Le CIO inspecte la ville en dans une délégation dirigée par Thomas Bach[11],[12]. Le dossier est apprécié même si on émet des réserves sur la capacité hôtelière, les transports et la dispersion des sites[13].
Néanmoins, la ville au statut de requérante est clairement outsider et Guy Drut, membre du CIO depuis 1996, met en garde face aux chances quasi-nulles de réussites. Le à Lausanne, devant le CIO, Lille défend son dossier, passant en 10e position, pour devenir ville candidate[1]. Les espoirs sont dégonflés le , date à laquelle la ville est éliminée, ne faisant pas partie des cinq villes candidates[15]. La déception est immense à la grande place de Lille où une grande foule s'est massée[6],[13]. Pierre Mauroy s'attendait à ce résultat, citant la géostratégie et le fait que Lille était confrontée à de grandes métropoles et des villes ayant influencé l'histoire du monde[8],[10],[16],[17],[18].
Projet
Pierre Mauroy est président du comité de candidature, Bruno Bonduelle en est le vice-président et Francis Ampe, le délégué général. La candidature a comme sportive marraine Marie-José Perec[19]. Le créneau prévu de la quinzaine olympique est du au suivie des Jeux paralympiques, du 19 au . Le budget du COJO aurait été de 1,3 milliard de dollars, et aurait atteint l'équilibre, le budget hors-COJO aurait été de 2,6 milliards de dollars pour les infrastructures, soit 8 milliards de francs[6],[20].
Les organisateurs mettent l'accent sur des jeux à taille humaine, rassembleurs, d'où le slogan « Des jeux pour tous ». On vante également le bon bilan sportif de la France dont l'équipe à Atlanta a triomphé avec 37 médailles[1].
↑La finale d'une épreuve du saut d'obstacles aurait lieu au stade olympique (même si le volume 2 du dossier se contredit avec la synthèse au début). Ce qui aurait renoué avec un dispositif présent de 1964 à 1988 où c'était la dernière épreuve des Jeux, avant la cérémonie de clôture.
↑Le stade n'était pas construit au moment de la candidature, il est achevé en 1999 sous le nom de Stade de la Licorne.
Postérité
La France n'abandonne pas la candidature pour les Jeux d'été, des nouvelles tentatives sont faites pour 2008, 2012 et 2024, toutes avec Paris pour ville-hôte, dont on a jugé que c'est la seule métropole française compétitive pour accueillir les Jeux[21]. Les Jeux olympiques d'été de 2024 ont lieu à Paris, avec plusieurs compétitions à Lille[22].
Malgré l'échec attendu de la candidature, dont la majorité des nouvelles constructions dépendaient de l'organisation des Jeux, certains projets sont construits même sans les olympiades. Les deux plus fameux, construits en 2012, sont le vélodrome de Roubaix et le stade Pierre-Mauroy. Même si ce dernier n'était pas prévu dans le projet, il en fait un grand stade de football et une configuration Aréna pouvant accueillir des sports en salle[23]. Le quartier Euralille est également poussé par la perspective de l'accueil des Jeux[8].
Dès l'annonce de l'échec, Pierre Mauroy avait prévenu que la ville n'attendrait pas une nouvelle procédure pour avancer[13]. La postérité reste surtout l'organisation de Lille capitale européenne de la culture en 2004, plus connue sous le nom de Lille 2004. On remarque cependant que l'impact et le budget ne sont pas du même ordre avec un coût de Lille 2004 de 78 millions d'euros à comparer avec celui de la seule cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'Athènes de 40 millions d'euros[24].
Le dossier de présentation sur Issuu : « Volume 1 » (présentation de Lille), « Volume 2 » (sites sportifs) et « Volume 3 » (organisation générale).
« Lille 2004 : Mémoire d'une candidature », tous les documents et un historique complet de la candidature de la ville de Lille aux Jeux olympiques de 2004 sur un CD-ROM distribué aux personnalités de la candidature, .