Le scénario, inspiré en partie par un récit raconté à Mendes par son grand-père paternel, Alfred Mendes[1], raconte l'histoire de deux jeunes soldats britanniques, les premières classes suppléants Schofield et Blake, qui reçoivent l'ordre de délivrer un message annulant une attaque vouée à l'échec peu après la retraite allemande sur la ligne Hindenburg pendant l'opération Alberich en 1917. Ce message est particulièrement important pour l'un des jeunes soldats dont le frère doit participer à l'attaque imminente.
La réalisation du film, donnant l'illusion de deux long plans-séquence et d'une action en temps réel est largement saluée par la critique.
Le , la Première Guerre mondiale fait rage sur le front Ouest. L'armée allemande s'est retirée d'un secteur du front occidental dans le Nord de la France. La reconnaissance aérienne a repéré que les Allemands ne battent pas en retraite mais ont effectué un retrait tactique sur la ligne Hindenburg, où ils attendent les Britanniques. Deux jeunes soldats britanniques, les caporaux suppléants Will Schofield et Tom Blake, sont chargés par le général Erinmore d'une mission vraisemblablement impossible : les lignes de communication étant coupées, ils vont devoir traverser seuls le no man's land et les lignes ennemies pour délivrer un message au deuxième bataillon du régiment Devonshire, stationné aux environs d'Écoust-Saint-Mein. Ce message, annulant leur attaque planifiée, doit permettre de sauver 1 600 soldats britanniques du piège tendu par l'armée allemande, parmi lesquels se trouve le lieutenant Joseph Blake, frère de Tom[2].
Schofield et Blake traversent le no man's land et atteignent les tranchées allemandes abandonnées. Ils réalisent que ces dernières sont minées, mais un rat casse un fil relié aux mines, déclenchant leur explosion. Schofield est enseveli, mais Blake parvient à l'extirper des décombres et à l'emmener avec lui. Ils arrivent dans une ferme abandonnée, où ils assistent à un combat aérien entre deux avions britanniques et un appareil allemand. L'avion allemand est abattu et s'écrase en flammes dans la ferme. Schofield et Blake tentent de sauver le pilote brûlé. Schofield propose de le tuer par pitié, mais Blake demande à Schofield d'aller chercher de l'eau pour le pilote. Le pilote poignarde alors Blake avant d'être abattu par Schofield. Blake meurt dans les bras de ce dernier, qui lui promet de terminer la mission.
Schofield est récupéré par une unité britannique de passage et fait une partie du trajet avec les soldats en camion. Un pont détruit près du village bombardé d'Écoust-Saint-Mein empêche les véhicules de passer, et Schofield traverse seul sur les vestiges du pont. Il est attaqué par un tireur isolé allemand situé de l’autre côté du canal. Schofield traque et tue le tireur, mais est blessé pendant leur ultime échange de coups de feu et perd connaissance.
Schofield se réveille pendant la nuit et entreprend de traverser Écoust-Saint-Mein bombardée, où il progresse sous une pluie de fusées éclairantes. Pourchassé par un soldat allemand, il se réfugie dans la cachette d'une femme française accompagnée d'un bébé. Elle soigne ses blessures et pour la remercier, il lui donne sa ration de nourriture en conserve et sa gourde remplie de lait de la ferme. En repartant, Schofield tombe sur un soldat allemand et un combat s'ensuit. Il étrangle son adversaire et bouscule un autre soldat allemand qui est trop ivre pour l'arrêter. D'autres soldats le poursuivent, mais il échappe aux coups de feu en sautant dans une rivière. Emporté par les rapides, il parvient à nager et à atteindre la rive alors que le jour s'est levé.
Schofield atteint le 2e bataillon du régiment Devonshire juste avant le début de l'attaque britannique. Il sprinte à travers le champ de bataille après avoir réalisé que les tranchées sont trop remplies de soldats pour qu'il parvienne à rejoindre le colonel à temps. Alors que l'infanterie britannique commence à monter à l'attaque, elle est bombardée par l'artillerie allemande. Schofield se fraye un chemin pour rencontrer le colonel Mackenzie et réussit à le convaincre d'annuler l'attaque.
Schofield localise ensuite le lieutenant Joseph Blake — qui était parmi la première vague d'attaque, mais est indemne — et lui annonce la nouvelle de la mort de son frère. Joseph est bouleversé, mais remercie Schofield. Ce dernier demande à Joseph son accord pour écrire à sa mère et lui parler de l'héroïsme de Tom.
Schofield s'éloigne et s'assied sous un arbre à proximité. Le film se termine avec Schofield regardant plusieurs photos de sa famille, avec un message au dos de l'une d'elles : « Reviens-nous ».
Source et légende : version québécoise (VQ) sur Doublage.qc.ca[5] ; version française (VF) sur AlloDoublage[6]
Production
Genèse
1917 est le premier film que Sam Mendes écrit en plus de le réaliser[7]. Selon lui, l'écriture a nécessité une certaine prise de risque : « J'ai pris un pari calculé, et je suis heureux de l'avoir fait en raison de l'énergie que vous obtenez juste en allant de l'avant (dans le récit), dans une guerre qui était fondamentalement paralysée et statique »[c 1]. Les idées du scénario, que Mendes coécrit avec Krysty Wilson-Cairns, proviennent d'une histoire que lui avait contée son grand-père, Alfred Mendes, messager pour les Britanniques sur le front occidental pendant la Grande Guerre[8]. L'écrivain trinidadien avait déjà relaté son expérience dans le livre The Autobiography of Alfred H. Mendes 1897-1991[7].
La préproduction dure quatre mois avec les acteurs. Afin de garantir une prise en plan séquence, l'équipe du film réalise des maquettes de chaque scène, pour prévoir le placement des acteurs et des caméras[14]. La scène de la traversée de nuit du village, éclairé par des fusées éclairantes, nécessite la construction d'un modèle réduit pour étudier précisément les sources de lumière et le mouvement des ombres[14]. Plus d'un kilomètre et demi de tranchées sont construites pour les besoins du film ; la taille de chaque décor (tranchées, champ, village, ruelles...) est calculée en fonction du temps mis par les protagonistes à la traverser, afin de pouvoir les filmer en temps réel[14]. Chaque plan séquence nécessite ainsi de nombreuses répétitions pour déterminer la taille et l'emplacement de chaque élément, puis une mise en place très précise des acteurs et des différentes actions ayant lieu à l'écran[14].
Lieux de tournage
Le tournage débute le et a lieu jusqu'en . Il se déroule dans le Wiltshire (Angleterre du Sud-Ouest), dans le Surrey (Hankley Common et les studios de Shepperton) ainsi qu'à Govan en banlieue de Glasgow en Écosse[15],[16],[17],[18]. Des inquiétudes sont exprimées au sujet du tournage dans la plaine de Salisbury par des défenseurs de l'environnement qui estiment que la production pourrait perturber des vestiges potentiellement non découverts, demandant une enquête avant toute construction de plateau[19],[20]. Certains plans nécessitent jusqu'à 500 figurants en arrière-plan[21].
Des séquences du film sont également tournées près de Low Force, sur la rivière Tees, à Teesdale, en . Les équipes de production ont dû installer des panneaux avertissant les promeneurs de la région de ne pas prendre peur devant les corps artificiels et les parties de corps éparpillés sur le site[22]. Pour les scènes sur la rivière, les acteurs et l'équipe ont été assistés par un prestataire local d'aventures en plein air pour la sécurité et les cascades[23].
Réalisation
La photographie est assurée par Roger Deakins, qui retrouve Sam Mendes pour leur quatrième collaboration[24]. Le tournage nécessite de très longues prises et des mouvements de caméra soigneusement chorégraphiés pour donner l'illusion d'un plan-séquence unique[25],[26]. Il s'agit finalement d'une série de plans-séquences dont le plus long fait environ neuf minutes[27], avec des transitions discrètes, donnant l’illusion de deux longs plans-séquences sur la durée totale du film. Entre quinze et quarante prises ont été nécessaires pour chacune de ces scènes (à l’exception d’une scène de course). Bien que l'action s'étale entre une fin de journée et le début de la suivante (soit en principe au moins une douzaine d'heures), le film avec ses deux plans-séquences de l'action est d'une durée d'environ une heure quarante. La perte de connaissance de William Schofield à Écoust donne lieu à la seule coupure du film[28]. Sam Mendes justifie ainsi ce choix : « c'était lié au fait que je voulais que le film passe de l'après-midi au crépuscule, puis de la nuit à l'aube. Je voulais que le film soit en deux mouvements... Je voulais emmener le personnage dans un endroit qui ressemble davantage à une hallucination. Un endroit plus surréaliste, presque onirique. Et horrifiant aussi »[c 2],[25].
1917 est le premier film à être tourné avec la caméra numérique Arri Alexa Mini LF. Roger Deakins voulait utiliser une caméra dotée d'un capteur d'image grand format, mais estimait que l'Alexa LF originale était trop grande et trop lourde pour capturer les plans intimes qu'il souhaitait. Arri lui a fourni un prototype de la Mini LF deux mois avant le début du tournage, et deux autres caméras une semaine avant[24],[29]. Ses objectifs sont des Arri Signature Primes, dont il utilise trois focales : un objectif de 40 mm pour la majeure partie du film, un 35 mm plus large pour les scènes dans les tunnels et les bunkers afin d'accentuer le sentiment de claustrophobie[24], et un 47 mm plus étroit dans la rivière, pour faire disparaître une partie de l'arrière-plan[30]. Les scènes de jour sont tournées uniquement à lumière naturelle, car des lampes artificielles auraient pu se retrouver accidentellement à l'écran[31].
La bande originale ne comprend pas l'interprétation de la chanson folklorique américaine The Wayfaring Stranger par Jos Slovick[34]. Début 2020, une pétition sur le site Change.org recueille plus de 2 500 signatures pour inciter les sociétés productrices du film, Universal Pictures et DreamWorks Pictures, à sortir une version studio complète de l'interprétation de Slovick. Le , Sony Classical Records publie un EP de la chanson en téléchargement et streaming[35].
Liste des morceaux
No
Titre
Artiste
Durée
1.
I Am a Poor Wayfaring Stranger (From 1917 (A Cappella))
Jos Slovick
4:09
2.
I Am a Poor Wayfaring Stranger (From 1917)
Jos Slovick & Craig Leon
4:49
3.
I Am a Poor Wayfaring Stranger (Original Lyrics)
Jos Slovick & Craig Leon
4:49
13:47
Accueil
Sortie au cinéma
1917 est présenté en avant-première le lors du Royal Film Performance à Londres[36]. Le film bénéficie d'une sortie limitée aux États-Unis le , avant de faire l'objet d'une sortie nationale le [37]. Le studio dépense environ 115 millions de dollars[Combien ?] en tirages et en publicités pour promouvoir le film[38]. Le film est spécialement formaté pour IMAX au format élargi de 1.9:1[39].
Le film reçoit des critiques globalement très positives. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, il récolte 88 % d'opinions favorables pour 465 critiques et une note moyenne de 8,4⁄10[40]. Le consensus critique du site Web est le suivant : « Percutant, immersif et techniquement impressionnant, 1917 capture la guerre de tranchées de la Première Guerre mondiale avec une intensité brute et saisissante »[c 3]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 78 % pour 57 critiques[41].
Dans la presse anglophone
Plusieurs critiques nomment 1917 parmi les meilleurs films de 2019, notamment Kate Erbland d'IndieWire[42] et Sheri Linden de The Hollywood Reporter[43]. Dans un article pour le Hindustan Times, Rohan Naahar déclare : « Je ne peux qu'imaginer l'effet que 1917 aura sur les spectateurs qui ne sont pas familiers des techniques que Sam Mendes et Roger Deakins s'apprêtent à leur faire découvrir »[c 4],[44]. Dans sa critique pour National Public Radio, Justin Chang est plus mitigé. Il reconnaît que le film est un « exploit technique époustouflant » mais ne le trouve pas spectaculaire dans l'ensemble, car le style de Mendes, avec son illusion de plan séquence, « peut être aussi distrayant qu'immersif »[45].
D'autres critiques sont moins positives, comme Manohla Dargis du New York Times qui qualifie 1917 de « film de guerre soigneusement organisé et aseptisé [...] qui transforme l'un des épisodes les plus catastrophiques des temps modernes en un exercice de style prétentieux »[c 5],[46]. Alison Willmore de Vulture le compare défavorablement au film de guerre Dunkerque (2017), affirmant que « la prémisse esthétique écrase toutes les autres intentions du film »[c 6],[47].
En , Screen Rant propose une liste des dix meilleurs films autour de la Première Guerre mondiale selon les utilisateurs de l'Internet Movie Database, où 1917 se classe sixième[48].
En France
En France, 1917 est très bien accueilli avec une note moyenne de 4,2⁄5 sur le site Allociné pour 35 titres de presse[49]. La presse loue notamment la puissance de sa dramaturgie et sa maestria technique[50].
Pour François Forestier de L'Obs, 1917 est une « extraordinaire plongée dans la Grande Guerre », qu'il compare à Lawrence d'Arabie pour son lyrisme et aux Sentiers de la gloire pour sa puissance[51]. Il loue aussi la dramaturgie et la mise en scène de Sam Mendes, qui « fait sentir, au plus près, la peur des hommes, la terreur de l’enfer ». Il écrit que 1917 est un film « furieux, poignant, prenant » qui réussit à faire oublier « la caméra, le tour de force, les coutures » pour se concentrer sur l'émotion[51].
Sandra Onana de Libération se montre plus mitigée : « Tout à ses ambitions visuelles dopées à la virtuosité technique, Sam Mendes rejoue la Grande Guerre dans un spectacle immersif et sans point de vue. [...] L’intrigue de 1917 ne prétend donc pas être autre chose qu’un prétexte à la mise en branle d’un dispositif visuellement subjuguant »[52].
Box-office
1917 rapporte 159,2 millions de dollars aux États-Unis et au Canada, et 225,7 millions de dollars dans le reste du monde, pour un total mondial de 384,9 millions de dollars[53], pour un budget de production de 90 à 100 millions de dollars[54],[55]. Selon Deadline.com, le bénéfice net du film s'élève à 77 millions de dollars[38].
Aux États-Unis, le film récolte 251 000 dollars le premier jour de sa sortie limitée[56]. Il connaît ensuite un week-end d'ouverture limité à 570 000 dollars et une recette brute sur cinq jours d'un million de dollars, soit une moyenne de 91 636 dollars par salle[57]. Le film réalise un total de 2,7 millions de dollars sur ses deux semaines de sortie limitée. Il sort ensuite en salles le 10 janvier, réalisant 14 millions de dollars le premier jour, dont 3,25 millions de dollars grâce aux avant-premières du jeudi soir. Il rapporte ensuite 36,5 millions de dollars pour le week-end (dépassant les prévisions initiales de 25 millions de dollars), devenant ainsi le premier film à détrôner Star Wars, épisode IX : L'Ascension de Skywalker au box-office[58]. Pour son deuxième week-end de sortie en salles, le film rapporte 22 millions de dollars (et 26,8 millions de dollars pendant les quatre jours de vacances du Martin Luther King Day), finissant troisième derrière Bad Boys For Life et Le Voyage du Docteur Dolittle[59]. Il obtient 15,8 millions de dollars et 9,7 millions de dollars les deux week-ends suivants, se classant à chaque fois à la deuxième place[60],[61]. Pendant le week-end de la cérémonie des Oscars, 1917 obtient 9,3 millions de dollars[62],[63].
En France, 1917 réalise en première semaine 644 738 entrées. Après neuf semaines d'exploitation, le film réalise 2 203 337 entrées dont 556 582 à Paris[64].
Le film s'inspire de l'opération Alberich, un repli allemand vers de nouvelles positions sur la ligne Hindenburg, plus courte et plus facile à défendre, qui a eu lieu entre le et le [76],[77]. Cependant, les personnages principaux et secondaires sont tous fictifs[78].
Selon l'historien militaire Jeremy Banning, « il n'est pas logique, comme le montre le film, que certains bataillons se trouvent à quatorze kilomètres au-delà de l'ancienne ligne allemande et que d'autres ne sachent apparemment pas si cette ligne est occupée [...] Quant à l'assaut des Devon, aucune unité n'attaquerait sans un soutien d'artillerie adéquat »[c 7],[79].
Contrairement à ce que le film dépeint, le nombre de soldats noirs servant directement dans l'armée britannique est inconnu mais négligeable, car la population noire en Grande-Bretagne était faible à l'époque. La majorité des troupes noires qui ont participé à l'effort de guerre britannique ont servi dans leurs propres régiments coloniaux en Afrique et aux Antilles britanniques[80]. Plus de 15 000 hommes originaires des Antilles britanniques se sont enrôlés dans l'armée pendant la Première Guerre mondiale. En 1915, ils étaient organisés dans le régiment des Antilles britanniques[81],[82],[83]. Le régiment a servi au Moyen-Orient pendant la Première Guerre mondiale, notamment lors de la campagne du Sinaï et de la Palestine et de la campagne de Mésopotamie[84],[85]. Les Sikhs indiens auraient également servi dans leurs propres régiments dans le cadre de l'armée indienne britannique, et non dans les rangs des régiments et des corps d'armée britanniques. À la fin de 1915, les formations d'infanterie indiennes ont été retirées du front occidental et envoyées au Moyen-Orient[81],[86].
À un moment du film, Will Schofield tombe dans une rivière très agitée, avec des tourbillons et des chutes d'eau qui le font tomber de plusieurs mètres. Or il n'y a aucune formation hydrologique de ce type dans la région, ni globalement dans une zone de plaine[87],[88].
↑(en) « I took a calculated gamble, and I'm pleased I did because of the energy you get just from driving forward (in the narrative), in a war that was fundamentally about paralysis and stasis ».
↑(en) « It was to do with the fact that I wanted the movie to go from afternoon to dusk, and then from night into dawn. I wanted it to be in two movements...I wanted to take it somewhere more like a hallucination. Somewhere more surreal, almost dream-like. And horrifying too ».
↑(en) « Hard-hitting, immersive, and an impressive technical achievement, 1917 captures the trench warfare of World War I with raw, startling immediacy ».
↑(en) « I can only imagine the effect 1917 will have on audiences that aren't familiar with the techniques Sam Mendes and Roger Deakins are about to unleash upon them ».
↑(en) « A carefully organized and sanitized war picture [...] that turns one of the most catastrophic episodes in modern times into an exercise in preening showmanship ».
↑(en) « The artifice of the aesthetic premise overwhelms any of the film's other intentions ».
↑(en) « It made no sense, as the film depicts, to have some battalions nine miles beyond the former German line and others seemingly unaware of whether this line was manned [...] As for the assault by the Devons, no unit would attack without adequate artillery support ».
Notes
↑Seules les récompenses principales sont notées ici. Pour une liste exhaustive, se référer à la page Awards du film sur l'Internet Movie Database[75].
↑Seules les nominations principales sont notées ici. Pour une liste exhaustive, se référer à la page Awards du film sur l'Internet Movie Database[75].
↑(en) Geoffrey Jukes, Peter Simkins et Michael Hickey, The First World War: The war to end all wars, Oxford, Bloomsbury USA, , 352 p. (ISBN978-1-84176-738-3, lire en ligne), p. 111–119.
↑(en) Eric Storm et Ali Al Tuma, Colonial Soldiers in Europe, 1914-1945: "Aliens in Uniform" in Wartime Societies, Routledge, (ISBN978-1-317-33098-1, lire en ligne), p. 97–102.
↑(en) Spencer Tucker et Priscilla Mary Roberts, Encyclopedia of World War I, p. 508.
↑(en) Stefan Aguirre Quiroga, « Race, Battlefield 1 and the White Mythic Space of the First World War », Alicante Journal of English Studies / Revista Alicantina de Estudios Ingleses, vol. 0, no 31, , p. 187–193 (ISSN2171-861X, DOI10.14198/raei.2018.31.12, lire en ligne, consulté le ).