Dans la moitié nord du département de la Creuse, la commune d'Ajain s'étend sur 33,14 km2[1]. Elle est bordée au sud-ouest sur cinq kilomètres par la Creuse, en limite de Saint-Laurent et Sainte-Feyre, et arrosée par plusieurs de ses affluents et sous-affluents de rive droite, comme la Gasne ou le ruisseau des Mazeaux.
L'altitude minimale avec 310 mètres[1] se trouve localisée au sud-ouest, là où la Creuse quitte le territoire communal et sert de limite entre celles de Glénic et de Sainte-Feyre. L'altitude maximale avec 560[2]. ou 562 mètres[1] est située à l'est, au lieu-dit le Grand Bois.
En bordure de la route nationale 145 — (2 x 2 voies), axe Montluçon-Bellac, accessible par l'échangeur no 46 — et traversé par les routes départementales (RD) 3, 11, et 63A1, le bourg d'Ajain est situé, en distances orthodromiques, onze kilomètres à l'est-nord-est du centre-ville de Guéret, la préfecture.
Le territoire communal est également desservi par les RD 16 et 100.
Communes limitrophes
Ajain est limitrophe de six autres communes.
Les limites communales de Ajain et celles de ses communes adjacentes.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 032 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Guéret à 11 km à vol d'oiseau[5], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 103,0 mm[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Aucun site Natura 2000 n'a été défini sur la commune[11].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
En 2022, deux ZNIEFF sont recensées sur la commune d’après l'INPN[12].
Cette zone présente une diversité biologique importante avec 150 espèces animales recensées dont huit espèces déterminantes (un insecte, un mammifère et six oiseaux), ainsi que 113 espèces végétales dont deux déterminantes de plantes phanérogames.
Un petit site d'environ seize hectares fait partie de la ZNIEFF de type 2[Note 3] « vallée du Verraux et ruisseaux affluents (Fragne, Clavérolles, rio Buzet) » ; correspondant à la vallée du premier affluent de rive droite du ruisseau de l'Étang de Clavérolles, ce site est localisé dans l'est du territoire communal, à l'est et au nord-est du lieu-dit-Rameix[15], soit environ 1,5 % de la superficie totale de la ZNIEFF.
L'étang de Signolles vu depuis l'est.
L'étang de Champroy vu depuis sa rive sud-ouest.
Carte de la ZNIEFF de type 1 sur Ajain.
Carte de la ZNIEFF de type 2 sur Ajain.
Urbanisme
Typologie
Au , Ajain est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[16].
Elle est située hors unité urbaine[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Guéret, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[17]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (63,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
prairies (33,8 %), forêts (32,9 %), zones agricoles hétérogènes (30,6 %), zones urbanisées (0,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,8 %), eaux continentales[Note 5] (0,8 %), mines, décharges et chantiers (0,4 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Creuse. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999[23],[21].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 38,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (33,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 545 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 130 sont en aléa moyen ou fort, soit 24 %, à comparer aux 25 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[24],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[25].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[21].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[26].
La commune est en outre située en aval du barrage de Confolent, un ouvrage sur la Creuse de classe A[Note 6] soumis à PPI, disposant d'une retenue de 4,7 millions de mètres cubes[28]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[29].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune d'Ajain est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[30].
Toponymie
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Ajain fait partie des très nombreuses communes françaises créées dans les débuts de la Révolution[1].
En , les révoltés d'Ajain sont des paysans des communes d'Ajain, Ladapeyre et Pionnat qui marchent sur Guéret. Ils veulent délivrer leurs camarades emprisonnés pour s'être opposés à l'impôt des 45 centimes que le gouvernement provisoire de la nouvelle République vient de voter le . À l'entrée de la ville, l'affrontement avec la Garde nationale fait 16 morts parmi les manifestants[33].
Politique et administration
Région
Jusqu'au , Ajain comme toutes les communes du département de la Creuse faisait partie de la région Limousin.
Le département de la Creuse a été créé à la Révolution française, le en application de la loi du , essentiellement à partir de l'ancienne province de la Marche. Ses habitants sont appelés les Creusois.
Jusqu'aux élections cantonales de 2011, les conseillers généraux sont élus dans le cadre des cantons pour une durée de six ans. Dans la Creuse, il y a alors 27 cantons et donc 27 conseillers généraux. Ces derniers élisent en leur sein le président du Conseil général de la Creuse.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[36].
En 2022, la commune comptait 1 028 habitants[Note 7], en évolution de −9,43 % par rapport à 2016 (Creuse : −3,32 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement âgée.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 24,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (25,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 44,3 % la même année, alors qu'il est de 38,4 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 508 hommes pour 598 femmes, soit un taux de 54,07 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,47 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[38]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
2,0
90 ou +
11,8
14,2
75-89 ans
18,7
22,9
60-74 ans
18,3
18,0
45-59 ans
15,6
16,9
30-44 ans
13,1
9,3
15-29 ans
7,6
16,7
0-14 ans
14,9
Pyramide des âges du département de la Creuse en 2021 en pourcentage[39]
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[10].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[27].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Les deux panneaux indicateurs à l'angle du chemin menant à la chapelle indiquent « Chapelle de Bonnefond ».
↑« 560 » sur Géoportail (consulté le 28 décembre 2022)..
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Yves Lavalade, Dictionnaire des communes de la Creuse, La Geste, 2022, 248 p. (ISBN979-10-353-1852-9).
↑Jean-Marie Allard, « « Villages » et impositions : La commanderie de Blaudeix (Creuse) au milieu du XVe siècle », dans Le village des limousins : Études sur l'habitat et la société rurale du Moyen Âge à nos jours, Presses Univ. Limoges, , 532 p. (ISBN978-2-8428-7258-8, présentation en ligne), p. 185