l'italien par Cécile Breffort), L'Encyclopédie mondiale des chevaux de race : Plus de 150 races de chevaux de selle et poneys, Éditions De Vecchi, (ISBN978-2-7328-9546-8), « Arabo-persan », p. 134..