Cet article est une ébauche concernant la politique québécoise et l’économie.
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Discours sur le budget Livre des crédits
1998 2000
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Le budget du gouvernement du Québec de 1999 s'appliquant à l'année fiscale 1998-99 est présenté par Bernard Landry le 9 mars 1999 à l'Assemblée nationale. C'est le quatrième exposé budgétaire de Bernard Landry et le premier de la 36e législature du Québec suivant la réélection du Parti québécois aux élections générales de 1998.
Le budget précédent prévoyait 1,2 milliard de déficit pour l'année 1998-99. À la suite d'une forte hausse des revenus, le budget est équilibré[note 1] pour la première fois depuis l'exercice 1958-1959[2].
Le budget fait suite aux élections générales de 1998 au cours desquelles le Parti québécois est réélu avec un gouvernement majoritaire. Dans son programme présenté au conseil national en octobre 1998 le Parti québécois avait pris plusieurs engagements pour un second mandat et notamment[3]:
Le budget annonce 400 millions de réductions d'impôt au 1er juillet 2000 sans en décrire les modalités exactes[4].
L'exemption pour la cotisation des particuliers au Fonds des services de santé est haussée de 5 000 $ à 11 000 $ à partir de 2000[5].
Enfin le budget annonce plusieurs mesures ciblées[6]:
Le budget annonce un nombre important de nouveaux incitatifs à l'investissement et la recherche[8]:
Le budget met principalement l'accent sur les réinvestissements dans les services publics et notamment :
Le livre des crédits déposé le 25 mars annonce 1,1 milliard de dépenses supplémentaires par rapport aux prévisions faites dans le budget 1998 pour l'année 1999-2000. La majorité du relèvement va à la santé (592 millions) et à l'éducation (393 millions)[14].
Les programmes d'aide aux entreprises sont bonifiés et 50 millions additionnels sont alloués au programme FAIRE géré par la nouvelle entité Investissement Québec qui avait été annoncée dans le budget précédent[15].
Globalement les livres des crédits prévoient que les dépenses de programmes atteignent 18,5 % du PIB en 1999-2000 moins qu'en 1998-1999 (18,9 %) et beaucoup moins qu'au pic atteint en 1992-1993 (22,9 %) pendant la récession du début des années 1990[14].
Le budget 1999-2000 est correctement exécuté du fait - comme l'année précédente - de la reprise économique qui stimule les revenus autonomes. Contrairement à l'année précédente, les transferts fédéraux sont plus faibles que prévu. La cible de solde budgétaire est légèrement dépassée avec un surplus budgétaire de 30 millions de dollars, plus faible que celui enregistré en 1998-99 (126 millions). Les dépenses de programmes sont nettement plus élevées que prévu au budget.
Lors du dépôt du livre des crédits, le gouvernement dépose 43,48 milliards de crédits budgétaires pour l'année 1999-2000[18]. Une série de crédits supplémentaires est déposée le 21 mars 2000 à l'Assemblée nationale, quelques jours après le dépôt du budget suivant pour un montant de 1,81 milliard de dollars[19],[20].