La commune de Villers-le-Lac est située sur la route départementale D 461 qui mène de Morteau (France) à Le Locle (canton de Neuchâtel, Suisse), elle est bordée à l'est par le Doubs qui marque la frontière avec la Suisse. Elle englobe le lieu-dit Les Pargots juste à côté de la frontière suisse, ainsi que Les Vergers, La Courpée et Le Cernembert mais également le lieu-dit Le Col France à la frontière avec Le Locle en Suisse où l'on peut admirer le bal des frontaliers chaque matin et chaque soir. Le lac de Chaillexon, lors de grands froids (jusqu'à −39 °C), devient la plus grande patinoire naturelle d'Europe (les bassins du Doubs, 7 km de long). La commune est également dotée de pistes de ski alpin au lieu-dit « le Chauffaud » proche du Meix Musy (1 287 m), mais également de ski de fond. Sa proximité avec la Suisse place la ville parmi les plus riches de France en revenu moyen par ménages (Insee).
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 426 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 12 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Russey », sur la commune du Russey à 12 km à vol d'oiseau[3], est de 7,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 667,0 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 36 °C, atteinte le ; la température minimale est de −32 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].
Au , Villers-le-Lac est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8].
Elle appartient à l'unité urbaine de Villers-le-Lac, une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (45,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (48,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,6 %), zones agricoles hétérogènes (26,6 %), prairies (19,1 %), zones urbanisées (7,9 %), eaux continentales[Note 2] (2,8 %), terres arables (0,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire et Blason
L'ancre de marine orne le blason de la cité, prouvant, s'il est besoin, que Villers-le-Lac doit ses origines à l'activité des pêcheurs. Lors de fouilles il a été retrouvé un site néolithique au bord du lac attestant de la transhumance estivale des premiers occupants. Des habitants de la Tène (célèbre site celtique en Suisse), montaient de Neuchâtel en été, suivant les troupeaux de rennes. Ils s'installaient à la Roche aux Pêcheurs. Un autre site néolithique a été découvert lors de la construction de la route de contournement de la ville mais a été recouvert par ordre du maire de l'époque sans faire de fouilles approfondies.
Fait supplémentaire : La commune de Villers-le-Lac s'appellait autrefois "Lac-ou-Villers" jusqu'en 1948
Politique et administration
Administration municipale
La commune de Villers-le-Lac comptabilisant entre 3 500 et 5 000 habitants, le conseil municipal est composé de 27 membres : le maire, cinq adjoints et vingt-et-un conseillers municipaux[14]. (Le nombre de conseillers et d'adjoints changera aux municipales de 2026 à la suite du dépassement des 5 000 habitants en 2021, après l'élection de 2020.)
Composition du conseil municipal de Villers-le-Lac (2020-2026) à la suite de l'élection municipale des et
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].
En 2022, la commune comptait 5 248 habitants[Note 3], en évolution de +7,34 % par rapport à 2016 (Doubs : +1,88 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
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Tourisme
Le principal attrait touristique de la commune est le Saut du Doubs, visité chaque année par plus de 300 000 touristes. La commune dispose également d'un musée consacré à l'horlogerie où différentes pièces de collection sont présentées. En hiver, de nombreuses activités sportives nordiques sont possibles : ski alpin, ski nordique, raquettes, etc. En été, différentes activités nautiques se déroulent sur le lac y compris le plongeon. Des vedettes panoramiques sillonnent les lieux. Des randonnées pédestres sont possibles sur de nombreux sentiers, notamment sur le GR5 qui traverse la commune.
Lieux et monuments
La ville doit sa renommée à la cascade du Saut du Doubs haute de 27 mètres. Site naturel classé de France dont il est le premier en Franche-Comté, il est le point de départ des bateaux croisières et des calèches pour visiter le site et découvrir les paysages du Haut-Doubs. Une requalification totale du lieu se poursuit depuis 2001. Après la construction d'une passerelle franco-suisse, les belvédères et les sentiers ont été complètement revus.
Le belvédère des bassins du Doubs. Sur les hauteurs de Villers-le-Lac, il s'agit d'un point de vue des Bassins du Doubs.
Le musée de la montre. Il propose une visite guidée et présente les grandes époques de la montre, de ses origines en 1500 à nos jours : montres de poche prestigieuses, évolution de la montre-bracelet, porte-montres, clefs, outils, machines et outils reconstitués, animés par dix automates grandeur nature, ainsi qu'un film relatant la fabrication des montres.
Saut du Doubs.
Méandre en amont du saut.
Site du Saut du Doubs.
Barrage du Châtelot.
Musée de l'horloge.
Musée de l'horloge.
Automate du musée.
Chutes du Doubs à sec pendant une période de sécheresse.
L’embarcadère en période de sécheresse.
Plusieurs édifices et lieu recensés dans la base Mérimée :
l'église de la Nativité-de-Saint-Jean-Baptiste[21] ;
l'église paroissiale Sainte-Marie-aux-Neiges[22] au lieu-dit Le Pissoux ;
l'église paroissiale Saint-François-de-Sales[23] au lieu-dit Le Chauffaud ;
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Cupillard, Christophe, « Villers-le-Lac - Abri de la Roche aux Pêcheurs », ADLFI. Archéologie de la France - Informations. une revue Gallia, ministère de la Culture, (ISSN2114-0502, lire en ligne, consulté le ).