Après avoir développé un concept de ruches (points de dépôt chez des particuliers) en 2012[10], elle co-fonde en 2013 l'« épicerie locale et collaborative de Pleyber » (Elocop)[11]. Le magasin de vente directe, ouvert en 2014, regroupe une trentaine de producteurs locaux[12],[13]. En tant que présidente, elle met en place des actions qui valorisent les circuits courts[14].
Députée de la XVe législature
Début janvier 2017, elle rejoint le comité local d'En marche à Morlaix pour soutenir la candidature d'Emmanuel Macron à l'élection présidentielle[2]. Elle se dit convaincue par le discours de ce dernier « sur la libération du travail mais assortie de protections », en tant que « cheffe d’entreprise »[15]. Richard Ferrand, secrétaire général de La République en marche, lui suggère de se présenter aux élections législatives[16]. Sa candidature est également encouragée par Christophe Castaner et François de Rugy[15]. Investie par LREM en février[17], elle fait campagne en tant que candidate issue de la société civile dans la 4e circonscription du Finistère (celle de Morlaix)[18]. Elle ressort, selon Sylvia Zappi du Monde, « pratiquement humiliée » de son débat télévisé avec Maël de Calan (Les Républicains), son principal adversaire qui « [met] clairement en doute ses capacités pour siéger à l’Assemblée nationale »[5] et qui est soutenu par le Premier ministre Édouard Philippe[19]. Elle bénéficie quant à elle du soutien de Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement[19].
Elle arrive en tête du premier tour avec 30,25 % des voix, devant Maël de Calan (28,52 %)[19], puis l'emporte au deuxième tour avec 52,14 % des suffrages[20],[21]. Elle rompt ainsi l'hégémonie du Parti socialiste sur la circonscription[5].
En 2018, lors de l'examen du projet de loi dit EGalim, elle défend, avec un amendement signé par 45 députés, l'interdiction dès 2021 du glyphosate, promise par Emmanuel Macron mais finalement exclue de la version votée par l'Assemblée, la majorité privilégiant un délai plus long[27],[28].
En , dans un communiqué commun avec Erwan Balanant, député MoDem, elle explique avoir voté contre la ratification de l'Accord économique et commercial global, dit CETA, pour « réclamer une nouvelle génération d’accords internationaux », « durables et équitables »[29].
Dans le cadre de l'examen du projet de loi Climat-Résilience, elle dépose 52 amendements[31]. Celui sur la possibilité pour le public de s’informer sur les projets miniers et de participer à leur élaboration tout au long de leur existence, est adopté[32]. Ceux visant à taxer les engrais azotés sont repoussés[33]. Elle se déclare par ailleurs « très en colère » contre la ré-autorisation d’épandre des néonicotinoïdes, des insecticides tuant les abeilles[34]. Une vidéo filmée à son insu lors d'une rencontre avec des paysans la montre traiter le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert de « salaud »[35].
Ses votes à l’Assemblée nationale ne la situent cependant pas parmi les députés les plus actifs pour la protection de l'environnement. Elle a ainsi voté contre l’interdiction d’importer des denrées produites en utilisant des substances interdites dans l’Union européenne ; contre le maintien des petites lignes ferroviaires ; contre la gratuité des services publics de transport en commun en cas de pollution et s’est abstenue sur l’interdiction du glyphosate[35].
Elle indique avoir envisagé de quitter LREM avant d'y renoncer : « en restant au sein de la majorité, je suis plus utile. Il faut bien le dire, dans l’opposition, vous ne faites rien avancer[34]. »
Députée de la XVIe législature
Sandrine Le Feur se représente dans sa circonscription lors des élections législatives de 2022, sous l'étiquette Ensemble !. Elle arrive en tête du premier tour, devançant la candidate investie par la Nupes, Sylvaine Vulpiani[36]. Elle bénéficie du soutien de Jean-Yves Le Drian[37]. Elle est réélue le dimanche 19 juin 2022, récoltant 54,4 % des voix[38].
Députée de la XVIIe législature
Elle est réélue le dimanche 7 juillet 2024, récoltant 39,4 % des voix dans une triangulaire[39]. Elle est élue présidente de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire[40]. Elle a été nommée co-rapporteur de la mission d'information sur le ZAN (zéro artificialisation nette) qu'elle a initiée le 13 Novembre 2024 et se bat pour la tenue des objectifs de cette loi[41].
Notes et références
↑« INFOGRAPHIES. Législatives : l'Assemblée prend un coup de jeune historique avec l'arrivée de 28 députés vingtenaires », Franceinfo, (lire en ligne, consulté le )
↑ ab et c« Législatives. Sandrine Le Feur pour La République en marche ! », Le Telegramme, (lire en ligne, consulté le )
↑ a et bVincent Mongaillard, « Législatives : Sandrine Le Feur (En Marche!) : «C'est une nouvelle vie passionnante» », leparisien.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑« Enjeux agricoles. Conférence le 6 décembre », Le Telegramme, (lire en ligne, consulté le )
↑Pierre-Henri Allain, « Morlaix : « Je n’ai pas de casseroles, à ma connaissance » », Libération, (lire en ligne, consulté le )
↑« Législatives 2017 : dix novices en haut de l'affiche », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le )
↑« Législatives : qui est Sandrine Le Feur, nouvelle députée de La République en marche dans le Finistère ? », France Bleu, (lire en ligne, consulté le )
↑« Elocop. L'épicerie paysanne se met en place », Le Telegramme, (lire en ligne, consulté le )
↑« Législatives. Sandrine Le Feur, En Marche ! dans le pays de Morlaix », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le )
↑« On vous présente les 27 candidats de moins de 30 ans de la République en Marche aux législatives », Business Insider France, (lire en ligne, consulté le )
↑« Sandrine Le Feur, candidate La République en marche dans le Finistère, 4e circonscription », La Croix, (ISSN0242-6056, lire en ligne, consulté le )
↑« Sandrine Le Feur : jeune, agricultrice et nouvelle députée REM », JT TF1, (lire en ligne, consulté le )
↑« Législatives : le défi d'une agricultrice "En Marche !" dans le Finistère », Franceinfo, (lire en ligne, consulté le )
↑« Assemblée nationale : le camp présidentiel obtient six des huit présidences de commission, Eric Coquerel (LFI) garde celle des finances », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )