L’équipe d'Inde de football (India national football team / भारत फुटबॉल संघ). La Fédération d'Inde de football (All India Football Federation / अखिल भारतीय फुटबॉल महासंघ) est fondée en 1937. Le pays fut indépendant du Royaume-Uni depuis le . La fédération est affiliée à la FIFA depuis 1948. Ce grand pays, par le nombre d'habitants et sa superficie, n'a jamais pu se qualifier pour une phase finale de Coupe du monde. Le premier match officiel de l’Inde en tant que nation indépendante fut joué le , à Londres, contre la France (olympique), qui se solda par une défaite indienne sur le score de 2 buts à 1 malgré le but de Sarangapani Raman, alors que ce match n’est pas comptabilisé du côté français, dans le cadre des Jeux olympiques de Londres en 1948. L’équipe d'Inde ne participe pas aux trois premières Coupes du monde car elle n’est pas affiliée à la FIFA.
L’épisode de la Coupe du monde 1950
En 1950, l’équipe d'Inde devait prendre part à la quatrième Coupe du monde au Brésil, à la suite de sa victoire sans jouer dans les qualifications en Asie, consécutivement au forfait des trois autres participants : la Birmanie, les Philippines et l'Indonésie. Mais elle finit par déclarer forfait pour plusieurs raisons : coût du voyage jusqu'au Brésil et coût des transports une fois sur place, manque de préparation de l'équipe, manque d'intérêt pour cette compétition au regard de celle des Jeux olympiques. De plus, la FIFA lui avait refusé le droit de jouer pieds nus, ce qu'elle avait pu faire lors de sa participation aux Jeux olympiques de Londres en 1948, cette raison étant mise en avant dans l'explication du forfait même si elle n'était pas la plus prépondérante[3],[4]. Elle aurait dû tomber dans le groupe C de l’Italie, du Paraguay et de la Suède.
De 1950 à 1964
La Fédération d'Inde de football est membre de l'AFC depuis 1954. La plus large défaite de l’équipe d'Inde fut enregistrée le à Moscou, contre l’URSS, qui se solda par un score sans appel de 11 buts à 1. À la Coupe d’Asie 1960, elle est battue au premier tour par l’Iran, le Pakistan et Israël. La plus large victoire de l‘Inde fut enregistrée le (selon le site officiel de la fédération indienne de football) ou le (selon source en français), à Bangalore, contre sa voisine, le Sri Lanka, qui se solda par un score de 7 buts à 0. De 1954 à 1962, elle ne participe pas aux éliminatoires de la Coupe du monde.
La Coupe d’Asie 1964, la meilleure performance de l’Inde
Elle remporte par ailleurs les éditions 2009, 2011, 2015, 2021 et 2023 du Championnat d'Asie du Sud, ce qui fait d'elle la nation la plus titrée du sous-continent indien avec huit titres obtenus. A noter que l'Inde a toujours atteint au minimum la finale lors de chacune des éditions du tournoi (à l'exception de 2003 où elle a terminé troisième de la compétition, éliminée en demi-finale par le Bangladesh, pays hôte et futur vainqueur). L'Inde s'impose aussi lors des éditions 2009 et 2012 de la Coupe Nehru.
Placée dans le groupe A de la Coupe d'Asie 2019, l'Inde effectue plusieurs matchs amicaux encourageants mettant en lumière les progrès de la sélection contre des adversaires pourtant plus forts sur le papier (matchs nuls 0-0 à l'extérieur et sur terrain neutre respectivement contre la Chine et Oman, courte défaite 1-2 en Jordanie) puis signe un démarrage idoine en écrasant la Thaïlande (4-1) avec notamment un doublé de Sunil Chhetri[5],[6]; mais elle s'incline ensuite contre les Émirats arabes unis (0-2) puis contre Bahreïn (0-1)[7],[8],[9]. Lors du dernier match contre les Bahreïnis, alors qu'elle tenait le point du match nul, synonyme de deuxième place du groupe et de qualification en huitièmes de finale, jusqu'à la 91e minute ; elle encaisse l'unique but du match sur un pénalty transformé par Jamal Rashid(en). À la suite de ce revers frustrant, synonyme de dernière place du groupe et d'élimination au premier tour, Stephen Constantine annonce sa démission[10].
La sélection enchaîne ensuite des performances irrégulières, puisque l'Inde s'incline lors de l'édition 2019 de la King's Cup(en) contre le Curaçao (1-3) tout en battant quelques mois après la Coupe d'Asie 2019 l'hôte thaïlandais (1-0) lors de la petite finale du tournoi. Puis l'Inde déçoit lors de la Hero Intercontinental Cup 2019(en) qu'elle organise, en terminant dernière de son groupe avec un match nul (1-1 contre la Syrie lors de la dernière journée des phases de poules) et deux défaites contre les deux équipes les plus faibles du tournoi (2-4 contre le Tadjikistan en ouverture après avoir pourtant mené 2-0 à la mi-temps et 2-5 contre la Corée du Nord qui restait pourtant sur plusieurs lourdes défaites toutes compétitions confondues). Cette irrégularité, qui avait coûté à l'Inde sa qualification pour la phase à élimination directe de la Coupe d'Asie 2019, est à nouveau à l'oeuvre lors du deuxième tour des éliminatoires de la Coupe du monde 2022, où elle est placée dans le groupe E en compagnie du Qatar, d'Oman, du Bangladesh et de l'Afghanistan. Le , l'Inde subit un revers frustrant à domicile (1-2) face à Oman, ayant mené tout au long du match à la suite de l'ouverture du score de Sunil Chhetri (24e minute) mais ayant encaissé les deux buts fatidiques dans les dix dernières minutes de la partie, le deuxième but dans les arrêts de jeu du match. Cependant, les Tigres Bleus créent la sensation cinq jours plus tard en allant tenir en échec le récent champion d'Asie qatari en titre (0-0) à Doha, se montrant intraitables défensivement. Alors qu'elle a l'occasion de lancer véritablement sa campagne qualificative le avec la venue à Calcutta du Bangladesh, l'équipe la plus faible du groupe, l'Inde retombe dans ses travers et est contraint au match nul (1-1), échappant à la défaite grâce à une égalisation tardive d'Adil Khan(en) (88e minute) répondant à l'ouverture du score en fin de première mi-temps (42e minute) du Bengali Saad Uddin(en). Elle termine finalement 3e après avoir battu le Bangladesh au retour 2-0, puis fait un match nul face à l'Afghanistan, ce qui lui permet d'accéder pour les qualifications de la Coupe d'Asie 2023. Durant cette campagne qualificative, les hommes d'Igor Štimac auront fait preuve de solidité défensive, en ne perdant aucune de leurs trois rencontres par plus d'un but d'écart (y compris lors du match retour contre les champions d'Asie qataris malgré un carton rouge précoce), mais pourront regretter le déroulement de certaines rencontres qui leur tendaient les bras[11], comme lors du premier tour de la Coupe d'Asie 2019.
Lors du troisième tour des éliminatoires de la Coupe d'Asie 2023, l'Inde est la nation hôte du groupe D et a l'avantage de disputer ses trois rencontres à domicile contre des adversaires abordables (Afghanistan, Cambodge et Hong Kong). Elle remporte chacune de ses rencontres (2-0 face au Cambodge, 2-1 face à l'Afghanistan et 4-0 contre Hong Kong) avec un Sunil Chhetri buteur à chaque match et signe une deuxième qualification consécutive pour la phase finale[12], une première dans son histoire puisque l'Inde n'avait jamais réussi à enchaîner deux phases finales consécutives[13].
À l'approche de la Coupe d'Asie de l'AFC 2023, l'Inde est la seule équipe nationale à n'avoir disputé aucun match amical en guise de préparation[14]. L'Inde a perdu tous ses matches de la phase de groupes contre l'Australie (0-2), l'Ouzbékistan (0-3) et la Syrie (0-1), sans marquer le moindre but[15].