Édouard de Savoie dit de Savoie-Achaïe, né vers 1322 en Piémont et mort en 1395, est un prélat savoyard du XIVe siècle, issu de la maison de Savoie-Achaïe.
Il devient évêque de Belley en 1370, selon Guichenon[1]. Le généalogiste se trompe, il semble qu'Édouard a été nommé le [3],[6],[7]. Cette nomination lui permet dorénavant d'être en lice pour des sièges plus prestigieux[1].
Il est transféré à la principauté épiscopale de Sion le [7], à la suite de l'assassinat de Guichard Tavelli[3]. Il fait son entrée dans l'évêché le [1],[7],[6] et cela sert la politique de la maison de Savoie[3], puisque le comte Amédée VI de Savoie est cousin au second degré[7]. L'évêché de Sion est considéré comme « le plus riche des évêchés savoyards »[3]. L'une de ces premières actions en tant qu'évêque de Sion est d'acheter au comte de Savoie, initiateur de cette idée, « la majeure partie des biens d'Antoine de la Tour »[7], pour 46000 florins[8]. Le seigneur valaisan de la Tour n'est autre que l'assassin de l'ancien évêque Tavelli[9]. Par cette revente, le comte de Savoie s'attache la fidélité du nouveau prélat en le plaçant dans une situation financière difficile, « obligé de donner en gage [...] tous les châteaux et toutes les terres de son évêché »[8],[10], qu'il va devoir rembourser au cours des années suivantes[10],[11]. Ainsi en 1384, il se reconnait à nouveau « le débiteur du comte »[11]. Par ailleurs, cet achat est également considéré comme une erreur politique du point de vue local[7].
Les Valaisans se soulèvent contre leur évêque[1]. Son parent, le comte Amédée VI, intervient, incendiant notamment la ville de Sion, et le rétablit sur le siège épiscopal[1],[7],[12].
En tant qu'archevêque-comte et parent, il participe au mois d' aux funérailles solennelles du comte Amédée VII de Savoie, mort l'année précédente[14]. Il semble encore mentionné comme participant à un accord entre le nouveau comte de Savoie et les seigneurs de Beaufort et de Salins, en 1394[14].
Mort et sépulture
Édouard de Savoie-Achaïe semble mourir en , selon Guichenon[1]. Toutefois, son successeur, le bressan Pierre IV de Colomb n'est élu archevêque de Tarentaise qu'en [15]. Le début d'année 1395[14] semble donc être celle de son décès, notamment pour François Mugnier[16].
Les historiens avancent qu'il était pressenti comme un candidat sérieux pour devenir cardinal[14].
↑ abcdefghijkl et mSamuel Guichenon, Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie ou Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monumens, histoires, et autres preuves authentiques, chez Jean-Michel Briolo, 1660, Tome I, p. 324 (présentation en ligne).
↑ a et bMarie-José de Belgique, Histoire de la Maison de Savoie « Les origines », éditions Albin Michel, Paris 1956 p. 110.
↑ abcdef et gRoger-Charles Logoz, Clément VII (Robert de Genève) : sa chancellerie et le clergé romand au début du Grand Schisme (1378-1394), Payot, Lausanne, 1974, p. 114 (thèse).