Terrats est une commune urbaine qui compte 782 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan. Ses habitants sont appelés les Terratois ou Terratoises.
Géographie
Localisation
Carte de la commune avec localisation de la mairie.
Sur le plan historique et culturel, Terrats fait partie de la région des Aspres. Compris entre les sillons de la Têt au nord et du Tech au sud, ce minuscule territoire roussillonnais tire son nom de la nature caillouteuse de ses sols[6].
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Le village est situé à une altitude de 129 mètres[7].
La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[8].
Au premier plan : topographie peu accidentée typique de la commune, dans la vallée de la Canterrane (terrasses fluviales quaternaires et alluvions, reposant sur des dépôts continentaux pliocènes)[9]. En arrière-plan : le massif des Albères.
Des blocs de calcrètes palustres du Pliocène, tombés dans le lit de la Canterrane depuis les falaises adjacentes, auraient été utilisés pour la construction de la tour fortifiée de l'église[10].
Hydrographie
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Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 667 mm, avec 5,6 jours de précipitations en janvier et 3,3 jours en juillet[11]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Caixas à 8 km à vol d'oiseau[13], est de 15,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 729,7 mm[14],[15]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[16].
Milieux naturels et biodiversité
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 2] est recensée sur la commune[17] :
le « massif des Aspres » (28 819 ha), couvrant 37 communes du département[18].
Urbanisme
Typologie
Au , Terrats est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (95,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
cultures permanentes (76,3 %), zones agricoles hétérogènes (14,8 %), zones urbanisées (4,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,1 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Voies de communication et transports
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Le territoire de la commune de Terrats est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée)[20],[21].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par crue torrentielle de cours d'eau du bassin du Réart[22].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles, soit des glissements de terrains[23]. Une cartographie nationale de l'aléa retrait-gonflement des argiles permet de connaître les sols argileux ou marneux susceptibles vis-à-vis de ce phénomène[24].
Ces risques naturels sont pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais d'un plan de prévention des risques inondations et mouvements de terrains[25].
Carte des zones inondables.
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des argiles.
Toponymie
En catalan comme en français, le nom de la commune est Terrats[26], qui signifierait terrasses.
Une légende veut qu'il y ait eu dans des temps très anciens, « alors que Barcelone n'était qu'un pré » dit la légende, près du torrent de la Canterrana une cité nommée Mirmanda.
Mirmanda aurait été le domaine des fées (les encantades) avant d'être détruite par une brutale remontée des eaux de la mer. Invisible du commun des mortels, cette cité n'aurait été vue que par quelques rares bergers, dont certains auraient été appréciés des fées et seraient devenus très riches.
Le grand poète catalan du XIXe siècle, Jacint Verdaguer, a évoqué Mirmanda dans son célèbre poème « Canigó ».
On trouve trace de cette légende dans « Le Guide historique et pittoresque du département des Pyrénées Orientales » de Pierre Vidal (édition de 1899).
Le lieu-dit de Mirmanda se trouve sur la rive droite du torrent de la Canterrane, après les Gorges de la Canterrane.
Aux proches alentours existent des traces de vestiges mégalithiques, lieux-dits « Roc de las Lloca », « El camp dels Morts », qui ont sûrement participé à cette légende, les falaises en argiles rouges (cheminées de fées), aux formes de ruines ont également suggérées l'idée de cette mystérieuse cité disparue.
Les Aspres et Hautes-Aspres sont riches en divers restes de dolmens et pierres gravées.
Histoire
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La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).
Évolution de la population
1378
1424
1470
1515
1553
1643
1709
1720
1730
13 f
13 f
11 f
10 f
7 f
20 f
45 f
28 f
46 f
Évolution de la population, suite (1)
1767
1774
1789
-
-
-
-
-
-
142 H
244 H
40 f
-
-
-
-
-
-
(Sources : Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN2-222-03821-9))
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[32].
En 2021, la commune comptait 782 habitants[Note 4], en augmentation de 21,05 % par rapport à 2015 (Pyrénées-Orientales : +3,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 423 personnes, parmi lesquelles on compte 78,6 % d'actifs (68,9 % ayant un emploi et 9,7 % de chômeurs) et 21,4 % d'inactifs[Note 6],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Perpignan, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 10]. Elle compte 71 emplois en 2018, contre 79 en 2013 et 87 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 295, soit un indicateur de concentration d'emploi de 24 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 60,9 %[I 11].
Sur ces 295 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 35 travaillent dans la commune, soit 12 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 93,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,9 % les transports en commun, 3,9 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 1,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
35 établissements[Note 7] sont implantés à Terrats au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 8],[I 14].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
35
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
3
8,6 %
(8,7 %)
Construction
9
25,7 %
(14,3 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
10
28,6 %
(30,5 %)
Activités financières et d'assurance
1
2,9 %
(3 %)
Activités immobilières
2
5,7 %
(6,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
5
14,3 %
(13 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
4
11,4 %
(13,9 %)
Autres activités de services
1
2,9 %
(8,5 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 28,6 % du nombre total d'établissements de la commune (10 sur les 35 entreprises implantées à Terrats), contre 30,5 % au niveau départemental[I 15].
Entreprises et commerces
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[40] :
Vignobles Terrassous, commerce de détail de boissons en magasin spécialisé (3 005 k€)
AS Menuiserie, travaux de menuiserie bois et PVC (142 k€)
Peniche, intermédiaires du commerce en meubles, articles de ménage et quincaillerie (114 k€)
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 53 lors du recensement agricole de 1988[Note 11] à 40 en 2000 puis à 26 en 2010[43] et enfin à 19 en 2020[Carte 4], soit une baisse de 64 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 73 % de ses exploitations[44],[Carte 5]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 731 ha en 1988 à 378 ha en 2020[Carte 6]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 14 à 20 ha[43].
La Cellera est bâtie aux Xe et XIe siècle, c'est un lieu proche de l'église formant une place et ayant vocation de protection. La trêve de Dieu signée en 1027 à Toulouges sous l'impulsion de l’abbé Oliba garantissait la protection des biens et des personnes dans cette zone attenant à l'église.
La fontaine publique ou Font dels LLedoners est constituée d'un bassin couvert (XVe siècle) et d'un soutènement (1824).
Le four à alandier, datant du XIXe siècle, a servi a fabriquer des briques et des tuiles. Il se trouve près de la mairie.
La Cave coopérative, fondée en 1932, est située à l'entrée du village en venant de Thuir. Visible de très loin, la "Tour Bouteillé", Tour de vinification, édifiée en 1972 selon les plans de l'ingénieur Bouteillé, il en existe 3 en France, mais celle-ci est la seule à 3 niveaux.
Le long des bords de la Canterrane (la grenouille qui chante, en catalan) se trouvent les ruines d'anciens mas et bergeries (Bergerie du mas d'en Modat du XVe siècle), là où se dressait la mythique cité de Mirmanda.
La Canterrana est un torrent aurifère, ainsi que ses affluents: la ribera de Sant Amanç, le ruisseau de Foncouverte, le Correc d'en Modat, le ravin de Toix et la Coume d'Abeille, les trouvailles des orpailleurs sur le site de Mirmanda indiquent que ce gisement d'or alluvionnaire est exploité depuis l'âge du bronze et en particulier par les celtes pour l'or, mais aussi pour l'argent, le plomb, le fer et le cuivre[45].
Personnalités liées à la commune
L'écrivain catalan Joan-Lluís Lluís (1963) réside à Terrats depuis plusieurs années.
Voir aussi
Bibliographie
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↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[42].
↑Pierre Giresse, Michel Martzluff. Les calcrètes palustres (tuïres) du Pliocène supérieur de la plaine du Roussillon. Pierres monumentales d’usage historique ancien. Géologie de la France, BRGM, 2016, 1, p20. En ligne à researchgate.net.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Michel de La Torre, Pyrénées-Orientales : Le guide complet de ses 224 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », (ISBN2-7399-5066-7).