La commune s'étend sur 52 km2 (9e commune du département pour la superficie, 966e au niveau national), soit 5 171 hectares. Elle compte d'importantes zones forestières (1 186 hectares de bois), principalement la forêt de Preuilly et le bois de la Brèche.
Selon le classement établi par l’INSEE en 1999, Charnizay est une commune « périphérie d'un pôle rural ».
Communes limitrophes
La commune compte six communes limitrophes. Cinq sont situées dans le département d'Indre-et-Loire et une dans le département de l'Indre.
La commune est traversée par le sentier de grande randonnée de la Touraine du Sud[2]. La municipalité a également balisé deux sentiers de petite randonnée sur le territoire communal, 12,5 km pour le sentier de l'étang du Bois Guenand et 14 km pour le sentier des Palets de Garguantua[3].
Réseau routier
La commune est desservie par les routes départementales D 13, D 14, D 41, D 50, D 63 et D 103. L'échangeur autoroutier le plus proche est la sortie 26 à Châtellerault Nord de l'autoroute A10, située à environ 40 km.
La commune est desservie une fois par semaine par le réseau de bus Rémi Centre-Val-de-Loire qui la relie à Tours et Ligueil par la ligne G[4].
Lieux-dits, hameaux et écarts
Le vaste finage du territoire (51 km2), permet à la commune de disposer d'un nombre de hameaux et lieux-dits conséquent. Le bourg se situe au centre du territoire.
Parmi les hameaux les plus importants, on compte la Belletière, Limeray, le Village aux Geais, la Tanchonnerie, Saint-Michel, la Cornetterie, Asnière, le Champ de l'Ormeau...
Relief
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Géologie
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Hydrographie
Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 57,14 km, comprend trois cours d'eau notables, l'Aigronne (6,552 km) et l'Aiguillon (1,242 km) et la Muanne (4,296 km), et divers petits cours d'eau pour certains temporaires[5],[6].
L'Aiguillon, d'une longueur totale de 12,5 km, prend sa source dans l'extrême nord-est du territoire communal, en limite du bois de Laré, et se jette dans le Poinsonnet à Châtillon-sur-Indre dans l'Indre, après avoir traversé 4 communes[9].
Sur le plan piscicole, l'Aiguillon est également classé en deuxième catégorie piscicole[8].
La Muanne, d'une longueur totale de 14,6 km, prend sa source dans le sud du territoire communal, en amont de l'Étang Neuf, et se jette dans la Claise au Grand-Pressigny, après avoir traversé 6 communes[10].
Sur le plan piscicole, la Muanne est également classée en deuxième catégorie piscicole[8].
Neuf zones humides[Note 1] ont été répertoriées sur la commune par la direction départementale des territoires (DDT) et le conseil départemental d'Indre-et-Loire : « les étangs de la Houssaye », « l'étang de Belle Lande », « L'l'étang Neuf », « l'étang Vaillant », « l'étang de la Loge à Gono », « l'étang de l'Allée du Chêne des Quatre Branches », « Le Grand l'étang à l'étang », « les étangs de la Martinerie » et « la vallée de l'Aigronne de Rouenceau à Ré »[11],[12].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 726 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[13]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Ferrière-Larçon à 12 km à vol d'oiseau[15], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 709,6 mm[16],[17]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[18].
Les 1 186 hectares de bois de la commune sont répartis sur plusieurs massifs forestiers dont la forêt de Preuilly au sud de la commune (le plus important), le bois de la Brèche et le bois Roulet au nord[23].
Pour anticiper une remontée des risques de feux de forêt et de végétation vers le nord de la France en lien avec le dérèglement climatique, les services de l’État en région Centre-Val de Loire (DREAL, DRAAF, DDT) avec les SDIS ont réalisé en 2021 un atlas régional du risque de feux de forêt, permettant d’améliorer la connaissance sur les massifs les plus exposés. La commune, étant pour partie dans les massifs de Preuilly et de Saint-Flovier, est classée au niveau de risque 2, sur une échelle qui en comporte quatre (1 étant le niveau maximal)[26].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 89,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 350 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 307 sont en aléa moyen ou fort, soit 88 %, à comparer aux 91 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27],[28].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1991, 1992, 1993, 1996 et 2018 et par des mouvements de terrain en 1999[24].
Toponymie
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Histoire
Carnisiacus en 900, Sanctus Martinus de Carnisiaco en 1099, Charnise et Parochia de Charniseio au XIIIe siècle puis Charnizay sur la carte de Cassini. Son nom vient du bas latinCarnisiacus ou Carnutius.
Les traces d'un peuplement préhistorique
Le territoire fut colonisé tôt car non loin du hameau des Champs de l'Ormeau se dresse un dolmen appelé Palets de Gargantua. Il est formé de trois pierres, la table mesure près de 6 mètres de longueur sur 4,5 mètres de largeur, elle est soutenue par une pierre de 2,65 mètres de hauteur. La troisième pierre qui soutenait également la table est aujourd'hui renversée.
De même, en 1952, une hache plate en cuivre datant de l'âge du bronze, a été découverte entre les hameaux de la Riffoise et le Rocher[29].
Antiquité
Sur le territoire de la commune, un dépôt de monnaies gauloises a été découvert. Il contenait une cinquantaine de pièces en argent[30].
Moyen Âge
Durant cette période, Charnizay était une châtellenie dépendant de la baronnie de Preuilly. Il semblerait que le village ait possédé une léproserie ou maladrerie entre le VIe et le XVe siècle. On en comptait alors 56 sur le territoire turons et elles se situaient dans les villes et villages d'importance[31]. Jean de Menou, chambellan du roi, est le premier seigneur connu de Charnizay en 1442, et sa descendance continua jusqu'à la Révolution[32]; Carré de Busserolles donne la succession des seigneurs[33].
Époque moderne
En 1529, le baron de Preuilly autorisa René de Menou à tenir des plaids chaque quinzaine pour la justice de Charnizay. En 1697, Armand-François de Menou fut créé marquis de Menou (terre de Nanvignes, en Nivernais). Son fils André, 2nd marquis de Menou, maréchal de camp, gouverneur du Hâvre, mort le 9 juin 1754, laissa deux filles, dont la cadette Charlotte-Françoise fut mariée en 1747 à Jean-Antoine de Charry, marquis des Gouttes. Il comparut à l'assemblée de la noblesse de Touraine en 1789[33].
En 1811 (LP du 29 janvier), Napoléon érigea le château de Charnizay en majorat de baronnie en faveur de Philippe-Claude Arthuys (1765-1828), président en la troisième chambre de la cour d'Orléans[34]. Il eut pour successeurs Philippe-Auguste (né en 1798), et son fils Arthur[35]. A la fin du même siècle, le domaine appartenait au comte de Montesquiou-Fézensac[33].
Le , un décret impérial supprime la commune de Saint-Michel-du-Bois, et la rattache à celle de Preuilly-sur-Claise. Certains hameaux de cette ancienne commune sont alors attribués à d'autres localités. C'est le cas des hameaux les Bennetières, les Pinaudières et la Lucarerie qui se voient rattachés à Charnizay[36].
Liste des maires de la Révolution française à 1945
Période
Identité
Étiquette
Qualité
1801
décembre 1807
Bournigal
décembre 1807
décembre 1827
Paul Porcheron
décembre 1827
1831
Charles-Jean Pillet
1831
juillet 1846
Philippe-Amable Arthuys
baron de Charnizay
juillet 1846
juillet 1852
Pierre Navers
juillet 1852
janvier 1878
Nazaire Boistard
janvier 1878
?
Adrien Bonnamy
Tendances et résultats politiques
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Intercommunalité
Charnizay faisait partie, jusqu'au de la communauté de communes de la Touraine du Sud qui regroupe vingt-et-une communes situées dans la pointe sud de la Touraine entre le Poitou et le Berry. Créée le 14 décembre 2000, elle comprenait 5 624 habitants en 2007 pour une superficie de 639,39 km2, soit une densité de 24 habitants au km2. Depuis le , la commune est rattachée à la nouvelle communauté de communes Loches Sud Touraine.
Fiscalité
L'imposition des ménages et des entreprises à Charnizay en 2009[37]
Le taux de la taxe professionnelle est de 0 car elle est totalement transférée à l'intercommunalité. Son taux est actuellement de 13,02 %. Cette fiscalité est inférieure à la moyenne départementale pour les communes de population équivalente (communes de 500 à 2 000 habitants) à l'exception de la taxe d'habitation. Ces taux sont en moyenne de 11,07 %, 15,42 % et 45,06 %[38].
Budget de la commune
En 2010, le budget de la commune s'élevait à 490 000 € et son endettement à 451 000 €[38].
Évolution de l'endettement (en milliers d’€)[38] :
Évolution des dépenses d’équipement (en milliers d’€)[38] :
Urbanisme
Typologie
Au , Charnizay est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[39].
Elle est située hors unité urbaine[40] et hors attraction des villes[41],[42].
Jumelages
Charnizay n'a pas développé d'associations de jumelage.
Population et société
Démographie
Les registres paroissiaux commencent en 1670.
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[44].
En 2021, la commune comptait 479 habitants[Note 2], en évolution de −5,89 % par rapport à 2015 (Indre-et-Loire : +1,19 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement âgée.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 29,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (34,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 32,2 % la même année, alors qu'il est de 27,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 252 hommes pour 249 femmes, soit un taux de 50,3 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,09 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[47]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,2
90 ou +
2,8
11,9
75-89 ans
15,1
16,6
60-74 ans
16,7
24,6
45-59 ans
21,6
15,9
30-44 ans
14,8
12,7
15-29 ans
12,4
17,2
0-14 ans
16,5
Pyramide des âges du département d'Indre-et-Loire en 2021 en pourcentage[48]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,9
90 ou +
2,2
7,9
75-89 ans
10,2
17,3
60-74 ans
18,1
19,8
45-59 ans
19,1
17,9
30-44 ans
17,2
18,5
15-29 ans
17,5
17,6
0-14 ans
15,6
Enseignement
La commune possède une école maternelle dans le cadre d'un regroupement pédagogique avec Saint-Flovier ; pour la primaire, les enfants sont scolarisés dans l'école de cette dernière.
La commune relève de l'académie d'Orléans-Tours. Le regroupement pédagogique est géré par l’inspection générale de l'inspection départementale de l’Éducation nationale de Tours.
La commune est sectorisée sur le collège Gaston-Defferre de Preuilly-sur-Claise situé à dix kilomètres au sud.
Le village possède le stade de football Raymond-Poulidor, deux terrains de pétanque, des circuits de randonnées et un site de pêche sur le plan d'eau communal[50].
Depuis 1995, l'association La Dynamique des Amis de Charnizay, souvent nommée DAC Charnizay, organise une rando moto enduro sur les chemins de la commune réunissant jusqu'à 400 motards pendant un week end d'août[réf. nécessaire]. En 2012, l'association organise un concert du groupe Breton Tri Yann qui fait venir près de 3 000 spectateurs sur le stade de la commune[réf. nécessaire]. Pour fêter ses 20 ans, la DAC fait venir le groupe Magic System et attire près de 5000 spectateurs[53].
La commune se trouve dans l'aire géographique et dans la zone de production du lait, de fabrication et d'affinage du fromage Valençay[54].
Secteur secondaire
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Secteur tertiaire
En 2020, la commune dispose d'un bar-restaurant, de plusieurs gites ruraux et d'une agence postale communale. En 2010, la commune disposait encore d'une boucherie-charcuterie, d'une épicerie et d'un garage auto.
Ruines du château fort, ferme seigneuriale : Située au cœur du bourg, cet ancien logis seigneurial servit très longtemps de ferme. Il appartenait à la famille de Menou qui l'occupa jusqu'en 1802. Il est composé d'un corps de logis quadrangulaire et d'une tourelle carrée en encorbellement.
Tuilerie XIXe siècle : Elle fait l'objet d'une inscription à l'inventaire général des monuments historiques depuis 1996[56]. Sa construction est antérieure à 1812, elle se situe au lieu-dit Bois Bernay. Elle s'étendait sur 1 790 m2 dont 450 m2 bâtis. Elle a été en activité jusqu'en 1877 et était à l'état de ruine en 1890. Aujourd'hui, il ne reste plus que quelques vestiges du four.
Vestiges de l'église de Saint-Michel-des-Landes, XIe siècle : elle existait déjà en 1184, le droit de présentation curial appartenait à l'abbaye de Preuilly et elle était encore desservie en 1790. Elle était mise sous le vocable de Saint-Michel, aujourd'hui, il n'en reste plus que quelques vestiges. L'église de Charnizay abrite deux tableaux classés :
L'Apparition de Jésus ressuscité à une religieuse, XVIIe siècle : ce tableau fait l'objet d'un classement au titre objet des monuments historiques depuis le [59]. Les dimensions de cette peinture à l'huile sont de 180 cm de hauteur sur 120 cm de large ;
L'Apparition de Jésus et de la Vierge à une religieuse dominicaine, XVIIe siècle : ce tableau fait l'objet d'un classement au titre objet des monuments historiques depuis le [60]. Les dimensions de cette peinture à l'huile sont de 180 cm de hauteur sur 122 cm de large.
Personnalités liées à la commune
Charles de Menou d'Aulnay, gouverneur d'Acadie entre 1638 et 1650, originaire de Charnizay. À la suite des recherches de Jean-Marie Germe, une plaque commémorative a été apposée en 1994 sur l'église par la municipalité.
Notes et références
Notes
↑D’après l’article L. 211-1 du Code de l’environnement, « on entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ».
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, to 5 (1948), p 40.
↑ ab et cCarré de Busserolles (J-X), Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de Touraine, Tome II (1879), p.136-137.
↑Charles Audigé et Constant Moisand (de Beauvais), Histoire de la ville et du canton de Preuilly, Masson, page 118