Serres-sur-Arget est une commune française située dans le département de l'Ariège, en régionOccitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du pays de Foix, composé de la partie centrale du Plantaurel, du massif de l'Arize et d'un tronçon de la vallée de l'Ariège avec ses quelques affluents.
Serres-sur-Arget est une commune rurale qui compte 725 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 1 767 habitants en 1821. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Foix. Ses habitants sont appelés les Serrois ou Serroises.
Sur le plan historique et culturel, Serres-sur-Arget fait partie du pays de Foix, composé de la partie centrale du Plantaurel, du massif de l'Arize et d'un tronçon de la vallée de l'Ariège avec ses quelques affluents, mais qui n'est plus que l'ombre du prestigieux comté qui s'étendit jusqu'à l'Espagne et même au-delà[4].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 17,73 km2[9],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 17,83 km2[7]. Son relief est particulièrement escarpé puisque la dénivelée maximale atteint 587 mètres. L'altitude du territoire varie entre 469 m et 1 056 m[12].
Hydrographie
La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographiqueAdour-Garonne[13]. Elle est drainée par l'Arget, le ruisseau de Baloussière, le ruisseau de Roques, un bras de l'Arget, Goute des Rives, le Floury, le ruisseau de Coumauzil, le ruisseau de Fautils, le ruisseau de Gironis, le ruisseau de la Garrosse, le ruisseau de Pradat, le ruisseau de Pradote, le ruisseau d'Escader, le ruisseau du Pesquié et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 25 km de longueur totale[14],[15].
L'Arget, d'une longueur totale de 23 km, prend sa source dans la commune du Bosc et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Il traverse la commune et se jette dans l'Ariège à Foix, après avoir traversé 8 communes[16].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 956 mm, avec 10 jours de précipitations en janvier et 6,9 jours en juillet[17]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cos à 4 km à vol d'oiseau[19], est de 12,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 004,0 mm[20],[21]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[22].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Trois ZNIEFF de type 1[Note 3] sont recensées sur la commune[26] :
le « massif de l'Arize, versant nord » (12 354 ha), couvrant 23 communes du département[28],
le « massif de l'Arize, zone d'altitude » (15 897 ha), couvrant 26 communes du département[29] ;
et une ZNIEFF de type 2[Note 4],[26] :
le « massif de l'Arize » (42 110 ha), couvrant 40 communes du département[30].
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Serres-sur-Arget.
Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Serres-sur-Arget est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[31].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Foix, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 38 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[32],[33].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (70 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (62,3 %), zones agricoles hétérogènes (23,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,7 %), prairies (3,2 %), zones urbanisées (3 %)[34]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Hameaux
Balança, Balmajou, Cambié, Cautirac, la Coupière, Darnac, Gaynès, Layrole, Laserre, Lux, la Mouline, le Puget, Prat de Lux, le Pesquié, Sahuc, Sarret, Tourniès...
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 541, alors qu'il était de 586 en 2013 et de 594 en 2008[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Serres-sur-Arget en 2018 en comparaison avec celle de l'Ariège et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (26,4 %) supérieure à celle du département (24,6 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 80 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (75,5 % en 2013), contre 66,3 % pour l'Ariège et 57,5 % pour la France entière[I 3].
Le territoire de la commune de Serres-sur-Arget est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque particulier, le risque radon[35],[36].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement, crue torrentielle d'un cours d'eau, ou ruissellement d'un versant[37].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des chutes de blocs, soit des glissements de terrains, soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles. Près de 50 % de la superficie du département est concernée par l'aléa retrait-gonflement des argiles, dont la commune de Serres-sur-Arget[38]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[39].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Serres-sur-Arget est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[40].
Toponymie
Serres : de l'occitan serre « mamelon peu élevé, croupe de collines, colline souvent de forme allongée ». Provenant d'un terme pré-indo-européen ou au moins prélatin serre/serra « montagne allongée, crête en dos d'âne ».
Histoire
La maison natale de Joseph Lakanal se trouve au hameau du Puget et a été peinte par l'impressionniste Alphonse Roubichou (1861-1938), né à Pamiers.
Depuis 1991, au Pesquié, s'est développée une abbaye bénédictine qui compte une cinquantaine de moniales. Une abbatiale y a été construite à partir de 2010 et a été dédicacée en 2017.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[47].
En 2021, la commune comptait 725 habitants[Note 6], en diminution de 3,07 % par rapport à 2015 (Ariège : +1,38 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
L'école primaire avec cantine est dédiée à Joseph Lakanal, natif de la commune. Serres fait partie de l'académie de Toulouse.
Équipements
Grande salle polyvalente (petite salle à l'étage, cuisine)[54].
Culture et festivités
Exposition Arts et artisanat en Barguillère organisée par l'association L'Arget, le 2e édition 2019, à la salle polyvalente avec 40 exposants et le dessinateur Espé[55].
Activités sportives
Les cyclistes apprécient cette commune forestière conduisant aux cols du massif de l'Arize rendu célèbres par le Tour de France (notamment le mur de Péguère). Pétanque, tennis...
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 443 personnes, parmi lesquelles on compte 65 % d'actifs (55,6 % ayant un emploi et 9,4 % de chômeurs) et 35 % d'inactifs[Note 8],[I 8]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Foix, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 11]. Elle compte 128 emplois en 2018, contre 113 en 2013 et 103 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 249, soit un indicateur de concentration d'emploi de 51,2 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 49,1 %[I 12].
Sur ces 249 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 65 travaillent dans la commune, soit 26 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 88,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,2 % les transports en commun, 3,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
Activités hors agriculture
70 établissements[Note 9] sont implantés à Serres-sur-Arget au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 10],[I 15].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
70
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
12
17,1 %
(12,9 %)
Construction
10
14,3 %
(14,2 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
14
20 %
(27,5 %)
Information et communication
2
2,9 %
(1,8 %)
Activités immobilières
3
4,3 %
(4,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
15
21,4 %
(13,2 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
9
12,9 %
(14,4 %)
Autres activités de services
5
7,1 %
(8,8 %)
Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 21,4 % du nombre total d'établissements de la commune (15 sur les 70 entreprises implantées à Serres-sur-Arget), contre 13,2 % au niveau départemental[I 16].
Depuis 2011, il y a un marché sur la place de l'église, tous les samedis matin.
Boulangerie, café, fromages et miels de l'abbaye, artisans d'arts (boutons en bois, vitraux...)[56].
Coutellerie d'art Boisset[57], fabrication artisanale avec d'anciennes machines de Thiers, boutique.
Agriculture
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Région sous-pyrénéenne »[58]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est l'élevage de bovins, lait, élevage et viande combinés[59].
1988
2000
2010
Exploitations
24
10
11
Superficie agricole utilisée (ha)
622
808
884
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 24 lors du recensement agricole[Note 12] de 1988 à 10 en 2000 puis à 11 en 2010[59], soit une baisse de 54 % en 22 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 48 % de ses exploitations[61]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 622 ha en 1988 à 884 ha en 2010. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 26 à 80 ha[59].
↑Les distances sont mesurées entre chef-lieux de communes à vol d'oiseau.
↑La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[10],[11]
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[60].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )