Les élections régionales ont eu lieu les 14 et [1]. La région reste à gauche, Claude Gewerc étant élu à la faveur d'une triangulaire et après ralliement de la liste EELV à la liste socialiste.
Mode d'élection
Le mode de scrutin est fixé par le code électoral. Il précise que les conseillers régionaux sont élus tous les six ans[2].
Les conseillers régionaux sont élus dans chaque région au scrutin de liste à deux tours sans adjonction ni suppression de noms et sans modification de l'ordre de présentation. Chaque liste est constituée d'autant de sections qu'il y a de départements dans la région[3].
Si une liste a recueilli la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour, le quart des sièges lui est attribué. Le reste est réparti à la proportionnelle suivant la règle de la plus forte moyenne. Une liste ayant obtenu moins de 5 % des suffrages exprimés ne peut se voir attribuer un siège[3].
Sinon on procède à un second tour où peuvent se présenter les listes ayant obtenu 10 % des suffrages exprimés[3]. La composition de ces listes peut être modifiée pour comprendre les candidats ayant figuré au premier tour sur d’autres listes, sous réserve que celles-ci aient obtenu au premier tour au moins 5 % des suffrages exprimés et ne se présentent pas au second tour[4]. À l’issue du second tour, les sièges sont répartis de la même façon[3].
Les sièges étant attribués à chaque liste, on effectue ensuite la répartition entre les sections départementales, au prorata des voix obtenues par la liste dans chaque département[5].
Résultats de 2004
La Picardie bascule à gauche à la faveur d'une triangulaire et grâce au ralliement de la liste communiste à la liste socialiste, malgré le fait qu'elle aurait pu se maintenir au second tour (seuil de 10 % atteint). Le ministre des Transports, Gilles de Robien, est largement battu.
Résultats des élections régionales des 21 et en Picardie
Depuis , la majorité régionale Picardie à gauche a connu plusieurs changements qui l'ont affaibli au cours du mandat. Quelques mois après son élection à la tête de la région, le président socialisteClaude Gewerc, ne s'entend plus avec son 1er vice-président communiste, Maxime Gremetz. Ce dernier démis de ses fonctions en formera un groupe d'opposition de gauche Colère et espoir avec deux autres conseillers PCF. Les groupes socialistes et écologistes ne connaîtrons pas de changements majeurs mais la majorité passera de 34 à 29 siège à la fin du mandat.
C'est aussi en 2009 que le groupe Front national se divisa en deux, à la suite de la scission de quatre conseillers (sur les huit) pour le Parti de la France fondé par Carl Lang et la formation du groupe Patrie et liberté.
Favorite, la gauche part divisée avec quatre listes :
le président sortant, Claude Gewerc a formé une liste de la Gauche rassemblée unissant PS, PRG, MRC, MUP (communistes refusant la stratégie du Front de gauche) et IDG (mouvement d'anciens PCF de l'Aisne) ;
fort de leur résultat lors des élections européennes de 2009 (10,83 % en Picardie), Les Verts décident de se présenter seuls sous l'étiquette Europe Écologie ;
à la suite de son désaccord avec Claude Gewerc, Maxime Gremetz présente une liste Colère et espoir contre la liste socialiste en espérant atteindre les 10 % (comme en 2004) mais cette fois, pour se maintenir au 2e tour ;
cependant il n'est pas suivi par le PCF, qui l'a exclu en et qui renouvelle sa stratégie du Front de gauche avec le PG, lancée lors des européennes de 2009 (6,01 % en Picardie), avec pour objectif les 5 % pour pouvoir fusionner au 2e tour.
À l'inverse, la droite part unie dès le 1er tour. La liste Envie de Picardie menée par Caroline Cayeux rassemble l'UMP et le NC, alliés depuis , mais aussi le MPF de Philippe de Villiers et CPNT qui jusque là se présentait seul aux élections régionales. Malgré les bons résultats de la majorité présidentielle lors des élections précédentes, cette liste d'union doit faire face à l'impopularité croissante du président Sarkozy et de son gouvernement.
Le Modem de François Bayrou, mené par la conseillère sortante France Mathieu, a réussi de justesse de boucler ses listes et espère dépasser les 5 % pour peut-être fusionner avec la liste de Claude Gewerc au 2e tour.
Affaibli par ses contre-performances lors de la présidentielle de 2007, des européennes de 2009 et la scission du PDF (qui présente une liste avec le MNR), le Front national espère profiter de ces élections régionales (qui lui réussissent habituellement) pour reprendre des couleurs. Comme en 2004, Michel Goniot est la tête de liste régionale.
LOLutte ouvrière : Roland Szpirko, conseiller municipal à Creil (Oise)
NPATout changer, ne rien lâcher : Sylvain Desbureaux, responsable syndical et membre du conseil politique national du NPA (NPA)
FGFront de Gauche(PCF, PG, GU) : Thierry Aury, conseiller municipal de Beauvais, secrétaire du Comité régional du PCF en Picardie, ancien maire-adjoint de Beauvais, (Oise)
PCF dissidents Colère et espoir : Maxime Gremetz, conseiller régional sortant, ancien vice-président du conseil régional, député de la Somme
PSAvec la gauche rassemblée pour la Picardie : Claude Gewerc (PS), président sortant et ancien maire de Clermont (Oise).
EÉEurope Écologie Picardie : Christophe Porquier, ancien conseiller régional, conseiller principal d'éducation et ancien professeur de philosophie.
MoDem Force picarde, rassemblement centriste et écologique : France Mathieu, conseillère régionale sortante, vice-présidente de la Fédération nationale des comités régionaux de tourisme, présidente déléguée du Comité Régional du Tourisme et ancienne vice-présidente du conseil régional de 1992 à 1998
PDFParti de la France : Thomas Joly, conseiller régional sortant
FNPour la Picardie et le peuple Français: Michel Guiniot, conseiller régional sortant, conseiller municipal de Noyon, conseiller communautaire du Pays Noyonnais, secrétaire régional du Front National en Picardie et secrétaire général du syndicat de défense des commerçants artisans
Avertissement : Les résultats des intentions de vote ne sont que la mesure actuelle des rapports de forces politiques. Ils ne sont en aucun cas prédictifs du résultat des prochaines élections.La marge d'erreur de ces sondages est de 4,5 % pour 500 personnes interrogées, 3,2 % pour 1000, 2,2 % pour 2000 et 1,6 % pour 4000[6].
"D'après un sondage Ifop pour Le Courrier picard, diffusé mardi sur le site du journal, la liste UMP-Nouveau centre-MPF-CPNT arriverait en tête au premier tour des régionales, qui doit se dérouler dimanche prochain, . Caroline Cayeux (UMP) a ainsi recueilli auprès des 706 personnes interrogées 29% d'intentions de vote, contre 23% pour la liste PS-PRG-MRC conduite par le socialiste Claude Gewerc. Europe écologie suivrait en troisième position, à 14% d'intentions.Toutefois, au second tour (), dans le cas d'une triangulaire avec le Front national, la liste d'alliance de gauche ressortirait gagnante, à 48% d'intentions de vote, contre 38% pour la majorité et 14% pour le FN." (Europe 1)[7].
Notoriété
Une étude de du cabinet LH2 démontre que seulement 13 % des Picards connaissent spontanément le nom de leur président : Claude Gewerc, qui a pris la présidence régionale qu'en [8].
Les trois listes ayant dépassé le seuil des 10 % se présentent au second tour :
la liste conduite par Claude Gewerc fusionnée avec celle de Christophe Porquier ;
la liste conduite par Caroline Cayeux ;
la liste conduite par Michel Guiniot.
La Région Picardie est une des deux régions de France où la fusion, possible techniquement compte tenu des résultats du premier tour, entre la liste présentée par le Parti Socialiste et celle du Front de Gauche, n'a pas été réalisée. Les deux listes se sont rejeté la responsabilité de cet échec dans des communiqués opposés.
Comme en 2004, la liste de la gauche et des écologistes rassemblés obtient à elle seule la majorité des sièges du conseil régional et un seul tour suffit à la réélection de Claude Gewerc. À la suite de ce renouvellement, sa majorité connait quelque changement par rapport au mandat précédent. Grâce à une bonne performance au 1er tour (9,98%), les écologistes se retrouvent renforcés (8 élus contre 5 en 2004) aux dépens des communistes qui subissent la division avec Maxime Gremetz et l'échec des négociations pour le 2e tour. Seuls trois vice-présidents PCF sortants, candidats sur la liste de Claude Gewerc, ont été élus sous l'étiquette MUP, le nouveau mouvement de Robert Hue. Les radicaux de gauche renforcent leur présence à l'assemblée régionale en obtenant 3 élus (contre 1 seul en 2004), ce qui leur permet de former un groupe autonome et avoir une vice-présidence. La droite subie la mauvaise popularité du gouvernement et perd un siège par rapport à 2004. Le FN retrouve son niveau de 8 sièges, perdu en 2009 à la suite de la scission de la moitié de ses élus rejoignant le Parti de la France.