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Sylvia Ary, de son nom de jeune fille Sylvia Bercovitch, est une peintrequébécoise (Canada) née le à Moscou et morte le (à 92 ans)[1].
Biographie
Sa jeunesse
Sylvia Berkovitch Ary est l'aînée d’un jeune couple, le peintre Alexandre Berkovitch et Bryna Avrutick, étudiante en art dramatique qui devint par la suite une journaliste engagée. Marxiste convaincue, celle-ci manifeste son adhésion politique en prénommant sa fille cadette Ninel (anagramme de Lénine) et son fils, né plus tard à Montréal, Sacvan Bercovitch (actuellement professeur à l'Université Harvard aux États-Unis, cf. Wikipedia, Pages anglophones).
Sylvia Ary a grandi à Montréal (Canada) où ses parents ont émigré en 1926. Elle étudie à l'école secondaire Baron Byng avec Anne Savage, qui l'encourage à poursuivre son développement artistique au Musée des beaux-arts de Montréal[2], est elle s'inscrit à l'école d'arts plastiques fondée par le Docteur Norman Bethune[3]. Sylvia Ary manifeste un talent précoce pour la peinture en obtenant, dès l'âge de quatorze ans, un premier prix à un concours de dessin pan-canadien en 1937.
Son œuvre, considérable, traduit par ses multiples aspects son humanisme. Observatrice, ses œuvres d'après nature comportent de très nombreux portraits (dont le portrait d'Isaac Bashevis Singer, un ami de la famille, exécuté en 1953 et exposé au Musée du Prix Nobel, Suède), des scènes de rues et des natures mortes très variées. Imaginative, elle a produit des scènes de genre et des allégories et a été puissamment inspirée par le thème des comédiens qui occupe une place de choix dans sa production. D'une grande sensibilité littéraire, elle a illustré plusieurs œuvres de poètes dont Baudelaire, Shakespeare, Coleridge, I. Manger, etc. Curieuse, elle a exploré presque tous les médias (huile, pastel, aquarelle, acrylique, etc.), les formats (des grandes toiles aux miniatures), les supports (toile, papier, carton, bois, etc.) et particulièrement diverses techniques comme la lithographie, la gravure sur cuivre, l'eau forte (Premier prix du Pratt Institute de New York), la peinture sur soie, sur éventails, etc.
De nombreuses expositions dans plusieurs villes du Canada, des États-Unis, au Mexique, et même en Europe, lui ont donné une solide renommée tout comme les prix obtenus. Ainsi, des musées et des institutions prestigieuses de par le monde (universités, bibliothèques) ont acquis certains de ses tableaux. Enfin, des articles dans des revues d'art et des livres[4] ont présenté divers aspects de son œuvre et lui ont consacré une renommée enviable.
Andrée Le Guillou, Sylvia Ary, peintre, « The Art of Sylvia Ary ». Édité par Sacvan Bercovitch, imprimé chez Goose Lane, Fredericton, N.S., Canada
Esther Trépanier, Peintres Juifs de Montréal : Témoins de leur époque, 1830-1948, Éditions de l'Homme, Montréal, 2008. p. 254 à 258, et passim. [p. 32, 102, 111, 140, 202 à 205, 254]
Andrée Le Guillou, « L’Éventail qui masque et démasque », illustré de 3 reproductions, in Magazin’Art, 8e année, no 4, Été 1996. p. 33-34
Andrée Le Guillou, « De Moscou à Montréal, Sylvia Ary », illustré de 4 reproductions, in Magazin’Art, 4e année, no 4, Été 1992. p. 37-38
Roland Boulanger, « Sylvia Ary, un peintre que la satire anime », Le Canada,
« En tant que Juifs », 3e émission de la série Planète de la télévision de Radio-Québec, réalisée par Sandra Chitayat, recherchiste Victor Teboul, diffusée en 1980.
Sylvia Ary a été enregistrée par la folkloriste Ruth Rubin aux côtés de son mari Solomon (Ary) Harry. On peut les entendre chanter des chansons traditionnelles yiddish sur le site consacré au travail de collecte de Ruth Rubin : The Ruth Rubin Legacy Online Exhibition, par le YIVO Institute for Jewish Research.