Née le à Sens[2], elle poursuit ses études à l’école publique successivement en Bourgogne puis en Poitou-Charentes. Après avoir obtenu une maîtrise de chimie[3], elle commence sa carrière professionnelle dans le monde de l’édition[3]. De 2015 à 2017, elle est professeure associée à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), où elle enseigne la pratique des métiers du politique à de futurs chercheurs en sciences sociales[4].
Engagements politiques
Membre du Parti socialiste, elle soutient en 2000 la désignation de Bertrand Delanoë comme candidat du PS à la mairie de Paris. En 2012, elle prend part à l’organisation de la campagne en vue des élections municipales de 2014 dans l’équipe d’Oser Paris[5]. Elle y pilote le groupe qui se consacre à la politique en direction des jeunes, puis sera désignée coordinatrice au sein de l’équipe de campagne d’Anne Hidalgo.
Candidate en 2001 aux élections municipales sur la liste conduite par Tony Dreyfus dans le 10e arrondissement, elle intègre l’équipe municipale en 2004. Tony Dreyfus lui confie alors de la délégation à la culture[réf. nécessaire]. De 2002 à 2012 (12e et 13e législature) elle est également la suppléante de Tony Dreyfus à l'Assemblée nationale[7].
Réélue en 2008 sur la liste conduite par Rémi Féraud, elle devient sa première adjointe chargée des Affaires scolaires, de la Culture, de la Mémoire et du Monde combattant[8]. Elle s'implique notamment pour la réouverture du cinéma Le Louxor[9], pour la création de la médiathèque Françoise-Sagan dans les anciens locaux de l'hôpital Saint-Lazare, et dans la mise en place dès 2013 des nouveaux rythmes scolaires[10].
Lors des élections municipales de 2014, elle est réélue sur la liste conduite par Rémi Féraud qui lui confie la délégation à la Lutte contre l’exclusion, à la Mémoire et aux Anciens combattants.
Adjointe à la maire de Paris
À la faveur de sa réélection sur la liste de Rémi Féraud dans le 10e arrondissement en 2014, elle devient conseillère de Paris. À cette occasion, Anne Hidalgo la nomme adjointe chargée des affaires scolaires, de la réussite éducative et des rythmes éducatifs, fonction qu’elle occupe jusqu’au [11],[12].
Dans le cadre des compétences de la Ville de Paris en matière d’éducation, elle a pris position pour une nouvelle sectorisation des collèges. En , le Conseil de Paris a adopté la délibération dont elle était rapporteuse, portant création de « secteurs multi-collèges » afin de favoriser la mixité sociale au sein de certains arrondissements parisiens[13],[14].
Maire du 10e arrondissement de Paris
À la suite de l'élection de Rémi Féraud au Sénat, elle est élue en maire de l’arrondissement[15]. Elle ne conserve pas Olga Trostiansky, l’adjointe chargée des finances et de l’égalité femmes hommes dans le 10e et ancienne adjointe de Bertrand Delanoë entre 2001 et 2014, dans son équipe. Remplacée par l'élue PCF Dominique Tourte, l'intéressée estime payer son soutien à Emmanuel Macron et à Benjamin Griveaux alors que le maire lui reprochait son manque d'implication[16].
Durant son mandat de maire, elle lutte contre la précarité menstruelle des jeunes filles[17] et prend la décision de fournir gratuitement à toutes les jeunes filles des six collèges publics du 10e arrondissement de Paris, des protections hygiéniques bios, adaptées à leurs besoins, au sein même de leur établissement[18].
Elle pilote également une expérimentation inédite à Paris : en 2019, la rue de Paradis devient la première rue « zéro déchet » de la capitale. Pendant un an, ses habitants, commerces et entreprises expérimentent les solutions pour éviter au maximum la mise en décharge ou l’incinération des déchets[19]. Six mois après son lancement, les premiers résultats montrent qu'une réduction de 53 tonnes d'ordures ménagères a été enregistrée sur la totalité de la rue ainsi qu'une diminution de 20 % sur la totalité de l'itinéraire de collecte du quartier[20].
En 2019, elle annonce, dans une tribune au journal Le Monde, être favorable à la rénovation de la gare du Nord mais ne soutient plus le plan de rénovation tel que proposé par SNCF. Ce dernier prévoit une extension de la gare faisant la part belle aux commerces au détriment du confort des voyageurs. Elle estime que la gare du Nord doit conserver son caractère d’intérêt général et que sa rénovation doit être entièrement consacrée à l’accueil et au confort des voyageurs[21],[22],[23].
À la suite de la crise sanitaire, elle demande des renforts de police pour lutter contre la délinquance qui s'est grandement accrue[24].
En juin 2020, lors du second tour des élections municipales, la liste qu'elle mène pour Paris en commun arrive en tête avec 67,94 % des voix [25]. Fait historique, la liste obtient 7 conseillers de Paris sur 7, soit la totalité des conseillers de Paris du 10e arrondissement.
Notes et références
↑Chargée de toutes les questions relatives aux affaires scolaires, à la réussite éducative, aux rythmes éducatifs