Né dans le quartier littoral de Quinto al mare, il fréquente l'Académie des Arts Dramatiques de Milan sur une suggestion de sa tante, l'actrice Elvira Sanipoli, épouse d'Annibale Betrone, et fait ses débuts en 1939, avec la Compagnia dei Gialli, sous la direction de Romano Calò; il a par la suite joué avec la Compagnie Odeon di Milano (1941), et après la guerre avec Ruggero Ruggeri et Renzo Ricci (1948).
Dans ces mêmes années, il a commencé une activité radiophonique, et lu des textes en prose, tels que La strada del sole de Carletti (1939, sous la direction de Enzo Ferrieri) et Così è (se vi pare) de Pirandello (1940, direction d'Alberto Casella).
Acteur souple, polyvalent, aux interprétations robustes et incisives, avec une excellente technique et doué d'une présence scénique, dans les années 1950, il fut dans la Compagnie nationale du Teatro Valle de Rome (1950-51), dirigé alors par Guido Salvini (1951-52), puis par Gianfranco De Bosio (Nuovo Teatro, Ente Teatrale Italiano 1954-55, Teatro Stabile di Torino, 1957-58) et Luigi Squarzina (1959), passant aisément des rôles dramatiques aux rôles brillants.
Il débuta sur le grand écran au début des années 1940, très actif dans le cinéma en jouant souvent des rôles de méchant. Il s'est également imposé comme un acteur au caractère vigoureux, dans des films comme Napoletani a Milano d'Eduardo De Filippo (1953), mais aussi dans des rôles plus importants, comme l'amant sinistre de Sophia Loren, dans La domenica della buona gente de Anton Giulio Majano (1953).
Son premier succès notable vient avec le rôle du romain Marcus Virilius Rufus dans l'épique Spartacus de Riccardo Freda (1953). Il s'est spécialisé dans les rôles secondaires, que décrivaient de manière efficace, l'ambigu Ramón dans l'histoire de gangster Touchez pas au grisbi, de Jacques Becker (1954), le plus sévère Venturi dans La Grande Guerre de Mario Monicelli (1959), le surintendant de l'amer et désenchanté Scandale à Rome (Roma bene) de Carlo Lizzani (1971).
Il abandonne les écrans à la fin des années 1970. Il est également très apprécié en France, où il a joué dans plusieurs films.
À partir de la fin des années 1930, commence une période d'intense activité radiophonique, parmi les innombrables interprétations, La casa sul fiume de Bonacci (1950, réalisation d'Umberto Benedetto), Jeanne et ses juges de Thierry Maulnier (1951, réalisation de Salvini), Knock ou le Triomphe de la médecine de Jules Romains (1953, réalisation de Sergio Tofano), Fils de personne de Henry de Montherlant (1958, réalisation de Puecher), Un marito d'Italo Svevo (1959, réalisation de Sandro Bolchi).
Dans les années 1960 et 1970, il poursuit sa participation au théâtre radiophonique, avec La signora Morli, una e due de Luigi Pirandello (1961, réalisation de Guglielmo Morandi), La Grande Oreille de Pierre-Aristide Bréal (1964, réalisation de Flaminio Bollini), Les Trois coups de minuit d'André Obey (1965, réalisation de Benedetto), Les Nuits de la colère d'Armand Salacrou (1966, réalisation de Benedetto), Iphigénie à Aulis d'Euripide (1966, réalisation de Luchino Visconti), Le Jour de la chouette de Leonardo Sciascia et Giancarlo Sbragia (1967, réalisation de Benedetto), Otello de William Shakespeare (1970, réalisation de Gino Landi), Le Revizor de Nicolas Gogol (1971, réalisation de Bandini), Volpone de Ben Jonson (1972, réalisation de Pietro Masserano Taricco), Stamboul Train de Graham Greene (1973, réalisation de Benedetto), Deux Prisonniers de Laos Zilahy (1975, réalisation de Majano). Une de ses dernières interprétations radiophoniques fut l'original Le audaci memorie di una donna fatale d'Achille Torelli (1985).
La télévision
Il participe dans les années 1950 à de nombreuses adaptations pour la télévision de pièces de théâtre. Par la suite, entre les années 1960 et 1970, il a participé à plusieurs fictions à succès, parmi lesquelles Il mulino del Po, Tenente Sheridan, Les enquêtes du commissaire Maigret, Le Commissaire De Vincenzi, Accadde a Lisbona, ainsi que d'autres programmes, tels que Piccole donne en 1955, et Il girasole (1972-75); en 1983, il était parmi les protagonistes d'Acquario, écrit et réalisé par Aldo Sarullo.