Le Salon de Bruxelles de 1900 est la trentième-et-unième édition du Salon de Bruxelles, exposition périodique d'œuvres d'artistes vivants. Il a lieu en 1900, du au , dans le hall du Palais du Cinquantenaire.
Pour chaque exposition, les dates et l'organisation générale sont fixées par arrêté royal, sur proposition du ministre responsable. La commission directrice de l'exposition est ensuite nommée par arrêté ministériel, le règlement de l'exposition est également fixé par arrêté ministériel. Chaque Salon est donc géré par une commission directrice distincte[1].
Alors que le Salon de 1897, étant inclus dans le cadre de l'Exposition internationale, comprenait 2580 numéros, l'édition de 1900 en propose 974, dont 722 peintures et 150 sculptures[3],[2]. L'école belge est particulièrement présente et le Salon est caractérisé, selon le critique Lucien Solvay, par son caractère éclectique et par l'indifférence pour le triomphe de certaines idées et de certaines formes. Les Salons officiels deviennent des lieux pacifiques[4].
Peinture
Artistes belges
Dans presque chacune des petites salles, on a regroupé les œuvres d'un ou deux artistes en renom[2] :
Victor Uytterschaut expose cinq aquarelles : Coin de verger, À Nieuport, Automne, Derniers rayons dans le verger et Coin de ferme[27].
Émile Van Doren : Matinée d'avril et Soleil voilé (en vue des grands marais de Genk[28].
Une salle est consacrée aux plus grands tableaux, une autre aux concurrents du prix Godecharle[2]. Parmi ces derniers, inspirés par de gigantesques conceptions, Alfred Bastien présente Siegfried mort et Sappho, Maurice BlieckLe Ciel et le lépreux et Albert Pinot Faust[4].
Les œuvres sont au nombre de 150 présentées par 61 statuaires. Les Belges sont notamment représentés par Jef Lambeaux et Le Calvaire de l'Humanité[30], ou par Constantin Meunier qui a envoyé huit compositions, dont : Le Philosophe, Christ au tombeau, Le Semeur et Ouvrier lamineur[31]. Constant Montald expose : Léda, Potier et une statue en plâtre[31]. Louis Pierre Van Biesbroeck présente Idéal et Pessimisme et Ophélie, tandis que Charles Van der Stappen a envoyé treize œuvres, dont : Les Bâtisseurs de ville au repos, La Source et Maternité[32].
Seuls trois sculpteurs étrangers sont présents : Camille Lefèvre (France), Raffaele Marino (Italie), et Bart van Hove (Pays-Bas)[33].