École de pilotage de l'Armée de l'air

École de pilotage de l'Armée de l'air
Création
Dissolution Voir et modifier les données sur Wikidata
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de l'air
Type Ecole
Garnison Base aérienne 709 Cognac-Châteaubernard
Ancienne dénomination
  • Ecole de pilotage élémentaire
  • Groupe Ecole 315
  • Ecole de pilotage de l'Armée de l'air EPAA 315

L'École de pilotage de l'Armée de l'air 00.315 « Général Pierre Jarry » était une école de formation de l'Armée de l'air française située sur la base aérienne 709 Cognac-Châteaubernard dans le département de la Charente. Elle a fusionné le 16 septembre 2020 avec l'École de l'aviation de chasse (EAC 00.314) venant de la base aérienne 705 de Tours, pour former l'École de l'aviation de chasse (EAC 00.315) "Christian Martell" de la base aérienne 709 de Cognac[1],[2].

Historique des écoles de pilotage militaires françaises

La nécessité de former les pilotes dans un cursus militaire est apparue très tôt[3].

Le camp de Châlons se dote ainsi d'une école de pilotage en 1909 sur avions Farman ; la future base aérienne 122 Chartres-Champhol dispose d'une école la même année. Le terrain de Pau forme très tôt sur avions Blériot.

En , quatre centres-écoles sont en activité : Châlons, Saint-Cyr-l'École près de Versailles, Avord[4] et Pau.

Au cours de la Première Guerre mondiale, d’autres écoles de pilotage militaires viennent s'ajouter : à Chartres (future base aérienne 122 Chartres-Champhol) et Istres.

À la veille de la Seconde Guerre mondiale, les écoles restent dispersées.

En 1945, l'École de pilotage de l'Armée de l'air est créée, à Cognac.

École de pilotage de l'Armée de l'air

L'École est située sur la base aérienne 709. Le site militaire est situé sur la commune de Châteaubernard, deux kilomètres au sud de Cognac dans le département de la Charente.

Historique

En , à la suite de la demande du maire de Cognac, Paul Firino Martell, le ministère de l'Air décide de la création d'un terrain d'aviation sur la commune de Châteaubernard, qui est ensuite baptisé « camp d'aviation de Châteaubernard ».

En 1940, les travaux sont bien avancés à l'arrivée des Allemands qui l'occupent jusqu'en 1944 : ils poursuivent sa construction avec un nouveau poste de commandement et construisent des pistes en dur. Les principales missions de la Luftwaffe sont :

Le , le terrain est bombardé par les Alliés. En , les infrastructures intactes sont détruites par les Allemands avant leur reprise dans la poche de Royan.

École de formation au pilotage de 1945 à 1994

À la libération de la ville de Cognac, celle-ci entreprend de remettre en état le camp afin de permettre à l'aviation des Alliés de réaliser des raids aériens contre les poches de l'Atlantique jusqu'en .

En , l'École de pilotage est créée. Le « camp » devient la « base école 705 » et celle-ci forme les pilotes de l'Armée de l'air sur des avions différents.

Fin 1949, l'École de pilotage s'installe à Marrakech au Maroc, alors territoire principalement placé sous protectorat français[5].

Le 1er janvier 1950, la plate-forme de l'ancienne base école 705 devient la base aérienne 135. Celle-ci reçoit la 33e escadre de reconnaissance qui était implantée à Fribourg. La piste est allongée pour atteindre une longueur de 2 400 mètres.

En 1958, la 92e brigade de bombardement est créée et s'installe sur la base. Cette brigade comprend les escadrilles 1/92 Bourgogne et 2/92 Aquitaine qui sont équipées de Vautour II.

Au début de 1961, l'École de pilotage revient à Cognac, à la suite de l'indépendance du Maroc acquise depuis 1956. Elle est équipée d'avions T-6. Elle devient la « base école 709 » et a pour nouvelle mission d'instruire la plupart des élèves pilotes de l'aéronautique navale française.

En 1965, les T-6 sont remplacés par des avions biréacteurs Fouga CM.170 Magister, mieux équipés et plus adaptés à la formation initiale des pilotes modernes.

Socata TB-30 Epsilon aux couleurs de l'Ecole de Pilotage Elémentaire de l'Armée de l'Air 00.315
SOCATA TB-30de l'EPAA 315 à Bitburg en 2010
Grob G-120 de l'Ecole en 2011

Depuis , les avions Socata TB-30 Epsilon ont remplacé progressivement les Fouga Magister.

EPAA de 1994 à 2020

En 1992, la base aérienne prend le nom de baptême « Commandant Ménard », en souvenir du commandant Raoul Ménard.

Le 1er août 1994, l'École est rebaptisée « École de pilotage de l'Armée de l'air ».

En 1995, le Centre de formation des instructeurs pilotes (CFIP) naît de la fusion de l'Escadron de formation des moniteurs et de standardisation (EFMS) et de l'École de formation initiale du personnel navigant (EFIPN).

En , l'Epsilon fête ses 500 000 heures de vol.

En 2007, 18 Grob G 120A-F entrent en service au sein de l'École de pilotage de l'Armée de l'air (EPAA) à Cognac. Cette flotte, externalisée chez Cognac Aviation Training (filiale d'EADS-Socata), remplace les Embraer Tucano et complète le parc d'Epsilon TB-30.

Les deux premiers avions d'entraînement de fabrication suisse Pilatus PC-21 destinés à remplacer les TB-30 Epsilon ont été livrés le . Le , les avions Socata TB-30 Epsilon sont définitivement retirés du service.

Le 16 septembre 2020, l'EPAA fusionne avec l'école d'aviation de chasse 00.314, venant de la base aérienne 705 de Tours, pour former l'école d'aviation de chasse 00.315 "Christian Martell", à la base aérienne 709 de Cognac.

Missions

Formations des navigants

L'École de pilotage de l'armée de l'air forme les pilotes et les navigateurs officiers systèmes d'armes (NOSA) de l’Armée de l’air, ainsi que de l’aéronautique navale, de la Direction générale de l'armement et parfois de l’aviation légère de l'Armée de terre.

L'École peut accueillir des jeunes stagiaires de pays étrangers.

Elle forme également des élèves moniteurs de simulateurs de vol et peut être amenée à participer au renforcement de la sûreté aérienne lors d’événements majeurs nécessitant la protection du territoire national.

Un nouveau cursus de formation des élèves pilotes et navigateurs baptisé FOMEDEC (Formation modernisée et entraînement différencié des équipages de chasse) est appliqué à partir de 2019.

L'EPAA délivre le brevet de pilote militaire, matérialisé par le "macaron".

Normes d'aviation

L’ensemble de la formation de l'École répond aux normes JAR FCL.

L’École de pilotage de l’Armée de l’air détient l’agrément FTO (Flight Training Organisation), accordé par la direction générale de l'Aviation civile (DGAC). Ainsi, les élèves présentent à Cognac l’examen en vol CPL (Commercial Pilot Licence), reconnu par l’aviation civile.

Cartouche Doré

De 1989 à 2016, la patrouille acrobatique Cartouche Doré était implantée sur la base 709 de Cognac. Elle se composait de trois avions Socata TB-30 Epsilon.

Après 27 ans d’existence, la patrouille Cartouche Doré est officiellement dissoute le , à l’issue de l'ultime représentation donnée lors d’une cérémonie organisée sur la base aérienne 709 Cognac-Châteaubernard.

Unités de formation

Deux escadrons d'instruction en vol (EIV)

Les unités de formation reprennent les traditions d'unités de chasse dissoutes ; à compter du  :

Ces deux escadrons sélectionnent et forment les futurs pilotes et navigateurs de l'Armée de l'air et de l'aéronautique navale sur les avions-école Grob G120A-F et Pilatus PC-21.

En fonction des besoins de l’Armée de l’air, des résultats obtenus et de leurs aspirations, les élèves-pilotes sont orientés soit vers la spécialité « chasse » soit dans celle du « transport. »

Les élèves orientés dans la filière « chasse » restent à Cognac quinze semaines supplémentaires pour y suivre le stage de pré-spécialisation « chasse. »

Le , le Général Philippe Lavigne, alors chef d'état-major de l'Armée de l'air, se rend à la Base aérienne 709 pour marquer les débuts officiels de l'avion-école suisse Pilatus PC-21 destiné à remplacer les avions SOCATA TB-30 Epsilon de l'EPAA et les Alphajet de l'Ecole d'aviation de chasse de Tours. Dix-sept avions sont livrés à l'EPAA et à l'école d'aviation de chasse (EAC), toutes deux regroupées à Cognac le 16 septembre 2020.

Centre de formation des instructeurs pilotes (CFIP)

Le 1er septembre 2004, le Centre de formation des instructeurs pilotes (CFIP) s'installe à l'École de pilotage de Cognac. Il est chargé de sélectionner le personnel navigant de l'Armée de l'air. Chaque année, plusieurs candidats effectuent une phase de sélection en vol qui dure cinq semaines. Ils réalisent une dizaine de vols d'évaluation en place avant.

Le , il devient CFIP 1/11 Roussillon composé des escadrilles "Masque de tragédie" et "Masque de comédie."

Liens internes et articles connexes

Notes et références

  1. Air-Actualités no 732 - Août-Septembre 2020 - page 34
  2. « L’école de l’Aviation de Chasse pose ses valises à Cognac. », sur Aerobuzz, (consulté le ).
  3. L'émergence des premiers terrains d'aviation militaire 1909-1914 [1].
  4. « Avord première école de pilotage du monde »
  5. Depuis le traité de Fès du .
  6. « Petit Poucet », sur escadrilles.org (consulté le ).

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