Louis Botha, un général boer qui a gagné un grand prestige durant la guerre, se reconvertit dans la politique et avec Koos de la Rey et Christiaan De Wet entreprend une tournée en Europe pour collecter des fonds afin de reconstruire économiquement le pays. Ils ne récoltent que 125 000 £ et pour convaincre le premier ministre britannique d'augmenter la somme, rédige un article persuasif où il expose tous les avantages qu'aurait l'Empire britannique à aider à la reconstruction des états boers vaincus. Peu de temps après, le parlement britannique débloque la somme de huit millions de livres pour aider à la reconstruction. Botha obtient également l'amnistie pour les rebelles boers du Cap et du Natal.
Revenu en Afrique du Sud, Louis Botha entreprend une politique de conciliation entre boers et britanniques. En 1903, cependant, ses revendications pour la parité de l'afrikaans et de l'anglais sont ignorées tout comme son opposition et ses avertissements à l'importation en Afrique du Sud de main d'œuvre asiatique. En mai 1904, avec Jan Smuts et d'autres vétérans boers, il crée un parti politique afrikaner, Het Volk (le peuple), suffisamment modéré pour séduire un électorat anglophone en prônant la réconciliation nationale et l'autonomie de l'Afrique du Sud.
En 1905, le parti a déjà reçu le soutien de plusieurs hommes d'affaires et peut se permettre de critiquer le système colonial imposé aux anciennes républiques boers. Après la victoire des libéraux au Royaume-Uni en 1905, Botha envoie Smuts à Londres négocier le principe de l'autonomie. En décembre 1906 la colonie du Transvaal et en juin 1907, celle de l'Orange, reçoivent enfin l'autorisation de former leur propre gouvernement. Le , Het Volk, qui rallie dorénavant des anglophones, remporte les élections du Transvaal et Louis Botha en devient le premier ministre.
Lors de la conférence impériale, il proclame la loyauté des Afrikaners à l'Empire et offre le diamant Cullinan au roi Édouard VII. En remerciement, il obtient une rallonge budgétaire de 5 millions de livres qui permet à Botha de créer une banque agricole d'aide aux fermiers, de développer le chemin de fer et d'introduire une éducation primaire gratuite. Mais il ne parvient pas à faire admettre l'afrikaans comme langue officielle à parité avec l'anglais.
En octobre 1908, des centaines de délégués de toute l’Afrique du Sud vinrent participer à une conférence constitutionnelle à Durban consacrée à l'avenir politique de l'Afrique du Sud. Il s'agit de départager les partisans du régime unitaire, du régime fédéral, confédéral voire colonial. Plusieurs compromis furent adoptés grâce à l'entremise de Jan Smuts concernant le choix de la capitale sud-africaine (en fait trois capitales), les langues officielles (néerlandais et anglais) et même l’écartement standard des voies de chemin de fer. L'accord général est finalement adopté grâce aux délégués du Transvaal et retranscrit dans une résolution finale faisant figure de projet de constitution à l’été 1909, et approuvée à l’unanimité des délégués.
Le projet de constitution fut ratifié par le parlement du Cap, celui de l’Orange et du Transvaal. C’est par référendum qu’il fut approuvé au Natal.