L'armée arabe syrienne est l'ensemble des forces militaires terrestres de Syrie, l'une des quatre branches des Forces armées syriennes. Elle dispose d'environ 200 000 hommes, auxquels il faut rajouter 280 000 réservistes[Quand ?].
Historique
Équipe anti-char de l'armée syrienne armée de missiles Milan durant la guerre du Liban en 1982.
En 1970, le ministre de la défense Hafez El Assad utilise l'armée pour organiser un coup d'État et prendre le pouvoir.
Sous son règne, les forces de sécurité sont fortement renforcées et elles deviennent la pierre angulaire du régime syrien, garantissant sa survie et sa légitimité. L'armée est ainsi fortement mobilisée pour lutter contre les éléments anti-régime internes, comme les frères musulmans.
En , 12 000 soldats de l'armée syrienne sous les ordres d'Hafez el-Assad pénètrent dans la ville de Hama et écrasent définitivement l'insurrection des Frères musulmans (Massacre de Hama). Il est estimé que le nombre de victimes de la répression se situe entre 7 et 35 000[1].
À partir du , jugeant inefficace la gestion de la crise par les forces de l'ordre, l'armée syrienne est engagée par Bachar el-Assad dans ce qui va devenir la guerre civile syrienne qui s'inscrit dans le contexte de protestations dans les pays arabes. Selon un bilan de l'OSDH, cette répression a fait jusqu’en mars 2012 plus de 8 500 victimes pour la plupart des civils victimes des bombardements de quartiers résidentiels ou de tirs de snipers durant des manifestations populaires contre le régime de Bachar el Assad[2]. Cette répression a été qualifiée de génocide par le ministre qatari des Affaires étrangères [3].
Le , les autorités grecques affirment qu'elles avaient intercepté une livraison de 14 000 combinaisons NBC d'un cargo de la Corée du Nord à destination de l'armée syrienne en 2009[4].
Le , une commission d'enquête mandatée par l'ONU accuse les forces gouvernementales syriennes et leur milice des Chabbiha de crimes contre l'humanité[5].
En , un rapport de l'Institut international d'études stratégiques (IISS) de Londres « estime les désertions réduisent l'armée à 50 000 militaires loyaux au régime, alors qu'ils étaient 220 000 il y a deux ans »[6].
Selon Le Monde, en 2016 les Russes engagent un programme d’entraînement intensif de l'armée syrienne avec notamment la présence d’instructeurs militaires. Au début de l'intervention, ils évaluent à 25 000, sur un total de 130 000 hommes, le nombre des soldats en mesure de combattre de façon satisfaisante[7]. Après la mort de 34 soldats turcs en Syrie, plusieurs véhicules blindés de l’armée de terre syrienne ont été détruits par des dronesTB2 équipés de missiles[8].
Structure
Selon Globalsecurity.org, l'armée de terre syrienne est composée de[Quand ?] :
1er corps (Damas)
5e division blindée
8e division blindée
9e division blindée
7e division mécanisée
Quatre régiments indépendants de Forces spéciales
2e Corps (Zebdani)
1re Division Blindée
3e Division Blindée
11e Division Blindée
4e Division Mécanisée
10e Division Mécanisée
3e Corps
2e Division Blindée de Réserve (Alep)
Brigade de Défense Côtière (Lattaquié)
unités indépendantes : 4 brigades d’infanterie, 1 brigade de garde-frontières, 1 régiment blindé et 1 régiment de Forces Spéciales.
Commandement des missiles (Alep)
3 brigades de missiles, chacune possédant un bataillon de FROG-7, un bataillon de SS-21 Scarab et 1 bataillon de SS-1 Scud-B.
Formée en 1976, pour contrer des attaques lancées par les groupes palestiniens sur la Syrie, la garde républicaine est chargée de protéger la capitale Damas et les hauts fonctionnaires du gouvernement syrien de toutes menaces. Formant une division blindée légère, elle est la seule unité militaire syrienne à y être autorisée. Beaucoup de membres de la famille el-Assad y ont servi. Bachar el-Assad y a été colonel, et eut le commandement d'une brigade. Son plus jeune frère, Maher, est également colonel dans la garde républicaine. La garde républicaine a mené beaucoup d'actions contre des groupes islamistes ces dernières années.
Autres unités indépendantes
2 brigades d’artillerie
2 brigades antichars
14e Division de Forces Spéciales (3 ou 4 régiments)
10 régiments de Forces Spéciales
Unités de réserve
12e et 13e Divisions Motorisées (seraient formées à partir de la 2e Division Blindée de réserve)