Il connaît un destin tragique : méprisé par son père, il se lance en 1567 dans une conspiration qui aboutit à sa condamnation à une peine de prison et à une mort plus ou moins suspecte quelques mois plus tard, élément majeur de la légende noire de Philippe II[1].
Le jeune infant est de nature fragile et souffre de déformation. Beaucoup de ses problèmes physiques et psychologiques semblent être liés à la consanguinité entre la maison de Habsbourg et les maisons royales d'Espagne et du Portugal.
Il a en effet seulement quatre arrière-grands-parents[2] et ses parents ont le même coefficient de consanguinité (1 / 8) que s'ils étaient demi-frères. Il a seulement six arrière-arrière-grands-parents, au lieu de seize[2]. Sa grand-mère maternelle et son grand-père paternel sont frère et sœur, ainsi que son grand-père maternel et sa grand-mère paternelle. Deux arrière-grands-mères, Jeanne de Castille et Marie d'Aragon, sont sœurs.
Jeune adulte, il commence à montrer des signes d'instabilité mentale. Les circonstances aggravent un caractère violent et vindicatif.
Éducation
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Relations de don Carlos avec son père et rival
Au moment du retour à la paix entre Philippe II et la France, en 1559 (traité du Cateau-Cambrésis), il est envisagé qu'il épouse la fille du roi de France Henri II, Élisabeth, mais Philippe II, veuf de la reine Marie Ire d'Angleterre et conscient de la personnalité perturbée de son fils, le supplante.
En 1564, Philippe II fait venir en Espagne les archiducsRodolphe et Ernest, ses neveux, afin de leur assurer la succession de ses différents États, au détriment de son fils qu'il pense incapable de gouverner.
En 1565, on lui fait espérer la main de l'archiduchesse Anne, sa cousine, fille de l'empereurMaximilien II, mais son père s'oppose de nouveau à cette union et épouse sa propre nièce en 1570.
La rébellion de l'infant (1567)
Irrité, don Carlos prend contact en 1567 avec les Pays-Basrévoltés contre son père, promettant aux rebelles de se mettre à leur tête.[pas clair][3]
Condamnation et mort
Philippe le fait arrêter comme conspirateur (il semble même croire que don Carlos envisageait de le tuer) : il est condamné par l'Inquisition[pas clair].
Quelques mois après, il meurt en prison, selon les uns de phtisie, selon d'autres empoisonné.
L'accusation infondée selon laquelle Philippe II aurait assassiné son fils alors qu'il était détenu fait partie de la légende noire espagnole et fut l'un des antécédents qui ont provoqué la Guerre de Quatre-Vingts Ans.
Don Carlos dans la littérature et les arts
Son histoire et le mystère de sa mort sont à l'origine d'une légende romantique et héroïque qui fournit le sujet de nombreuses œuvres :
Comme la plupart des Habsbourg à cette époque, Charles est le fruit d'une longue tradition de mariages consanguins. Nombre de ses ancêtres apparaissent donc plusieurs fois dans cet arbre.
Notes et références
↑Jean Bérenger, Histoire de l'empire des Habsbourg, Paris, Fayard, 1990. Réédition : Tallandier, 2012, Tome I, p. 363.
↑ a et bGeoffrey Parker, Philip II, Fourth Edition, Open Court, 2002, p. 87 (ISBN9780812695199).
↑Point à préciser. En 1567, il n'y a pas de « révolte des Pays-Bas », mais des révoltés calvinistes (furie iconoclaste). Cette révolte prend fin en mars 1567, lorsque la ville de Valenciennes capitule. La révolte des Pays-Bas, dirigée par Guillaume d'Orange, commence seulement en 1568. Avec qui don Carlos a-t-il pris contact en 1567 ?
Annexes
Bibliographie
Geoffrey Parker, Philip II, Open Court, 2002 (4° édition), (ISBN9780812695199)
Les générations sont numérotées dans l'ordre de la descendance masculine depuis les premiers archiducs. Au sein de chaque génération, l'ordre suit celui de l'aînesse.