Le mode de scrutin est fixé par le code électoral. Il précise que les conseillers régionaux sont élus tous les six ans[2].
Les conseillers régionaux sont élus dans chaque région au scrutin de liste à deux tours sans adjonction ni suppression de noms et sans modification de l'ordre de présentation. Chaque liste est constituée d'autant de sections qu'il y a de départements dans la région[3].
Si une liste a recueilli la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour, le quart des sièges lui est attribué. Le reste est réparti à la proportionnelle suivant la règle de la plus forte moyenne. Une liste ayant obtenu moins de 5 % des suffrages exprimés ne peut se voir attribuer un siège[3].
Sinon on procède à un second tour où peuvent se présenter les listes ayant obtenu 10 % des suffrages exprimés[3]. La composition de ces listes peut être modifiée pour comprendre les candidats ayant figuré au premier tour sur d’autres listes, sous réserve que celles-ci aient obtenu au premier tour au moins 5 % des suffrages exprimés et ne se présentent pas au second tour[4]. À l’issue du second tour, les sièges sont répartis de la même façon[3].
Les sièges étant attribués à chaque liste, on effectue ensuite la répartition entre les sections départementales, au prorata des voix obtenues par la liste dans chaque département[5].
Contexte régional
À droite depuis 1986, le conseil régional passe à gauche en 2004, grâce notamment à une triangulaire avec le Front National. Georges Frêche est alors élu président de région par l'assemblée régionale.
Cette région est dirigée par le divers gauche Georges Frêche. Il est une personnalité controversée du fait de ses multiples déclarations polémiques.
Le , à l'occasion d'un dépôt de gerbe à Montpellier devant la stèle de Jacques Roseau, porte-parole d'un mouvement pied-noir assassiné en 1993, il est pris à partie par un groupe de harkis récemment passés à l'UMP et qui avaient participé le jour même à une manifestation de l'UMP. Les propos qui ont conduit à la mise en examen de M. Frêche sont les suivants:
« Vous êtes vraiment d’une incurie incroyable. Vous ne connaissez pas l’histoire. Ah, vous êtes allés avec les gaullistes… Vous faites partie des harkis qui ont vocation à être cocus toute leur vie… Faut-il vous rappeler que 80 000 harkis se sont fait égorger comme des porcs parce que l'armée française les a laissés ? Moi qui vous ai donné votre boulot de pompier, gardez-le et fermez votre gueule ! Je vous ai trouvé un toit et je suis bien remercié. Arrêtez-vous ! Arrêtez-vous ! Allez avec les gaullistes ! Allez avec les gaullistes à Palavas. Vous y serez très bien ! Ils ont massacré les vôtres en Algérie et vous allez leur lécher les bottes ! Mais vous n’avez rien du tout ! Vous êtes des sous-hommes ! Rien du tout ! Il faut que quelqu’un vous le dise ! Vous êtes sans honneur. Vous n’êtes pas capables de défendre les vôtres ! Voilà, voilà… Allez, dégagez ! »[6].
Mis en examen en mars2006 pour injures à caractère racial, il est relaxé le en appel ; la Cour d'appel estimant que « les propos ne s'adressaient d'aucune manière à la communauté harkie mais à deux individus »[7].
Le , Georges Frêche aurait déclaré à propos l'équipe de France de football[8] : "Dans cette équipe, il y a neuf Blacks sur onze. La normalité serait qu'il y en ait trois ou quatre. Ce serait le reflet de la société. Mais, là, s'il y en a autant, c'est parce que les Blancs sont nuls. J'ai honte pour ce pays. Bientôt il y aura onze Blacks. Quand je vois certaines équipes, ça me fait de la peine."
En 2007, Frêche est exclu du Parti socialiste.
Les socialistes pro-Frêche ont remporté le référendum interne sur le choix du premier socialiste et le vote validant les listes[9]. Lors de sa convention nationale, le PS a choisi de ne pas investir de liste contre lui, le soutenant implicitement. Cependant la liste Languedoc-Roussillon est la seule à n'avoir pas bénéficié d'une présentation à cette convention[10]. Georges Frêche a aussi l'appui d'un certain nombre de dissidents venus d'autres partis dont l'ancien ministre communiste Jean-Claude Gayssot, l'écologiste Yves Pietrasanta et de CPNT (pourtant désormais associé à l'UMP)
Hélène Mandroux, la maire de Montpellier et André Vézinhet, président du conseil général de l'Hérault essayaient d'élaborer une autre liste « socialiste » en accord avec les autres partis de gauche[11]. Alors que cet accord et cette liste semblait de moins en moins probables avec la finalisation des listes Europe Écologie et Front de Gauche, à 15 jours du dépôt des listes une nouvelle polémique éclate après une nouvelle saillie du président sortant. Georges Frêche perd le soutien du PS national. Une liste socialiste, menée par Hélène Mandroux, voit le jour[12]. Les négociations entre celle-ci et Europe Écologie de Jean-Louis Roumégas pour une liste commune ont échoué notamment sur la question du choix de la tête de liste régionale. Europe Écologie et le Front de Gauche ont d'ores et déjà annoncé leur refus de fusionner avec une liste sur laquelle Georges Frêche figurerait. Un accord sur le principe d'une fusion au second tour a été conclu entre Europe Écologie et « À Gauche Maintenant » (Front de gauche élargi au NPA, à la FASE, aux Alternatifs, aux Objecteurs de Croissance et au M'PEP). Didier Codorniou (le premier socialiste désigné par les militants PS locaux) a porté l'affaire devant les tribunaux en demandant l’annulation de la décision du bureau national qui désignait Hélène Mandroux pour conduire une liste PS.
Dans un premier temps, la liste du Modem emmenée par Marc Dufour désigné par les militants contre le leader local de l'AEIPatrice Drevet, envisageait de fusionner au second tour avec la liste de Georges Frêche. Puis un accord intervenait pour fusionner dès le premier tour avec la liste AEI de Patrice Drevet, tandis que Cap21, composante du Modem rejoignait Europe Écologie. Mais le le Modem annonçait ses têtes de listes et revenait sur cet accord[13]. Le , le Modem annonce qu'il ne présentera pas de liste. Les sondages leur donnant moins de 5 % des voix[14].
À droite, l'UMP Raymond Couderc, sénateur de l'Hérault et maire de Béziers affronte la candidature dissidente de Christian Jeanjean, maire de Palavas-les-Flots[15]., qui se présente avec un nouveau parti "Union Républicaine Populaire" soutenu par les mouvements gaullistes et républicains[16]. Christian Jeanjean conteste les résultats de la primaire interne de l'UMP en dénonçant des fraudes à l'avantage de Raymond Couderc. Une décision de justice sera rendue début .
Le FN emmené par la conseillère régionale France Jamet a pour concurrent la Ligue du Midi de Richard Roudier.
Avertissement : Les résultats des intentions de vote ne sont que la mesure actuelle des rapports de forces politiques. Ils ne sont en aucun cas prédictifs du résultat des prochaines élections.La marge d'erreur de ces sondages est de 4,5 % pour 500 personnes interrogées, 3,2 % pour 1000, 2,2 % pour 2000 et 1,6 % pour 4000[18].
Premier tour
Pourcentage selon les partis et têtes de liste retenus
En , selon un sondage LH2, près de 60 % des habitants du Languedoc-Roussillon citent spontanément
Georges Frêche lorsqu'on leur demande le nom de leur président de région[22], Frêche est donc le président de région le plus connu de France après Ségolène Royal (85 %).
D'après un autre sondage de l'Ifop, à la question "connaissez-vous Georges Frêche?", 96 % des habitants du Languedoc-Roussillon répondent par l'affirmative[23].
↑Yannick Povillon, « Jeanjean lance officiellement sa campagne pour les élections régionales », Midi libre, 12 septembre 2009 ; page consultée le 12 septembre 2009