Dans le quart nord-ouest du département de la Creuse, la commune de Saint-Sulpice-le-Guérétois s'étend sur 36,18 km2. Elle est bordée à l'est sur environ cinq kilomètres et demi par la Naute, un affluent de la Creuse, qui sépare le territoire communal de ceux de Guéret puis de Saint-Fiel. Au nord-ouest, la Siauve — un autre petit affluent de la Creuse — borde sur 600 mètres la commune, la séparant de Bussière-Dunoise et d'Anzême.
L'altitude minimale avec 347 mètres se trouve localisée à l'extrême est, au nord-est du lieu-dit Clavière, là où la Naute quitte le territoire communal et entre sur celui de Saint-Fiel. L'altitude maximale avec 609 mètres est située au sud-est, en forêt de Chabrières, en limite de la commune de Saint-Léger-le-Guérétois, à l'est du lieu-dit les Pierres Civières.
À l'intersection des routes départementales (RD) 47 et 63, le bourg de Saint-Sulpice-le-Guérétois est situé, en distances orthodromiques, quatre kilomètres et demi au nord-ouest du centre-ville de Guéret, la préfecture.
Le territoire communal est également desservi par les RD 33, 48, 75 et 914. La principale voie d'accès routière qui traverse la commune d'ouest en est est la route nationale 145 (2 x 2 voies), axe Guéret-Montluçon) par l'échangeur no 49 qui donne sur les RD 47, 100 et 942, ainsi que sur l'« aire de service des Monts de Guéret ».
La commune est, en dehors du bourg, éclatée en plusieurs hameaux parmi lesquels : la Bussière, Claverolles, les Coussières, le Mouchetard et Theix. Aujourd'hui, le bourg s'est transformé en une cité dortoir de la ville proche de Guéret. Il est situé en pleine campagne creusoise, comprenant ainsi de nombreux champs, exploitations agricoles, forêts et vallées offrant à ses habitants un calme très profitable.
La RD 47 qui traverse le bourg a été entièrement refaite ainsi que les trottoirs et les passages piétons en 2011, depuis le cimetière jusqu'au gymnase municipal.
Communes limitrophes
Saint-Sulpice-le-Guérétois est limitrophe de sept autres communes.
Les limites communales de Saint-Sulpice-le-Guérétois et celles de ses communes adjacentes.
Communes limitrophes de Saint-Sulpice-le-Guérétois
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 021 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Guéret à 5 km à vol d'oiseau[3], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 103,0 mm[4]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[5].
Il existe une aire protégée, « marais du Chancelier », sur le territoire communal, gérée par le conservatoire d'espaces naturels Nouvelle-Aquitaine[8].
Aucun site Natura 2000 n'a été défini sur la commune[10].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
En 2023, deux ZNIEFF sont recensées sur la commune d’après l'INPN[11].
La ZNIEFF de type 1 « Marais du Chancelier » s'étend sur 49,98hectares, en majeure partie sur la commune de Saint-Fiel mais également sur environ sept hectares dans le nord-est de la commune, en deux endroits, le long de la Naute (à l'est de Clavière) et de son affluent le ruisseau de la Barde (à l'est de Clavérolles)[12],[13].
La ZNIEFF de type 2 « Forêt de Chabrières » s'étend sur 1 452,5hectares, sur le territoire de six communes[14],[15], dont environ 70 hectares sont situés dans le sud-est du territoire communal, au sud de la route départementale 942.
Urbanisme
Typologie
Au , Saint-Sulpice-le-Guérétois est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[16].
Elle est située hors unité urbaine[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Guéret, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[17]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (66,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
prairies (34,7 %), zones agricoles hétérogènes (32 %), forêts (28,1 %), zones urbanisées (3,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,9 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 35,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (33,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 021 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 326 sont en aléa moyen ou fort, soit 32 %, à comparer aux 25 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[23],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[24].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[21].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[25].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Saint-Sulpice-le-Guérétois est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[26].
Toponymie
Le nom de la commune se réfère à saint Sulpice[27], archevêque de Bourges au VIIe siècle. La seconde partie du nom de la commune marque la proximité de la ville de Guéret, dont elle est une commune limitrophe.
Histoire
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Créée aux débuts de la Révolution française, la commune de Saint-Sulpice-le-Guérétois s'est d'abord appelée Saint Sulpice[28], même si le complément « le Guerétois » figurait déjà précédemment sur la carte de Cassini concernant la France entre 1756 et 1789[29].
Saint-Sulpice-le-Guérétois est jumelée avec la commune italienne de Torreano. Elle possède d'ailleurs un comité de jumelage qui organise divers évènements[30].
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[32].
En 2022, la commune comptait 1 901 habitants[Note 3], en évolution de −3,45 % par rapport à 2016 (Creuse : −3,32 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Stade municipal gratuit comprenant deux terrains de football, des paniers de basket-ball et un terrain de pétanque. Il est régulièrement utilisé le dimanche par l'équipe de football.
Un gymnase a été aménagé dans un ancien entrepôt non loin du stade.
Un City-stade avec paniers de basket a été aménagé à côté de la salle polyvalente, en plus d'une petite aire de jeux pour enfants.
Enseignement
Deux établissements scolaires existent dans la commune : l'école maternelle Bernard-Blot, et l'école primaire Françoise-Chandernagor, ouverte en 2018, en remplacement de l'ancienne école primaire.
Économie
Vers les années 2005, une petite bibliothèque municipale a ouvert ses portes proposant livres, DVD et CD dans les locaux de l'ancienne école primaire.
un tableau — avec son cadre — datant de 1844 du peintre Jules Guichard, représentant la Vierge et l'Enfant Jésus[44] ; il s'agit d'une copie d'une œuvre du peintre italien Carlo Maratta.
Le village possède une association pour le patrimoine : l'APVP (Association de protection et de valorisation du patrimoine) qui fait découvrir, entretient et met en valeur le patrimoine de la commune[46].
Personnalités liées à la commune
Marc Durant (1955-), coureur cycliste des années 1970-1980, né à Saint-Sulpice-le-Guérétois.
Jean Moreau[47] (1801-1889), médecin, proscrit de 1852 puis député de la Creuse (1876, 1877) a vécu et exercé à Saint-Sulpice où son père Jacques Moreau a été maire de 1807 à 1822 (habitait le château de Saint-Sulpice, à l'emplacement de l'école actuelle).
Henri Auguste Delannoy (1833-1915), polytechnicien, intendant militaire, mathématicien reconnu[48], a habité Saint-Sulpice où il avait une propriété. Il fut président de la Société des Sciences naturelles et archéologiques de la Creuse. Il a écrit l'histoire de la paroisse de Saint Sulpice sous l'Ancien Régime[49].
Pierre Desgraupes a tourné en à Saint-Sulpice-le-Guérétois pour l'ORTF un épisode de l'émission Les Cousins[51], réalisant une interview croisée de l'écrivain Marcel Jouhandeau et de ses cousins creusois, Henri Blanchet et son fils Armand, agriculteurs résidant à Saint-Sulpice-le-Guérétois.
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[9].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Carte de la ZNIEFF 740006112, INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre « Couches disponibles », barrer d'abord la couche « Orthophotos » avant de cliquer sur « Fonds de cartes », puis sur la couche « Fonds Cartographique IGN ».
↑André Lecler, Dictionnaire topographique, archéologique et historique de la Creuse, Marseille, Laffitte (réimpr. 1979) (1re éd. 1902), 809 p., 22 cm, p. 710.
↑Véronique Notin, Cuivres d'orfèvres [Texte imprimé] : catalogue des œuvres médiévales en cuivre non émaillé des collections publiques du Limousin, Limoges, Musée de l'Évêché-Musée de l'émail,, , 127 p., p. 74-75.
↑Simone de Montessus de Ballore Lecointre, Retables et tabernacles des XVIIe et XVIIIe siècles dans les églises de la Creuse, Paris, Nouvelles éditions latines, , 213 p. (ISBN2-7233-0372-1), p. 137-138.
↑Daniel Dayen, « Un vieux républicain Creusois : le docteur Moreau (1801-1889) », Mémoires de la Société des Sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, no Tome 44, , p. 49-63.
↑Sylviane R. Schwer, Jean Michel Autebert, « Henri Auguste Delannoy, une biographie », Math. & Sci. hum / Mathematical Social Sciences, no 174, , p. 25-67.
↑Henri Auguste Delannoy, « La paroisse de Saint Sulpice le Guérétois sous l'ancien régime », Mémoires de la Société des Sciences Naturelles et Archéologiques de la Creuse, no 2e série tome 7, , p. 243-355.
↑Robert Guinot, Jean de Monlevade, pionnier de la sidérurgie brésilienne, Paris, Guénégaud, , 64 p. (ISBN2-85023-122-3).