Le mode de scrutin est fixé par le code électoral. Il précise que les conseillers régionaux sont élus tous les six ans[2].
Les conseillers régionaux sont élus dans chaque région au scrutin de liste à deux tours sans adjonction ni suppression de noms et sans modification de l'ordre de présentation. Chaque liste est constituée d'autant de sections qu'il y a de départements dans la région[3].
Si une liste a recueilli la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour, le quart des sièges lui est attribué. Le reste est réparti à la proportionnelle suivant la règle de la plus forte moyenne. Une liste ayant obtenu moins de 5 % des suffrages exprimés ne peut se voir attribuer un siège[3].
Sinon on procède à un second tour où peuvent se présenter les listes ayant obtenu 10 % des suffrages exprimés[3]. La composition de ces listes peut être modifiée pour comprendre les candidats ayant figuré au premier tour sur d’autres listes, sous réserve que celles-ci aient obtenu au premier tour au moins 5 % des suffrages exprimés et ne se présentent pas au second tour[4]. À l’issue du second tour, les sièges sont répartis de la même façon[3].
Les sièges étant attribués à chaque liste, on effectue ensuite la répartition entre les sections départementales, au prorata des voix obtenues par la liste dans chaque département[5].
Pour le Front national, Jean-Marie Le Pen, qui n'avait pu se présenter en 2004 car non domicilié dans la région, mène la liste dans ce qui est présenté comme sa dernière campagne électorale.
En , selon un sondage LH2, 41 % des habitants de Provence-Alpes-Côte d'Azur citent spontanément
Michel Vauzelle lorsqu'on leur demande le nom de leur président de région et 75 % disent connaitre Michel Vauzelle après que l'institut LH2 a cité son nom[6].
Le même sondage classe, en fonction du choix des personnes interrogées, les thèmes de campagne privilégiés par ces derniers :
la protection de l’environnement et l’amélioration du cadre de vie : 53 %,
le financement et la mise en œuvre de la formation professionnelle et de l’apprentissage : 39 %,
le développement économique et l’aide aux entreprises : 37 %,
le développement des infrastructures de transports ferroviaires notamment TER : 23 %,
la construction et la rénovation des lycées : 20 %,
autre : 2 %,
ne se prononcent pas : 3 %.
Résultats
Au premier tour[7], la droite parlementaire arrive en tête mais avec un score faible, comme au plan national. Elle est talonnée par la liste du PS : Michel Vauzelle réalise un score en baisse par rapport à la liste d'union de la gauche en 2004, mais dispose contrairement à la droite d'une réserve de voix. Ses alliés d'Europe écologie réalise un score mitigé, avec près de 11 % des voix, alors que les intentions de vote pouvaient laisser présager un score plus proche de la moyenne nationale. Loin derrière, le Front de gauche réalise un score honorable et réussit le pari de passer la barre des 5 % permettant la fusion au deuxième tour. Il enfonce tout de même son rival du NPA qui avait refusé de s'allier au sein d'une candidature commune.
Le vote Front national reste à un niveau très élevé[8]. Si l'on y ajoute les voix de liste de M. Bompard, on arrive à un rapport de force similaire à celui de 2004 où le FN avait réalisé plus de 22 % des voix. Ce résultat a surpris par son ampleur[9] après la décrue observée lors des élections européennes notamment.
Enfin, le MoDem, qui avait rencontré des difficultés pour constituer sa liste, disparait du paysage politique local avec moins de 3 % des voix.
Au second tour, la liste d'union de la gauche arrive largement en tête — 11 points devant la droite — sans toutefois remporter la majorité absolue des voix.