[7]
En 2017, la Turquie était la première puissance économique du Moyen-Orient, devant l'Iran et l'Arabie saoudite[11], la 7e puissance économique d'Europe et la 17e puissance économique mondiale[12]. Membre du G20 et de l'Union douanière, la Turquie a officiellement entamé ses négociations d’adhésion avec l’Union européenne en octobre 2005, négociations qui sont au point mort depuis quelques années.
L'Allemagne est le premier partenaire économique de la République de Turquie en Europe.
La sécurité nationale et les intérêts économiques de la République de Turquie restent étroitement liés à l’Europe et aux États-Unis, en l’occurrence l’OTAN[13].
La Turquie est le seul pays du Proche-Orient à produire son propre véhicule électrique localement (T10X), depuis la fameuse Devrim et l’Anadol. La marque Togg devrait s’implanter en Europe à partir de 2025 selon plusieurs sources[14].
L’Azerbaïdjan exporte du pétrole vers la Turquie, principalement via l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC). Cet oléoduc transporte le pétrole brut azerbaïdjanais vers le port turc de Ceyhan, facilitant ainsi les exportations vers d’autres marchés. En 2021, la Turquie a importé environ 18,5 millions de barils de pétrole via le BTC, bien que la part spécifique de l’Azerbaïdjan ne soit pas détaillée de façon générale.
La livre turque a perdu 30 % de sa valeur en 2018 et le taux de chômage a atteint 14,7 % en 2019[15]. Cependant il est de 9,1% depuis janvier 2024[16]. L’inflation en Turquie était supérieure à 30 % pour les produits alimentaires en 2019. L’inflation sur douze mois a atteint un nouveau pic en mai avec 75,45 % (publié le 03/06/2024). La Turquie est aussi confrontée à l'émigration d'une partie de sa jeunesse éduquée en conséquence de la crise économique et de la répression politique. Le nombre de départs est en forte augmentation avec 113 326 départs en 2017, soit 63 % de plus par rapport à l’année précédente[17].
La Turquie est un pays semi-industriel où l'agriculture occupe encore une place importante dans le PIB. La valeur ajoutée de l'industrie représente 26,6 % du PIB[18], contre 63,7 % pour les services et 9,6 % pour l'agriculture. En 2024, l’inflation est à 67%[19].
La Turquie est classée en 37e position pour l'indice mondial de l'innovation en 2022. L'économie turque est une économie ouverte. Les échanges extérieurs représentent 48 % du PIB[18] contre 22 % au Brésil et 88 % en Allemagne. L’Union européenne est le premier partenaire commercial du pays. Le commerce extérieur du pays est largement déficitaire et de manière chronique, ce qui conduit à une balance des paiements courants structurellement déficitaire et à un endettement extérieur croissant.
La place de l'économie informelle est importante et tendrait à croitre. En 2015, une étude de l'OCDE indique que la part des activités productrices de biens et services échappant au contrôle de l’État dépasse les 28 % du PIB.[réf. nécessaire] Travail sans contrat, évasion fiscale, corruption et trafics illégaux de biens sont en hausse.[réf. nécessaire] La guerre en Syrie a provoqué l'immigration en Turquie de millions de réfugiés syriens, qui forment une main d’œuvre exposée à l'exploitation ; beaucoup de ces travailleurs ne sont pas déclarés par leurs employeurs et sont très peu rémunérés[20]. Près de quatre millions de Syriens ont affluer vers la Turquie[21].
À partir du 1ᵉʳ janvier 2025, le gouvernement turc établit à 22.104 livres turques (environ 630 USD) le salaire minimum en Turquie en réaction à l’inflation qui limite le Pouvoir d’achat[22].
En 2001, d'importantes réformes économiques ont été mises en place :
Ces réformes ont permis le rétablissement du secteur bancaire et financier de la Turquie.
La stabilité politique (majorité parlementaire AKP depuis 2002), le début des négociations d'adhésion avec l'Union européenne, la mise en circulation d'une nouvelle monnaie et la maîtrise des dépenses publiques ont amélioré la confiance des agents économiques envers les autorités politiques et monétaires du pays et ont contribué à la stabilisation du niveau général des prix et au renforcement du secteur financier.
Dans le domaine économique, le gouvernement de Recep Tayyip Erdoğan a essuyé de vives critiques des milieux d'affaires, notamment celles de la puissante association laïque Tüsiad, qui représente les grandes entreprises turques. Le ministre de l'Économie, Ali Babacan affirmait que le programme économique de l'accord avec le FMI serait mené à son terme, mais en rappelant que certains volets seraient repoussés pour mieux combattre l'inflation et la corruption, réformer le système des impôts, et attirer les capitaux étrangers (en particulier européens).
En 2004, la Turquie avait la croissance la plus rapide de l'OCDE. Le taux d'inflation avait fortement reculé et était revenu à un taux annuel à un seul chiffre en 2005, pour la première fois en trente ans. Un nouveau cadre institutionnel pour les politiques monétaire et budgétaire a été mis en place, de même pour les marchés des produits, du travail et des capitaux, les secteurs d’infrastructure et des aides agricoles.
Les années 2000 ont été marquées par la libéralisation de l'économie et la diminution du nombre de fonctionnaires.
L'AKP a aussi mis de côté les grandes entreprises turques (Sabancı, Koç, Çukurova, Anadolu, Profilo, etc.) qui tiraient jusqu’à présent l’économie du pays. Ce sont les « tigres anatoliens » qui ont pris leur place. Ils sont représentés par les hommes d’affaires et industriels indépendants (Müsiad (en)). Un lobby patronale qui réunit 3 000 membres dans 10 000 entreprises. Grâce à leur petite taille, ces petites entreprises ont su s'adapter à la crise économique de 2001, contrairement aux grands groupes qui ont dû entreprendre une restructuration douloureuse. Ces patrons étant originaire majoritairement du « polygone réunissant les villes d’Adana, Konya, Kayseri, Gaziantep et Karaman »[23].
L’AKP a fortement amplifié la politique entreprise par les précédents gouvernements, en mettant fin au protectionnisme d'État et en libéralisant les échanges commerciaux, en abaissant les droits de douane, et en supprimant les quotas sur les importations.
D'après le sénateur Hubert Haenel : « La faiblesse la plus importante de l'économie turque est l’absence d’investissements directs étrangers […]. Les investisseurs sur le long terme sont hésitants en raison de l’instabilité des années passées, du souvenir de la surinflation mais aussi des pesanteurs de l’appareil bureaucratique, qui s’accompagne fréquemment de la persistance de la tradition du bakchich. C’est un obstacle pour le programme important de privatisations qui a besoin d’investisseurs étrangers industriels. »
La politique économique du gouvernement est accusée de faire une large part au clientélisme : ainsi, après chaque succès électoral, les hommes d'affaires proches du pouvoir se voient attribuer les plus importants contrats avec l'État. La gauche et la droite nationaliste dénoncent cette situation en faisant valoir notamment le recul des droits syndicaux des ouvriers, mais surtout la mainmise de plus en plus importante des entreprises étrangères sur l'économie turque.
Depuis le début des années 1990, la Turquie a renforcé son ouverture économique en signant une série d'accords de libre échange. Ce faisant, elle a ouvert de nouveaux débouchés à ses entreprises exportatrices et favorisé leur approvisionnement en matières premières.
La vitalité de l'économie turque s'expliquait par :
La Turquie, après de bons chiffres jusqu'en 2011 (+ 8,5 % en 2011 et + 9,1 % en 2010[18]) a connu un net infléchissement de son taux de croissance (+ 2,9 % en 2014)[24].
Le gouvernement s'est efforcé d'augmenter son volume d'exportations, ce qui nécessitait :
La consommation privée soutenue, le taux d'investissements élevé et le déficit de la balance commerciale ont conduit le pays à recourir aux flux de capitaux étrangers (IDE et investissements de portefeuille). Le taux d'épargne (14,5 % du PIB[18]) bien que supérieur à celui du Royaume-Uni (12,9 %) ou des États-Unis (11,6 %) ne suffisait pas à apporter les sommes nécessaires au développement économique du pays. La vigueur de l'économie turque en 2010 s'est accompagnée de tensions inflationnistes (+8,7 %).
En 2010, les finances publiques étaient maîtrisées. La Turquie avait remboursé la totalité de sa dette auprès du FMI en avril 2013 :
Le risque pays se rapprochait des pays européens. Toutefois, l'épargne turque est insuffisante et le pays, dépendant des capitaux étrangers, a vu son endettement privé extérieur fortement augmenter, augmentant le risque de change. Entre 2000 et 2010, la dette extérieure de la Turquie a été multipliée par 3 et a atteint les 294 milliards de $US[18].
En 2010, la Turquie était la 15e puissance économique mondiale relativement au PIB[25], mais pour ce qui est de l'indice de développement humain, le classement était moins favorable et montrait que la Turquie devait intensifier ses investissements dans l'éducation, la recherche et la santé et mener des politiques moins inégalitaires[réf. nécessaire]. En 2011, l'IDH de la Turquie se montait à 0,762[26]. Au niveau mondial, la Turquie était classée 75e. En 2023 elle est classée 45ème.
L'éclatement de scandales de corruption en 2013[27], la tournure autoritaire du pouvoir politique et la fin du processus de paix avec le PKK en 2015 ont augmenté les lacunes en matière de transparence, d'indépendance de la justice et de stabilité. Ces carences apparaissent comme des freins au bon développement économique du pays et à l'attrait de capitaux étrangers. Les responsables d'entreprises qui s'opposent politiquement au gouvernement sont systématiquement sanctionnés. Ainsi les holdings Koç et İpek Koza sont punies la première pour son soutien aux manifestants de Gezi et la deuxième pour l'opposition politique de sa branche média. Les moyens utilisés par le gouvernement vont de l'annonce d'amendes fiscales records à la mise sous tutelle des entreprises sans décision de justice[28],[29].
La fin du processus de paix avec le PKK est à l'origine de nombreux accrochages entre l'armée et la guérilla, aussi bien à l'est du pays que dans les grandes métropoles turques. Ces évènements créent un climat de violence qui n'est pas propice aux affaires. Les tensions institutionnelles, judiciaires et politiques canalisent l'énergie du pays vers l’appareil sécuritaire. Le recul de la démocratie turque fragilise la paix sociale, polarise la population selon des critères politiques, ethniques et religieux, et bride le potentiel de l'économie turque.
En mai 2018, la livre turque a connu une chute importante qui faisait suite à la perte d'un tiers de sa valeur en un an. Un décrochage qui s'expliquait par le déficit extérieur chronique du pays, déficit aggravé par le surendettement des années 2010, les Turcs ayant emprunté en devises étrangères à court terme à taux d'intérêt proche de 0 %. Caractéristique du manque de confiance des Turcs dans leur propre monnaie : 60 % de leur épargne serait libellée en devises étrangères[31].
En 2009, la Turquie est caractérisée par :
En 2000, l'agriculture turque est moins mécanisée que l'agriculture européenne :
En 2010 la Turquie avec 113 340 km2[32] de surface forestière est la 5e plus grande forêt d'Europe derrière la Suède (282 000 km2) et la France (159 000 km2). Toutefois, en ce qui concerne la part des forêts dans la superficie totale, le tableau est moins rose : la Turquie consacre seulement 14,7 % de sa superficie aux forêts contre 29 % pour la France, 32 % pour l'Allemagne et 36 % pour l'Espagne. Entre 2000 et 2010, la forêt turque est celle qui s'agrandit le plus en Europe (+12 % de surface forestière). La Turquie, à travers l'association TEMA vakfi est particulièrement dynamique en matière de reboisement.
En 2008, en Turquie les terres agricoles irriguées représentent 13,3 %[32] du total des terres agricoles contre 11,9 % pour l'Espagne et 17,3 % pour la Grèce.
En 2018, la Turquie est :
En plus de petites productions d'autres produits agricoles[33].
L'industrie turque est développée (16e mondial pour ce qui est de la production industrielle en 2012) mais mal répartie à travers le territoire, 22,8 % de la population active vit de l'industrie qui reste concentrée dans les grandes villes turques. L'industrie du textile est l'une des plus actives (soie, coton et laine), avec la filature et le tissage du coton dans des régions comme la Cilicie ou l'Égée. La force de l'industrie turque est qu'elle est aux normes européennes et s'adapte rapidement aux innovations technologiques, sa faiblesse est qu'elle crée peu de licences, les investissements pour la recherche et développement (R&D) sont encore faibles comparés à l'Europe, la Turquie produit essentiellement sous licence, d'où des valeurs ajoutées plus faibles que dans la zone de l'union européenne. La sidérurgie s'est beaucoup développée en Turquie, alimentant l'industrie automobile et l'industrie ferroviaire grandissante, c'est un secteur fortement exportateur. Les raffineries de pétrole, la chimie lourde et les fabrications d'engrais et de matières plastiques sont également des secteurs en pleine expansion. Il y a également la marque Arçelik qui a une grande influence dans l’économie.
La start-up turque Getir, également propriétaire des marques Gorillas et Frichti, a officialisé son départ du marché français le 31 juillet 2023[34].
Des sociétés comme Beko ou Vestel sont des acteurs majeurs en Europe dans les secteurs de l'électronique grand public, elles produisent notamment des téléviseurs et de l'électroménager ; fortement exportatrices, elles commencent à s'attaquer au marché des autres continents. La Turquie est également classée au troisième rang mondial dans le secteur de la construction navale.
Istanbul et la région de Marmara abritent le quart des emplois industriels du pays.
La Turquie du fait de sa position stratégique est un couloir énergétique important depuis quelques années. Le pays tire profit de plusieurs oléoducs pétroliers traversant son territoire pour alimenter les marchés européens, comme celui de l'Oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan qui achemine le pétrole de la mer Caspienne vers l'Europe, d'autres projets d'oléoducs, notamment russe, sont à l'étude et comportent parfois des tensions entre les différents acteurs géopolitiques. La Turquie est un pays stable et sûr pour le transport énergétique dans un environnement géostratégique tendu (Caucase, Iran, tensions diplomatico-économiques entre la Russie et l'Ukraine…).
L’automobile est un des piliers de l'économie turque. Le secteur automobile de l’entreprise représente la première activité exportatrice du pays. Il emploie environ 500 000 personnes et regroupe plus de 1 000 entreprises. La capacité de production est de 1 million d'unités dont 700 000 pour les voitures particulières. Le secteur est concentré dans la région de Marmara : Bursa (Renault et Fiat), Istanbul, Kocaeli (Ford et Hyundai), Gebze (Honda), Adapazarı (Toyota), Gemlik (Togg).
C'est avec l'entrée du pays dans l'Union douanière avec l'UE en janvier 1996 que l'industrie automobile turque a connu une mutation rapide avant de devenir progressivement un centre de production à vocation mondiale.
La marque TOGG a produit plus de 15 000 T10X sur le territoire national, l’objectif de l’entreprise est d’exporter ses véhicules sur le marché Européen dans les années à venir[35]. L'usine automobile Togg a été construite à Bursa, l'un des centres de production automobile les plus importants de Turquie. L'usine est située dans la rue Atatürk dans le quartier Gemlik de Bursa[36].
La vallée informatique Togg, qui soutient l'usine et la production, est située à Kocaeli Gebze, tandis que le centre de technologie avancée est situé à Ankara (Çankaya).
En 2023, Togg a vendu 19 583 T10X sur le marché national. En 2024, elle a vendu 30 093 T10X, une hausse de +10 000 ventes. Au total, +40 000 véhicules sont sur les routes depuis le début de la production[37].
L'industrie de la défense nationale turque est l'ensemble des activités humaines tournées vers la production militaire pour l'État Turc.
Le matériel militaire de la Turquie comprend un large éventail d'armes, des véhicules blindés, des drones de combat, des missiles et des fusils d’assaut. Plusieurs de ces produits sont exportés.
L'industrie militaire turque est née après l’invasion de Chypre, après un développement moindre dans les années 1980, depuis la fin des années 1990, l'industrie a pris un élan dans la conception et dans la recherche et développement[38].
Aujourd’hui, l’industrie militaire turque a plusieurs projets ambitieux, comme par exemple : le Char de combat Altay[39] pour l’Armée de terre turque, l’Avion de chasse Kaan[40] pour l’Armée de l’air turque et le projet MUGEM[41] pour la Marine turque qui devrait renforcer d'avantage l’armée turque.
En 2010[42] :
Le tableau ci-dessous présente la part du projet d'Anatolie du Sud-Est (GAP) dans la production hydroélectrique de la Turquie ainsi que dans la production d'énergie électrique globale.
Le "GAP" est un projet de développement du Sud-Est anatolien d’un montant de 32 milliards de dollars. Il prévoit la construction de 22 grands barrages, 19 centrales électriques sur l’Euphrate et le Tigre et leurs affluents. Plus de 1,7 million d’hectares devraient être couverts par un système d’irrigation et la production électrique devrait s’élever à 27 milliards de kilowatts.
La Turquie projette de se doter de trois centrales nucléaires, pour une capacité cumulée de 5 000 mégawatts[43]. La mise en service est prévue pour 2012. L'appel d'offre a été lancé en mars 2008.
Le secteur tertiaire s'est très vite développé, bien plus vite que l'industrie, grâce notamment à l'amélioration des communications et au renforcement de l'appareil administratif. Le taux de la population urbaine a considérablement augmenté en un demi-siècle. En 1950 la population urbaine était de 25 %, elle avoisine désormais les 70 % en 2004.
La Turquie a connu en 2000 la crise financière la plus forte de son histoire moderne[réf. nécessaire]. En 2001, Kemal Derviş, ministre de l'économie, met en place d'importantes réformes économiques :
Ces réformes sont à l'origine de la solidité actuelle du secteur financier de la Turquie[réf. nécessaire]. La stabilité politique (majorité parlementaire depuis 2002), le début des négociations d'adhésion avec l'UE, la mise en circulation d'une nouvelle monnaie et la maîtrise des dépenses publiques améliorent également la confiance des agents économiques envers les autorités politiques et monétaires du pays et contribuent à la stabilisation du niveau général des prix et au renforcement du secteur financier[réf. nécessaire].
Pour financer sa croissance et son déficit des comptes courants, la Turquie attire de nombreux capitaux étrangers. La crise financière internationale de 2007 a néanmoins renversé la tendance à la hausse des IDE turcs. En 2006, les IDE reçus représentaient 3,8 % du PIB[44] turc contre 1,24 % en 2010 (7,6 milliards de $US). Les investissements de portefeuille, qui par définition sont des capitaux volatils, quittent massivement le pays après la crise. Depuis, les investisseurs reviennent et en 2010, les transactions d'actions dépassent leur niveau d'avant crise.
En deux décennies, la Bourse d’Istanbul (Borsa Istanbul ou BIST) se développe et multiplie par 3[44] le nombre d'entreprises côtés, par 16 sa capitalisation boursière, par 72 la valeur de ses actions transigées
En 2010, la Bourse d'Istanbul compte :
BIST est la 8e plus grande bourse d'Europe en ce qui concerne la capitalisation (juste derrière la bourse de Milan : 318 milliards de USD[44]), les actions transigées et les entreprises cotées.
Ces six dernières années, l'offre bancaire se développe, et les densités de succursales et de GAB (guichets automatiques bancaires) augmentent respectivement de 30 %[44] et de 58 % en Turquie.
En 2009, le pays compte 17 succursales bancaires pour 100 000 habitants. Cette densité est identique à celle de l’Allemagne et inférieure à celle de la France (44 succursales bancaires pour 100 000 habitants). Il est parsemé de 44 GAB (distributeur de billets...) pour 100 000 habitants. Cette densité est inférieure à celle de l'Allemagne et proche de celle de l'Autriche (respectivement 117 et 48 GAB pour 100 000 habitants).
L'emprunt ne semble pas affecté par la crise et se démocratise. En cinq ans, le nombre d'emprunteurs pour 1 000 adultes augmente de 20 %[44]. En 2008, la Turquie compte 719 emprunteurs pour 1 000 adultes (contre 502 en Italie et 722 aux Pays-Bas) et 1 261 dépositaires auprès des banques commerciales pour 1 000 adultes (contre 776 en Espagne et 1 085 en Italie).
Le rendement des comptes de dépôts est élevé :
Le montant des crédits intérieurs accordé par le secteur bancaire est multiplié par 7[44] entre 2001 et 2011. Il atteint 899 milliard de Livres turques en 2011 (plus de 500 milliards de US$) et représente 69,4 % du PIB (contre 126 % en Allemagne et 133 % en France). Dans le même temps, la performance du crédit s'améliore puisque la part des prêts non productifs passe de 29,3 % à 3,1 % (contre 8,4 % en Pologne et 2,7 % en Autriche). À la suite de l'amélioration des finances publiques les créances sur le secteur privé (52,4 % du PIB en 2011) dépassent les créances accordées au gouvernement central (17 % du PIB en 2011).
Les réserves bancaires sont en hausse constante. En 2011 elles se montent à 89 milliards de $US[44]. Le système bancaire turc est solide puisque les réserves liquides représentent 12,9 % de l'actif des banques[réf. nécessaire] (contre 5,3 % en France et 2,5 % en Allemagne). Le ratio capital sur actif des banques est de 12,3 % en 2011 (contre 4,6 % en Allemagne).
Par ailleurs, la Turquie lance le projet[Quand ?] « İstanbul Finans Merkezi » ou « Ataşehir Finans Merkezi » qui ambitionne de faire d'Istanbul une des principales places financières au monde. Le Centre Financier d'Istanbul prévoit la construction de :
Une fois mis en place, les autorités visent la création de 30 000 postes sur ce site.
Turkish Airlines (en turc Türk Hava Yolları Anonim Ortaklığı, code AITA : TK ; code OACI : THY) est la principale compagnie aérienne nationale. Turkish Airlines est la meilleure compagnie aérienne européenne en 2011 et 2012 (Skytrax Award), meilleure compagnie mondiale pour la restauration à bord (Skytrax World Airline Awards) et possède la plus jeune flotte du monde avec un âge moyen de 6,5 ans[45]. Elle a pour activité principale le transport de passagers, de fret ainsi que la maintenance et l'entretien des avions. Elle dessert les principaux aéroports turcs, ainsi qu'un très grand nombre de destinations étrangères. Son hub principal est situé sur l'Aéroport international Atatürk avec lequel elle entretient de nombreux accords d'exploitation. La compagnie fait partie de l'alliance Star Alliance.
Le Yüksek Hizli Tren, ou YHT, est un train à grande vitesse circulant sur les LGV Ankara-Istanbul et LGV Ankara-Konya à la vitesse maximale de 260 km/h.
La Turquie a accueilli plus de 31,5 millions de touristes étrangers en 2011. Le tourisme a rapporté au pays plus de 23 milliards de dollars en 2011. Ces chiffres sont en progression malgré les tremblements de terre (17 août 1999, Tremblement de terre d'Izmit, 20 000 morts) et les attentats (16 juillet 2005 à Kuşadası, 5 morts et 18 blessés) qui ont frappé le pays ces dernières années.
La Turquie est un pays très visité grâce à des sites naturels attractifs et à une histoire singulière dans le monde, comme le témoigne la ville d'Istanbul. C'est le septième pays le plus visité au monde, Antalya se trouve à la quatrième et Istanbul à la septième place des villes les plus visitées au monde en 2010.
Les grandes régions touristiques de Turquie sont principalement Istanbul, les côtes de la mer Égée et de la Mer Méditerranée et la Cappadoce.
Les touristes sont essentiellement composés d'Européens (Allemands, Russes, Bulgares, Français, Britanniques, Grecs), Américains et aussi de beaucoup de Japonais. On peut aujourd'hui constater une augmentation du nombre de touristes issus du Moyen et du Proche-Orient, ceci étant notamment dû à la popularité croissante de la Turquie dans les pays arabes grâce aux séries télévisuelles turques qui ont un grand succès dans le monde musulman.
Le tourisme médical est une nouvelle constante dans le secteur touristique turc, bon nombre d'Européens (essentiellement Anglais, Russes, Allemands) viennent passer des vacances tout en se soignant.
Le pays dispose de bon nombre de sources thermales qui tirent le tourisme des côtes vers le centre du pays. Le trekking et le tourisme sportif connaissent également une grande expansion, grâce aux investissements du privé.
Le tissu industriel est composé à 99 % de PME. Il y en aurait près de 2 millions en Turquie.
Les conglomérats géants turcs Sabanci, Koç, Zorlu ou encore Dogus structurent l’industrie turque et opèrent dans des secteurs aussi divers et variés que la finance, la grande distribution, la chimie, l'automobile, le ciment ou encore l’énergie. À ces gros acteurs viennent s'ajouter les "tigres anatoliens[47]", des sociétés de taille moyenne se trouvant dans les régions intérieures du pays, loin des régions industrielles traditionnelles que sont Istanbul, Izmir, Bursa. Ces sociétés ont une très forte croissance et représentent une part très importante des exportations.
Depuis quelques années, certains de ces groupes se développent à l’international en exportant ou s’implantant sur des marchés voisins et porteurs.
L'union européenne (UE) est le plus grand partenaire de la Turquie pour les importations et les exportations. En 2020, 33,4 % des importations et 41,3 % des exportations turques se faisaient avec l'UE[49].
Le commerce de biens avec l'UE en 2020 s'élève à 132,4 milliards d'euros. L'UE importe de Turquie 62,6 milliards d'euros, notamment en machines et équipements de transport (24,1 milliards d'euros, 38,5 %), vêtements (8,3 milliards d'euros, 13,3 %), agriculture et matériaux bruts (5,3 milliards, 8,5 %). Les exportations de l'UE vers la Turquie totalisent 69,9 milliards d'euros, notamment machines et équipements de transport (30,6 milliards, 43,8 %), chimie (12,9 milliards, 18,5 %), fuel et produits miniers (6,4 milliards, 9,2 %). Le commerce dans les services s'élève à 26,5 milliards d'euros[49].
Malgré les tensions entre l’État hébreu et Ankara vers 2024, la Turquie n'a pas encore interrompu le chargement des pétroliers à son port de Ceyhan à destination d'Israël, malgré l’annonce d’Ankara de suspendre tout commerce avec l’État hébreu, a révélé Globes, citant des sources israéliennes. L'Azerbaïdjan est un important fournisseur de pétrole à Israël, via l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan, au bout duquel le pétrole est chargé sur des bateaux qui le transportent jusqu'à Haïfa. Israël est régulièrement en tête des destinations du pétrole azerbaïdjanais[50].
La Turquie est le 5e plus grand marché d’exportation pour l’Union Européenne.
La Turquie est le 6e client hors UE des exportations françaises (derrière les États-Unis, la Suisse, la Chine, le Japon et la Russie).
La Turquie est le 7e fournisseur hors UE de la France (derrière la Chine, les États-Unis, la Russie, le Japon, la Suisse et la Norvège).
La France est le 8e fournisseur et 7e client de la Turquie.
L'économie de la Turquie est une économie ouverte. Le volume des échanges commerciaux (biens&services) entre la Turquie et le reste du monde se monte à 350 milliards $US en 2010[52]. Il a été multiplié par 3,2 ces dix dernières années et par 7,6[52] au cours des deux dernières décennies. Très déséquilibrée dans les années 1970, avec des importations qui représentent plus de 70 % des échanges, le commerce extérieur turc tend à se rééquilibrer et en 2010, les exportations sont désormais à l'origine de 44 %[52],[53] des transactions. Ce mouvement s'inscrit dans la mise en place au début des années 1980, d'une stratégie de croissance économique tirée par les exportations dans une économie ouverte. Le poids du commerce extérieur dans le PIB de la Turquie passe de 17 % en 1980 à 48 %[53],[52] en 2010.
En 2010, selon le TUIK (Institut de Statistique Turc), le volume des échanges de biens matériels de la Turquie avec le reste du monde atteint les 300 milliards de $US[54]. L’Union Européenne est le premier partenaire commercial de la Turquie. Elle représente 46 % de ses exportations et 36 % de ses importations. Le Proche et Moyen-Orient représente 20 % des exportations turques.
En 2010, la Turquie a exporté pour plus de 113 milliards de $US de biens[54] :
En 2010, les importations turques se montent à plus de 185 milliards de $US[54] :
L'étude de la relation entre les importations et les exportations de la Turquie montre que toute augmentation des exportations de 100 $US s'accompagne d'une augmentation des importations de 138 $US. Ainsi, si la structure de la production de la Turquie ne change pas et que le pays atteint l'objectif d'exportation de 2023 (500 milliards de $US), le solde commercial se creusera à -189 milliards de $US. Des investissements importants dans l'enseignement et la recherche pourraient changer cette tendance et augmenter la production de biens à forte valeur ajoutée. Commercialisés sur les marchés extérieurs, ces biens permettraient de réduire le déficit du solde commercial.
Entre 2002 et 2010, la Turquie a attiré plus de 75,3 milliards de dollars d'investissements étrangers[52]. 75 % des IDE proviennent du continent européen. Les Pays-Bas sont de loin le premier investisseur (19 % des IDE), suivis par les États-Unis (9 %), la Grèce (9 %), la Belgique (8 %), la France (7 %), l'Autriche (6 %), le Luxembourg (6 %), l'Allemagne (6 %) et la Grande-Bretagne (5 %). Les investisseurs étrangers sont attirés par :
La crise financière de 2007 casse la tendance à la hausse des IDE. Depuis 2007 le volume des IDE diminue pour atteindre 6,2 milliards de dollars en 2009[52]. Avant la crise, la Turquie attirait près de 20 milliards de dollars d'investissements par an.
Entre 2002 et 2010, les entrepreneurs turcs ont réalisé plus de 13 milliards de dollars d'investissements à l'étranger[52]. Le continent européen est la première destination des investissements turcs (62 %). L'Asie capte 27 % des IDE turcs, l'Amérique 7 % et l'Afrique 3 %. L'Azerbaïdjan est le pays qui concentre le plus d'IDE turcs (21 %), suivie par les Pays-Bas (20 %), l'Allemagne (20 %), Malte (8 %) et les États-Unis (7 %). Les acteurs turcs sont intéressés par :
En 2010, le déficit de la partie réelle de la balance des paiements atteint un nouveau record. Ce déficit résulte en grande partie du déficit de la balance commerciale fortement déficitaire en hydrocarbures. Depuis 2001, le taux de couverture se dégrade et en 2010 les exportations turques ne couvrent que 79 % des importations du pays. Côté balance des services, les postes voyages, transports et construction sont à l'origine de l'excédent. Le déficit de la balance des transactions courantes s'explique aussi, dans une moindre mesure, par le déficit de la balance des revenus. Ce dernier est mis à mal par les transferts de dividendes des entreprises d'investissement direct et le paiements des intérêts des prêts bancaires. Quant à la balance des transferts courants, elle affiche un excédent notamment grâce aux transferts des revenus des travailleurs émigrés.
Au bout du compte, la Turquie est un importateur net de capital. Pour financer le déficit de ses comptes courants, elle a recours aux IDE, aux investissements de portefeuille, aux crédits commerciaux et autres prêts. Les réserves nettes de change augmentent de 14 968 millions $US en 2010[52] et équivalent désormais à 5 mois d'importations[55].
En 2017, le taux de couverture recule encore pour s'établir à 67,2 %, contre 71,8 % en 2016[56].
La forte croissance de l'économie turque en 2010 (+9,2 %[55]) entraîne une forte croissance des importations de consommation intermédiaires.
Depuis 2001 le taux de couverture (Exportations/Importations) se dégrade. Il passe de 113 % en 2001 à 79 % en 2010.
Les exportations turques ne couvrent que 79 % des importations du pays en 2010[52].
Depuis 1984, le pays n'a connu que six excédents d'épargne le plus souvent dégagés en période de contraction ou de ralentissement de l'économie.
La faiblesse de l'épargne locale combinée à de forts investissements font de la Turquie une grande consommatrice de capitaux étrangers.
Depuis 2004, les besoins de financement de la Turquie excèdent les 10 000 million US$[52] annuels et atteignent 47 751 million US$ en 2010, soit 6,5 % du PIB[55],[52].
La balance des opérations financières est déficitaire en 2010 (engagements de 43 070 million US$[52]). La Turquie est un importateur net de capital. Pour financer le déficit de ses comptes courants, la Turquie a recours à plusieurs entrées de capitaux :
Les réserves nettes de change augmentent de 14 968 millions $US en 2010[52] et équivalent désormais à 5 mois d'importations[55]. En 2010, les réserves totales représentent 29 %[55] de la dette totale extérieure de la Turquie et 91 % de sa dette à court terme.
Entre 2000 et 2010, la dette extérieure de la Turquie est multipliée par 3.
En 2010, la dette extérieure de la Turquie se monte à 294 milliards de $US[44]. La structure de la dette extérieure a fortement évoluée.
Depuis le début des années 1990, la Turquie renforce son ouverture économique en signant une série d'accords de libre échange. Ce faisant, elle ouvre de nouveaux débouchés à ses entreprises exportatrices et favorise leur approvisionnement en matière première. Parallèlement, le gouvernement turc mène une politique de suppression des visas avec des pays tiers pour faciliter la prospection des chefs d'entreprises turcs.
Pour le centenaire de la République Turque (2023), l'objectif du gouvernement est d'atteindre les 500 milliards de dollars d'exportation.
En 2011, les exportations turques se montent à 134,6 milliards de dollars, soit 27 % de cet objectif.
En 2003, la Turquie met en place le projet "Turquality". Ce projet a pour objectif de renforcer l'image des marques turques afin qu'elles s'internationalisent et augmentent leur pénétration à l'export. La mention "Turquality" a également pour objectif d'encourager les entreprises à produire des biens à forte valeur ajoutée.
La Turquie a signé 19 traités de libre-échange avec :
Pays avec lesquels les négociations sont terminées; l'accord de libre échange entrera en vigueur après validation interne :
Accords de libre échange en cours de négociation :
La Turquie lance des travaux préparatoires au lancement de négociations avec :
Au cours des 2 dernières décennies le PIB turc s'est contracté à 4 reprises[57] :
L'assainissement du secteur bancaire en 2001 et la faible exposition des banques turques aux subprimes (les besoins de financement importants des agents turcs offrent des rendements supérieurs aux subprimes) permet au secteur financier d'éviter bon nombre de remous de la crise financière internationale. Depuis 2010, la Turquie affiche un des taux de croissance les plus élevés au monde : 9,2 % en 2010 et 8,5 % en 2011[57].
Pour ce qui est de l'Indice de Développement Humain, le classement est en augmentation considérablement depuis les années 1980. En 1980, l'IDH de la Turquie est de 0,46 tandis qu'en 2014 de 0,761[58]. Au niveau mondial, la Turquie était classée 73e[59]. En 2022, la Turquie est classée 45e dans l’IDH, une augmentation graduelle[60].
Entre 1971 et 2004, la Turquie connaît une forte inflation (supérieure à 10 %[61]). Celle-ci s'explique par :
La Turquie a connu en 2000 la crise financière la plus forte de son histoire moderne.
En 2001, Kemal Derviş, ministre de l'économie, met en place d'importantes réformes économiques :
Ces réformes sont à l'origine de la solidité alors du secteur financier de la Turquie. L'indépendance de la Banque Centrale permet de maîtriser l'inflation. Elle mène une stratégie de transparence et de communication (politique de ciblage) et l'inflation redescend en dessous de 10 %. La stabilité politique (majorité parlementaire), le début des négociations d'adhésion avec l'UE, la mise en circulation d'une nouvelle monnaie et la maîtrise des dépenses publiques améliorent également la confiance des agents économiques envers les autorités politiques et monétaires du pays et contribuent à la stabilisation du niveau général des prix.
Néanmoins, le début des années 2020 se caractérise par une forte reprise de l'inflation. De février 2021 à février 2022, l'inflation est de 54,4 %, ce qui constitue un record depuis 2002. En janvier, la hausse des prix à la consommation est de 48,7 % en glissement annuel. Autre conséquence, la livre turque perd près de 44 % de sa valeur face au dollar en 2021[62].
En 2023, près huit mois de ralentissement, l'inflation repart à la hausse en juillet à 47,83% sur un an, alors que la livre turque a perdu près du tiers de sa valeur depuis mai de la même année[63].
En 2025, la Banque centrale de Turquie a abaissé son taux directeur de 50 % à 47,5 %, marquant un premier pas vers une politique monétaire plus souple. Ces réductions, présentées comme un levier pour stimuler l’économie, illustrent la priorité donnée à une relance progressive dans un contexte de stabilisation des prix.
Un décret présidentiel instaure une hausse de 22 % sur les boissons contenant plus de 22 % d’alcool, à l’exception du raki et de la bière. Cette mesure s’inscrit dans une politique visant à réduire la consommation tout en augmentant les recettes fiscales.
Au cours de la dernière décennie, la Turquie a entrepris des efforts en matière de recherche et de développement.
En 2007, la Turquie compte 709 chercheurs[44] en recherche et développement pour un million de personnes. Elle se situe loin derrière la France (3593), l'Union européenne (2937), la Grèce (1849), la Tunisie (1806), la Pologne (1607), l'Italie (1563) et la Bulgarie (1466). La Turquie est proche de l'Argentine (982) et de la Roumanie (868).
En 2007, la Turquie alloue 0,72 % de son PIB[44] à la recherche et au développement contre 2,07 % pour la France et 1,85 % pour l'UE. L'effort pour la recherche et le développement en Turquie est moins important qu'en Tunisie (1,1 %) et en Afrique du Sud (0,92 %).
En 2007, la Turquie compte 106 techniciens[44] pour un million de personnes, soit 17 fois moins que la France, 10 fois moins que l'Union européenne, 4 fois moins que la Bulgarie et 2 fois moins que la Roumanie et l'Argentine.
En 2010, les biens de haute technicité représentent 1,9 % des exportations turques[44] de biens manufacturés contre 24,9 % pour la France, 16,9 % pour le Mexique, 15,3 % pour l'Union Européenne, 11 % pour la Roumanie, 10,2 % pour la Grèce, 7,9 % pour la Bulgarie, 7,7 % pour le Maroc, 7,5 % pour l'Argentine, 7,2 % pour l'Italie, 6,7 % pour la Pologne et 4,3 % pour l'Afrique du Sud.
En 2009, les chercheurs turcs signent 8 300 articles de journaux scientifiques et techniques[44]. La même année, 2 555 demandes de brevets résidents[44] sont déposées. Rapporté au nombre d'habitants ces deux indicateurs montrent les carences de la Turquie en matière d'investissement dans l'enseignement et la recherche :
En 2013, le projet de loi de finance, prévoit un budget du gouvernement central de 396 milliards[64] de livres turque (soit 167 milliards d'euros).
Au total, le financement de l'appareil sécuritaire représente 11,7 % des dépenses du gouvernement central, soit 6,3 fois plus que les montants alloués à la justice.
Avec plus de 4,6 milliards de TL, le Diyanet ou Ministère des Affaires religieuses, occupe le 16e poste de dépense du gouvernement central. Le budget alloué au Diyanet est :
Le budget du Diyanet représente :
Sur le plan économique, le conflit entre l’État turc et le PKK a coûté 300 milliards US$[65] soit l'équivalent de :
The Economist Group mène des travaux pour classer les pays en fonction de leur régime politique. Quatre types de régimes sont définis :
Selon The Economist Group, en 2011, l'Indice de Démocratie de la Turquie est de 5,73[70].
Au niveau mondial, la Turquie est classée 88e[70] et appartient au groupe de pays dotés d'un régime politique dit « hybride ».
Entre 2008 et 2011, la note globale de la Turquie augmente (+0,04 points[70],[71]) passant de 5,69 à 5,73 points :
Le sens de causalité entre démocratie et richesse économique est discutable. Mais au vu des faibles réserves en hydrocarbures de la Turquie et des objectifs qu'elle s'est fixés pour 2023 (industrie de haute technologie et intégration à l'Union Européenne) le développement de la démocratie turque est une nécessité pour :
Les agences de notation ne manquent pas d'éloge envers la Turquie[74]. Son secteur privé est dynamique et sa main d’œuvre est jeune, abondante et qualifiée. La géographie renforce l'attractivité du marché turc. Centre d'approvisionnement régional, la Turquie ambitionne à travers les multiples accords de libre échange de devenir un des acteurs clés du commerce international. Le secteur bancaire, assaini dès 2001, lui permet d'éviter les remous de la crise financière internationale. Les finances publiques sont maîtrisées et la Turquie aura remboursé la totalité de sa dette auprès du FMI en avril 2013. Toutefois, les agences de notations préviennent : l'épargne turque est insuffisante et le pays, dépendant des capitaux étrangers, affiche un déficit de ses comptes courants. Les entreprises voient leur endettement extérieur croître augmentant le risque de change. Le risque politique est également souligné. Pour éviter les troubles sociaux, la Turquie doit instaurer une forte démocratie, seul moyen de faire adhérer l'ensemble de sa population aux objectifs de développement national[réf. nécessaire]. En accordant des droits à ses intellectuels-chercheurs, à ses minorités ethniques (Kurdes, Lazes, Tatars, Azéris, Roms) et religieuses (alevi, bektachi, câferî), la Turquie assurera sa stabilité politique[réf. nécessaire] et accroîtra son attractivité économique[réf. nécessaire].
La crise financière mondiale de 2008 a un impact sur le marché du travail turc. Le nombre de chômeurs repart à la hausse pour atteindre 14 %[76] de la population active en 2009. En 2010, la forte croissance du PIB turque (+ 9,2 %) entraîne une baisse du chômage à 11,9 % de la population active. Le chômage touche principalement les jeunes et les personnes ayant un niveau scolaire primaire. Ces données officielles sont à relativiser dans la mesure où, selon les experts, les méthodologies d'étude du marché du travail turc sous estiment le nombre réel de demandeurs d'emploi. Toutefois, les statistiques publiques sont un bon indicateur de tendance.
Le taux de chômage en Turquie reste élevé à environ 8,0 % de la population active en juillet 2012.
L’explosion du chômage en Turquie est la conséquence de la crise économique la plus grave de l’histoire du pays en 2000.
De 2000 à 2006, le taux de croissance de la population non agricole a atteint 3,4 % par an.
Le chômage reste difficile à contenir à cause de l'augmentation de la population active non agricole qui nécessite une croissance soutenue de l’emploi.
Le salaire minimum brut est de 630 USD dollars/mois[77].
Selon les données du Nasdaq, le 10 septembre 2020, le taux de chômage de la Turquie est passé à 13,4% et la participation légèrement augmentée au cours de la période de mai à juillet au cours de laquelle un verrouillage du coronavirus a été levé et une interdiction de licenciement est restée en place. Selon l'Institut turc de statistique, le nombre de travailleurs était trop découragé pour chercher un emploi a atteint un record de 1,38 million, presque tripler le niveau de l'an dernier, malgré la réouverture de l'économie pour la plupart début juin[78].
Chaque année 480 000 étudiants obtiennent leurs diplômes universitaires dans les 149 universités dont 95 publiques que compte le pays. C'est un secteur en pleine croissance grâce aux investissements du secteur privé et qui commence à attirer des étudiants du monde entier.
Produit National Brut (PNB) : 671 milliards € (PPA)
Exportations de la Turquie vers l’UE – 2007 : 44,2 milliards €
Importations de la Turquie en provenance de l’UE – 2007 : 50,2 milliards €
Déficit commercial en faveur de l’UE – 2007 : 6 milliards €
Les produits industriels : 94,8 % des exportations (habillement, automobile, textile, électronique, électroménager, acier, verre…)
Au niveau mondial, la Turquie est :
En Europe, la Turquie est :
En Turquie, 18 000 sociétés à capitaux étrangers opèrent, un tiers des banques et un quart des 500 plus grandes entreprises sont étrangères. Les investissements directs turcs dans 50 pays s’accroissent sans cesse (7 milliards € en 2007). Taux de 20 % pour l’impôt sur les sociétés (moyenne de l’OCDE).
+ 65 millions d’abonnés de GSM
• 88,8% d’utilisateurs Internet[83]
+ 30 chaînes de TV au niveau national, + 250 au niveau local
→ e-gouvernement en expansion
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